Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire théorique :

O : Objections Einwurf) :, Objet (Objekt, Gegenstand)) :, Opposition (Entgegensetzung, Gegensatz, Opposition  ; Repugnanz) :, Originaire (Ursprung) :, Ostensif (Ostensiv) :

Objections Einwurf) :

Toutes les objections peuvent se diviser en dogmatiques, critiques et sceptiques.

Objection dogmatique : C'est l'objection qui est dirigée contre une proposition.

Elle a besoin d'une connaissance parfaite de la nature propre de l'objet pour pouvoir affirmer le contraire de ce que la proposition énonce de cet objet, elle est donc elle-même dogmatique et elle prétend mieux connaître que la partie adverse l'essence dont il est question.

Objection critique : C'est l'objection qui est dirigée contre la preuve d'une proposition.

L'objection critique laissant de côté la proposition au point de vue de sa valeur ou de sa fausseté, et s'attaquant seulement à la preuve, n'a pas du tout besoin de connaître mieux l'objet ni de s'en arroger une meilleure connaissance, elle se borne à montrer que l'assertion est sans fondement, mais non qu'elle ne soit juste.

Objection sceptique : L'objection sceptique oppose réciproquement l'une à l'autre la thèse et l'antithèse comme objections d'une égale importance qui peuvent servir tour à tour l'une pour l'autre de thèse et d'antithèse, elle est ainsi, en apparence, dogmatique des deux côtés opposés, afin de réduire à néant tout jugement sur l'objet. Remarque sur les objections : Les objections dogmatique et sceptique doivent prétendre à une connaissance de leur objet au moins suffisante pour en prononcer quelque chose affirmativement ou négativement.

Seule l'objection critique est de telle nature que, se bornant à montrer qu'on invoque, à l'appui de son assertion, quelque chose qui n'est rien ou qui est simplement imaginaire, elle renverse la théorie par là même qu'elle lui ôte son prétendu fondement, sans d'ailleurs vouloir décider quelque chose sur la nature du sujet (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 1, p314).

 

Objet (Objekt, Gegenstand)) :

On peut nommer objet (Object) toute chose, et même toute représentation en tant qu'on en a conscience, mais pour savoir ce que ce mot signifie par rapport aux phénomènes, considérés non comme des objets (Objecte) (des représentations), mais comme désignant seulement un objet (Object), il faut un examen plus approfondi.

En tant qu'ils sont en même temps, à titre seulement de représentations, des objets de la conscience, ils ne sont pas du tout différents de l'appréhension, qui est leur admission dans la synthèse de l'imagination, et il faut donc dire que le divers des phénomènes est produit toujours successivement dans l'esprit (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, ch 2, sec 3, p183).

 

Objet extérieur ou objet empirique : Un objet est extérieur ou empirique quand il est représenté dans l'espace.

Mais comme l'expression hors de nous entraîne une équivoque inévitable, en signifiant quelque chose qui existe comme chose en soi distincte de nous, tantôt quelque chose qui appartient simplement au phénomène extérieur, il nous faut donc distinguer les objets empiriquement extérieurs de ceux qui peuvent être ainsi appelés dans le sens transcendantal, par cela même que nous nommerons des choses qui se trouvent dans l'espace (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 1, p302 1° édition).

Objet intérieur : Un objet est intérieur quand il est simplement représenté dans le rapports du temps (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 1, p302 1° édition). Objet transcendantal : L'objet transcendantal, qui sert de fondement aux phénomènes extérieurs, tout comme celui qui sert de fondement à l'intuition interne, n'est en soi ni matière ni être pensant, mais un principe à nous inconnu des phénomènes qui nous fournissent le concept empirique de la première et seconde espèce (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 1, p307 1° édition).

De la nature de l'objet transcendantal :

On ne peut faire aucune réponse à la question qu'on fait sur la nature que peut avoir un objet transcendantal, c'est-à-dire sur ce qu'il est, mais on peut bien dire que la question elle-même n'est rien, par ce qu'elle n'a point d'objet donné (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 4, np366).

 

Opposition (Entgegensetzung, gegensatz, Opposition  ; repugnanz) :

Deux jugements opposés dialectiquement l'un à l'autre peuvent être faux tous les deux, puisque l'un ne contredit pas simplement l'autre, mais dit quelque chose de plus qu'il est nécessaire pour la contradiction.

Opposition dialectique : C'est une espèce d'opposition :

Thèse : le monde est ou infini ou fini (non-infini).

Ces deux propositions pourraient être fausses. Car j'envisage alors le monde comme déterminé en soi quant à sa grandeur, puisque dans la proposition opposée je n'enlève pas simplement l'infinité, et, peut-être avec elle, toute son existence propre, mais que j'ajoute une détermination au monde, comme une chose en soi, par conséquent ni comme infini ni comme fini quant à sa grandeur. Mais on admet alors que le monde (la série entière des phénomènes) est une chose en soi. Car il demeure, alors même que je supprime la régression infinie ou finie dans la série de ses phénomènes.

Opposition analytique : C'est une espèce de contradiction :

Thèse : Le monde est infini quant à l'espace ou bien il n'est pas infini.

Si la première proposition est fausse, il faut que son opposé contradictoire, le monde n'est pas infini, soi vrai. Je ne ferai par là qu'écarter un monde infini, sans en poser un autre.

Ainsi si j'écarte cette supposition ou cette apparence transcendantale et que je nie que le monde soit une chose en soi, l'opposition contradictoire des deux affirmations se change alors en une opposition simplement dialectique, et, puisque le monde n'existe pas du tout en soi (indépendamment de la série régressive de mes représentations), il n'existe ni comme un tout infini en soi, ni comme un tout fini en soi. Il ne peut se trouver que dans la régression empirique de la série des phénomènes et non en soi. Si donc cette série est toujours conditionnée, elle n'est jamais entièrement donnée, et le monde n'est pas du tout inconditionné et il n'existe donc pas, non plus, comme tel, ni avec une grandeur finie (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 7, p380).

 

Originaire (Ursprung) :

Est originaire ce par quoi est donnée l'existence même de l'objet (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 1°partie, esthétique transcendantale, §8, p75).

Ostensif (Ostensiv) :

La preuve directe ou ostensive, dans toutes espèces de connaissance, est celle qui joint à la conviction de la vérité la vue des sources de cette vérité (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Discipline de la raison pure, Sec 4, p534).

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