Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire: Théorique Pratique Esthétique Anthropologique
Königsberg en 10 images Chronologie contemporaine à Kant
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Vocabulaire théorique :

F Faculté (Befugnis) :, Fin (Zweck) :, Foi (Glaube) :, Fonction (Funktion) :

Fin (Zweck) :

Fins suprêmes : Les fins suprêmes sont celles de la moralité et il n'y a que la raison pure qui puisse nous les faire connaître. Mais à l'aide de ces fins et sous leur direction nous ne pouvons faire de la connaissance de la nature même aucun usage final par rapport à la connaissance où la nature n'a pas elle-même posé l'unité finale (p560). Unité finale : Sans l'unité finale nous n'aurions pas même de raison, puisque nous n'aurions pas d'école pour la raison et que nous serions privés de la culture par les objets qui fournissent une matière à des concepts de ce genre.

1. la première unité finale est nécessaire et fondée dans l'essence même de la volonté ;

2. la seconde unité finale contient la condition de l'application in concreto de la première unité et doit donc se trouver aussi dans la volonté, et de cette manière, l'élévation transcendantale de notre connaissance rationnelle ne serait pas la cause, mais simplement l'effet de la finalité pratique que nous, impose la raison pure (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 2, p550).

De la finalité de l'usage de l'entendement : L'usage de l'entendement, même par rapport à l'entendement n'a de valeur que si nous nous proposons des fins (p549).

 

Foi (Glaube) :

 

"Le mot foi est, en pareil cas, un terme de modestie au point de vue objectif, mais cependant il est, en même temps, l'expression d'une ferme confiance au point de vue subjectif" (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 3, p555).

 

"Le mot foi ne regarde que la direction qui m'est donnée par une idée et l'influence subjective qu'elle exerce sur le développement des actes de ma raison et qui me fortifie dans cette idée, bien que je ne sois pas, grâce à elle, en état d'en rendre compte au point de vue spéculatif" (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 3, p555).

 

Cf. croyance des différentes sortes de croyances.

Des différentes sortes de foi : De la foi doctrinale :

Ex : s'il était possible de l'établir par quelque expérience, je pourrais bien parier toute ma fortune qu'il y a des habitants au moins dans quelqu'une des planètes que nous voyons. Aussi n'est ce pas une simple opinion, mais une bien une ferme foi qui me fait dire qu'il y a aussi des habitants dans d'autre monde.

De Dieu comme objet de foi doctrinale :

Nous devons avouer que la doctrine de l'existence de Dieu appartient à la foi doctrinale.

En effet, bien que, au point de vue de la connaissance théorique du monde, je n'aie rien à décider qui suppose nécessairement cette pensée comme condition de nos explications des phénomènes du monde, mais que je sois plutôt obligé de me servir de ma raison comme si tout n'était que nature, l'unité finale est pourtant une si grande condition de l'application de la raison à la nature que je ne peux nullement la laisser de côté quand d'ailleurs l'expérience m'en offre tant d'exemples.

Or, à cette unité je ne connais pas d'autre condition que de supposer qu'une intelligence suprême a tout ordonné suivant les fins les plus sages.

Donc, supposer un sage créateur du monde est une condition d'un but, certes, contingent, mais toutefois très important : celui d'avoir un fil conducteur dans l'investigation de la nature (p554).

En ce sens, je puis dire, sous ce rapport théorique que je crois fermement en un Dieu, mais alors cette foi n'est pas pratique dans le sens strict, elle doit être appelée une foi doctrinale que doit nécessairement produire partout la théologie de la nature (la théologie physique), de même on peut aussi trouver une raison suffisante en faveur d'une foi doctrinale en la vie future de l'âme humaine.

Ainsi la foi simplement doctrinal a en soi quelque chose de chancelant, on est souvent éloigné par les difficultés qui se présentent dans la spéculation, quoiqu'on y revienne toujours immanquablement de nouveau (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 3, p555).

De la foi morale :

Dans le cas de la foi morale, il est absolument nécessaire que quelque chose ait lieu, c'est-à-dire que j'obéisse en tous points à la loi morale.

1. le but est indispensablement fixé et il n'y a qu'une seule condition possible, à mon point de vue, qui permette à ce but de s'accorder avec toutes les autres fins et qui lui donne ainsi une valeur pratique, c'est-à-dire qu'il y a un dieu et un monde futur comme conditions qui conduisent à la même unité des fins sous la loi morale ;

2. or, comme le précepte moral est en même temps ma maxime, je crois infailliblement à l'existence de dieu et à une vie future car autrement cela renverserait mes principes moraux ;

3. donc, malgré la ruine de tous les desseins ambitieux d'une raison qui s'égare au-delà des limites de toute expérience, il nous reste encore de quoi avoir lieu d'être satisfait au point de vue pratique (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 3, p556).

De la foi négative :

Si nous mettons de côté les sentiments moraux et que nous prenions un homme qui serait tout à fait indifférent par rapport aux lois morales, la question que propose la raison ne devient alors qu'un problème pour la spéculation. Mais, quand même, il serait étranger à l'intérêt moral, il ne pourrait cependant s'empêcher de craindre un être divin et un avenir. Il suffit pour cela de pas pouvoir alléguer la certitude qu'il n'y a pas de dieu et pas de vie future, et cette certitude, comme ces deux choses devraient être prouvées par la simple raison, par suite apodictiquement, nous obligerait à démontrer l'impossibilité de l'une et de l'autre, ce que certainement nul homme raisonnable ne peut entreprendre.

Ce serait donc là une foi négative qui ne pourrait pas engendrer la moralité et de bons sentiments, mais qui cependant, produirait quelque chose d'analogue, c'est-à-dire quelque chose de capable d'empêcher vigoureusement l'éclosion de mauvais sentiments (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 3, p556-557).

 

Fonction (Funktion) :

"J'entends par fonction l'unité de l'acte qui range diverses représentations sous une représentation commune" (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 1, p87).

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