Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire théorique :

L : Leibniz :, Liaison (Verbindung) :, Liberté (Freiheit) :, Logique (Logik) :, Loi (Gesetz) :

Leibniz :

Le monde de la grâce et le règne de la nature :
  • Le monde de la grâce est un monde en tant qu'on y considère que les êtres raisonnables et leur accord, suivant des lois morales, sous le gouvernement du souverain bien.
  • Le règne de la nature est le règne où les être sont soumis à des lois morales, mais n'attendent aucune autre conséquence de leur conduite que celle qui résulte du cours naturel de notre monde sensible (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 2, p547).
 

Liaison (Verbindung) :

 

"La liaison est la représentation de l'unité synthétique du divers" (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §15, p109, 2° éd.).

 

La liaison n'est rien de plus que le pouvoir de lier a priori et de ramener le divers de représentations données à l'unité de l'aperception ; c'est là le principe suprême dans la connaissance humaine tout entière (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §15, p112, 2° éd.).

 

Liberté (Freiheit) :

Du traitement de l'idée transcendantale : La liberté n'est ici traitée que comme une idée transcendantale par laquelle la raison pense commencer absolument par l'inconditionné sensible la série des conditions dans le phénomène, ce qui la fait s'embrouiller dans une antinomie avec les propres lois qu'elle prescrit à l'usage empirique de l'entendement (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 9.III, p408). De l'idée en son sens cosmologique et transcendantale :

 

"J'entends, par liberté, au sens cosmologique, la faculté de commencer de soi-même un état dont la causalité n'est pas subordonnée à son tour, suivant la loi de la nature, à une autre cause qui la détermine quant au temps" (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 9.III, p394).

 

La liberté est, dans ce sens, une idée transcendantale pure qui, premièrement, ne contient rien d'emprunté à l'expérience et dont, en second lieu, l'objet ne peut être donné d'une façon déterminée dans aucune expérience, parce que c'est une loi générale.

 

C'est sur cette idée transcendantale de la liberté que se fonde le concept pratique de cette liberté et c'est cette idée qui constitue, dans cette liberté, le point précis des difficultés qui ont environné jusqu'ici la question de la possibilité (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 9.III, p394).

De la liberté au sens transcendantal : Dans son sens transcendantal, le concept de liberté ne peut être empiriquement supposé comme principe d'explication des phénomènes, mais il est même ici un problème pour la raison (p541).

La liberté au sens transcendantal exige une indépendance de la raison (au point de vue de sa causalité à commencer une série de phénomènes) à l'égard de toutes les causes déterminantes du monde sensible et qu'à ce titre elle paraît être contraire à la loi de la nature et donc à toute expérience possible et ainsi elle reste à l'état de problème. La question relative à la liberté transcendantale concerne seulement le savoir spéculatif et nous pouvons la laisser de côté comme tout à fait indifférente, quand il s'agit de ce qui est pratique (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 1, p542).

Liberté au sens pratique : De la liberté en son sens pratique :

La liberté dans le sens pratique est l'indépendance de la volonté par rapport à la contrainte des penchants sensibles.

De la liberté définie négativement :

On peut définir la liberté négativement c'est-à-dire comme l'indépendance à l'égard des conditions empiriques.

De la liberté définie positivement :

On peut caractériser la liberté positivement c'est-à-dire comme une faculté de commencer d'elle-même une série d'événements, de telle sorte qu'en elle-même rien ne commence, mais que, comme condition inconditionnée de tout acte volontaire, elle ne souffre sur elle aucune des conditions antérieures quant au temps, bien que son effet commence dans la série des phénomènes, mais sans pouvoir y constituer jamais un commencement absolument premier (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 9.III, p405).

De la démonstration de la liberté pratique par l'expérience :

La liberté pratique peut être démontrée par l'expérience, car ce n'est pas simplement ce qui attire, c'est-à-dire ce qui affecte immédiatement les sens, qui détermine la volonté humaine, nous avons au contraire la faculté de surmonter, au moyen de représentations ce qui est utile ou nuisible, même d'une manière plus éloignée, les impressions produites sur notre faculté sensible de désirer, mais ces réflexions sur ce qui est bon ou utile, reposent sur la raison

Nous connaissons par l'expérience la liberté pratique comme une des causes naturelles c'est-à-dire comme une causalité de la raison dans la détermination de la volonté (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 1, p542).

 

Logique (Logik) :

C'est la science des règles de l'entendement en général (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro I, p77).

En ce sens, en tant qu'elle traite des règles générales et nécessaires de l'entendement, elle doit exposer, dans ces règles mêmes, les critères de la vérité, mais ces critères ne concernent que la forme de la vérité, c'est-à-dire de la pensée en général mais sont pourtant insuffisant car une connaissance peut fort bien être conforme à la forme logique, c'est-à-dire ne pas se contredire elle-même, et cependant être en contradiction avec l'objet (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro III, p81).

La détermination logique d'un concept par la raison repose sur un syllogisme disjonctif dont la majeure contient une division logique (la division de la sphère d'un concept général), la mineure limite cette sphère à une partie et la conclusion détermine le concept par cette partie (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 3, Sec 2, p417).

 

Extension de la logique : Si quelque modernes ont cru l'étendre en y ajoutant des chapitres soit de Psychologie, sur les diverses facultés de connaissance (l'imagination, l'esprit) soit de la Métaphysique, sur l'origine de la connaissance ou sur les diverses espèces de certitudes des objets (Objecte) (sur l'Idéalisme, le scepticisme, etc.), soit d'Anthropologie, sur les préjugés (leurs causes et leur remèdes), cela prouve leur méconnaissance de la nature propre de cette science.

On étend pas, mais on défigure les sciences, quand on en fait se pénétrer les limites ;

Limites de la logique : Or, les limites de la logique sont rigoureusement déterminées par cela seul qu'elle est une science qui expose dans le détail et prouve de manière stricte, uniquement les règles formelles de toute pensée (que cette pensée soit a priori ou empirique, qu'elle ait telle ou telle origine ou tel ou tel objet (Object), qu'elle trouve dans notre esprit des obstacles accidentels ou naturels) (Critique de la raison pure, Préface 1°, p15). Avantage de la logique : Le succès de la logique tient à cet avantage qu'à sa limitation qui l'autorise et même l'oblige à faire abstraction de tous les objets (Objecten) de la connaissance et de toutes leurs différences, par suite de quoi l'entendement n'a à s'y occuper absolument que de lui-même et de sa forme. Mais quand la raison n'a plus affaire simplement à elle-même, mais aussi à des objets (Objecten) ; c'est pourquoi la logique même, en tant que propédeutique, ne constitue, pour ainsi dire, que le vestibule des sciences, et quand il est question des connaissances, on suppose, il est vrai, une logique pour les apprécier, mais l'acquisition de ces connaissances est à chercher dans les sciences proprement et objectivement appelées de ce nom (Critique de la raison pure, Préface 2°ed, p16).

 

Critère logique de la vérité : Le critère simplement logique de la vérité, c'est-à-dire l'accord d'une connaissance avec les lois générales et formelles de l'entendement et de la raison est la condition sine qua non et donc la condition négative de toute vérité (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro III, p81). Division de la logique : Logique comme Logique de l'usage général ou de la Logique élémentaire :

Elle contient les règles absolument nécessaires de la pensée, sans lesquelles il ne peut y avoir aucun usage de l'entendement, et concerne, par conséquent, l'entendement, abstraction faite de la diversité des objets auxquels il peut être appliqué.

Division de la logique générale :

Dans laquelle nous faisons abstraction de toutes les conditions empiriques sous lesquelles s'exerce notre entendement. Dans la Logique générale, il faut que la partie qui doit constituer la théorie pure de la raison soit entièrement distinguée de celle qui constitue la Logique appliquée. La logique générale et pure est, par rapport à la logique appliquée, ce que la morale pure qui contient simplement les lois morales nécessaires d'une volonté libre en général, est par rapport à la théorie proprement dite des vertus (l'Ethique) (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro I, p78).

En ce sens la logique générale fait abstraction de tout contenu de la connaissance, c'est-à-dire de tout le rapport de cette connaissance à l'objet, et ne considère que la forme logique sous le rapport des connaissances entres elles, c'est-à-dire la forme de la pensée en général.

De la logique pure :

Une Logique générale mais pure ne s'occupe que de purs principes a priori ; elle est un canon de l'entendement et de la raison, mais seulement par rapport à ce qu'il y a de formel dans leur usage, quel qu'en soit d'ailleurs le contenu (empirique ou transcendantal). Elle seule est une science telle que l'exige l'exposition scolastique d'une théorie élémentaire et possède deux règles :

1. Comme logique générale, elle fait abstraction de tout contenu de la connaissance intellectuelle, de la diversité de ses objets, et ne s'occupe de rien autre chose que de la simple forme de la pensée.

 

2. Comme logique pure, elle n'a pas de principes empiriques, par suite, elle ne tire rien de la psychologie qui n'a donc absolument aucune influence sur le canon de l'entendement. Elle est une doctrine démontrée et tout y doit être certain complètement a priori.

 

De la logique appliquée :

Une Logique générale est dite appliquée, quand elle s'occupe des règles de l'usage de l'entendement sous les conditions subjectives empiriques que nous enseigne la psychologie. Elle possède ainsi des principes empiriques, bien qu'elle soit à la vérité général en tant qu'elle concerne l'usage de l'entendement sans distinction des objets. Pour ces raisons elle est simplement un catharticon de l'entendement commun.

C'est une représentation de l'entendement et des règles de son usage nécessaire in concreto, c'est-à-dire en tant qu'il est soumis aux conditions contingentes du sujet qui peuvent entraver ou favoriser cet usage et qui toutes ne sont données qu'empiriquement. Elle traite de l'attention, de ses obstacles et de ses effets, de l'origine de l'erreur, de l'état de doute, de scrupule, de conviction, etc.

De la division de la logique générale en Analytique et Dialectique :

De la logique générale Analytique :

C'est la logique générale qui résout en ses éléments tout le travail formel de l'entendement et de la raison et qui présente ces éléments comme principe de toute appréciation logique de notre connaissance. Elle est la pierre de touche au moins négative de la vérité, puisqu'il faut tout d'abord examiner et apprécier toute connaissance, quant à sa forme, d'après ces règles, avant de l'éprouver quant à son contenu, pour établir si, par rapport à l'objet, elle renferme une vérité positive.

De la limite de la Logique analytique :

Mais comme la simple forme de la connaissance est bien loin de suffire à établir la vérité matérielle (objective) de la connaissance, personne ne peut se risquer à l'aide de la logique seule, à juger des objets et à en affirmer la moindre des choses, sans avoir entrepris auparavant une étude approfondie, en dehors de la logique, pour rechercher ensuite simplement leur utilisation et leur liaison en un tout systématique d'après des lois logiques, ou pour les éprouver simplement suivant ces lois (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro III, p81).

De la logique générale Dialectique :

C'est lorsque la logique générale, qui est simplement un canon pour le jugement, est employée également comme un organon qui sert à produire réellement des assertions objectives et par conséquent, en réalité, l'usage qu'on en fait est abusif. En ce sens la logique générale, considérée comme organon, est toujours une logique de l'apparence, c'est-à-dire dialectique (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro III, p82).

Logique comme Logique de l'usage particulier de l'entendement ou de l'Organon de telle ou telle science :

La Logique de l'usage particulier de l'entendement contient les règles à suivre pour penser justement sur une certaine espèce d'objets.

Celle-ci, la plupart du temps, est représentée la première dans les écoles à titre de propédeutique des sciences, bien que d'après la marche de l'humaine raison, elle soit en réalité la dernière étape où l'on arrive quand la science est déjà terminée depuis longtemps.

De la logique transcendantale :

Dans la présomption qu'il peut y avoir des concepts capables de se rapporter a priori à des objets comme des actions de la pensée pure qui sont des concepts non empirique et non esthétique, nous pouvons nous faire l'idée d'une science de l'entendement pur et de la connaissance de raison par laquelle nous pensons des objets complètement a priori. Ainsi la Logique transcendantale est une science qui détermine l'origine, l'étendue et la valeur objective de ces connaissances et n'a donc affaire qu'aux lois de l'entendement et de la raison, et cela simplement dans la mesure où elle se rapporte à des objets a priori, et non comme la logique générale, aux connaissances de raison empiriques ou pures sans distinction (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro II, p80).

Dans une logique transcendantale nous isolons l'entendement et nous y considérons dans notre connaissance que cette partie de la pensée qui a uniquement son origine dans l'entendement. Mais l'usage de cette connaissance pure repose sur cette condition, que des objets auxquels elle puisse être appliquée nous soient données dans l'intuition, car sans cette intuition toute notre connaissance manque d'objets et demeure alors complètement vide (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro IV, p83).

Division de la logique transcendantale en Analytique et Dialectique transcendantales :

De l'analytique transcendantale ou de la Logique de la vérité : C'est la partie de la logique transcendantale qui traite des éléments de la connaissance pure de l'entendement et des principes sans lesquels aucun objet ne peut absolument pas être pensé. En effet, aucune connaissance ne peut être en contradiction avec cette Logique, sans perdre aussitôt tout contenu, c'est-à-dire tout rapport à un objet quelconque et donc à toute vérité.

Des limites de l'Analytique :

En se servant de ces seules connaissances pures de l'entendement et de ces principes purs, et même en dépassant les bornes de l'expérience, l'entendement court alors le risque de faire un usage matériel des simples principes formels de l'entendement pur et de juger, sans distinction, des objets qui, cependant, ne nous sont pas donnés et qui ne peuvent peut-être même nous être donné d'aucune façon.

De la Dialectique transcendantale :

C'est une critique de l'apparence dialectique en qualité de critique de l'entendement et de la raison par rapport à son usage hyperphysique, c'est une critique qui doit dévoiler la trompeuse apparence des prétentions sans fondement de cette faculté et rabaisser son ambition, qui se flatte de découvrir et d'étendre la connaissance uniquement au moyen de principes transcendantaux, pour lui laisser cette simple fonction de contrôler l'entendement et de le prémunir contre les illusions sophistiques (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro IV, p84).

 

Logique générale : La Logique générale fait abstraction de tout le contenu de la connaissance et attend que des représentations lui soient données d'ailleurs, d'où que ce soit, pour les convertir d'abord en concepts, ce qui se fait analytiquement (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 1, §10, p92).

 

La logique générale est construite sur un plan qui s'accorde avec la division des facultés supérieures de la connaissance, qui sont : l'entendement, le jugement et la raison.

Cette science traite donc, dans son analytique, des concepts, des jugements et des raisonnements, suivant les fonctions et l'ordre de ces facultés de l'esprit que l'on comprend sous la dénomination d'entendement en général (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, p147).

De l'objet de la Logique générale :

L'objet de la logique générale est de ramené analytiquement diverses représentations à un concept (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 1, §10, p93).

De la logique générale :

La logique générale ne renferme aucun précepte pour le jugement et n'en peut pas renfermer et comme elle fait abstraction de tout contenu de la connaissance, il ne lui reste qu'à exposer séparément d'une manière analytique la simple forme des connaissances d'après les concepts, les jugements et les raisonnement, et qu'à établir ainsi les règles formelles de tout usage de l'entendement.

De la logique générale et du jugement :

Si la logique voulait montrer d'une manière générale comment on doit subsumer sous ces règles, c'est-à-dire décider si quelque chose y rentre ou non, elle ne le pourrait, à son tour, qu'au moyen d'une règle. Or cette règle exigerait une nouvelle éducation du jugement (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, p148).

Mais si la logique générale ne peut donner de préceptes au jugement, il en est tout autrement de la logique transcendantale, à tel point que celle-ci semble avoir pour affaire propre de rectifier et d'assurer le jugement par des règles déterminée, dans l'usage qu'il fait de l'entendement pur.

Mais comme critique pour prévenir les faux pas du jugement dans l'usage du petit nombre de concepts purs que nous fournit l'entendement, la philosophie (bien que son utilité ne soit négative), s'offre à nous avec toute sa perspicacité et son habileté d'examen (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, Intro, p149).

Logique transcendantale : La Logique transcendantale trouve devant elle un divers de la sensibilité a priori que l'Esthétique transcendantale lui fournit pour donner une matière aux concepts purs de l'entendement, sans cette matière elle serait dépourvue de tout contenu et par conséquent, absolument vide. Or l'espace et le temps renferment un divers de l'intuition pure a priori, mais ils n'en font pas moins partie des conditions de réceptivité de notre esprit, conditions qui lui permettent seules à recevoir des représentations des objets et qui par conséquent, en doivent aussi toujours affecter le concept. Seulement la spontanéité de notre pensée exige que ce divers soit d'abord, d'une certaine manière, parcouru, assemblé et lié pour en faire une connaissance. Cette action je l'appelle synthèse (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 1, §10, p92).

Elle est restreinte à un contenu déterminé : celui des connaissances pures a priori. Et c'est pourquoi l'entendement et le jugement trouvent le canon de leur usage valable, donc leur usage vrai, dans la logique transcendantale, et appartiennent ainsi à la partie analytique de cette science (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, p147).

C'est la théorie qui renferme les principes de la pensée pure (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 1°partie, esthétique transcendantale, §1, p54).

De l'objet de la logique transcendantale :

La logique transcendantale enseigne à ramener à des concepts non pas les représentations, mais la synthèse pure des représentations (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 1, §10, p93).

 

Du rapport de la logique transcendantale aux jugements synthétiques :

Dans une logique transcendantale, l'explication de la possibilité de jugements synthétiques est l'affaire la plus importante de toutes et c'est même la seule tâche quand il est question de la possibilité de jugements synthétiques a priori ainsi que des conditions de l'étendue de leur valeur : c'est ainsi que l'on peut déterminer l'étendue et les limites de l'entendement pur (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, ch 2, sec 2, p159).

 

Logique formelle : Elle fait abstraction de tout le contenu de la connaissance, et ne s'occupe que de la forme de la pensée en général (de la connaissance discursive) (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, p147). Analytique de la logique : Elle peut renfermer le canon pour la raison, puisque la forme de cette faculté a sa règle certaine que l'on peut apercevoir a priori, sans qu'on ait besoin de considérer la nature particulière de la connaissance qui y est employée, par la simple décomposition des actes de la raison en leurs moments (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, p147).

Loi (gesetz) :

C'est la représentation d'une condition générale d'après laquelle doit être posé un certains divers (donc d'une manière identique) (C.F. règle) (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, p127 1° éd.).

Du rapport des lois empiriques aux lois pures : Toutes les lois empiriques ne sont que des déterminations particulières des lois pures de l'entendement ; c'est sous ces lois et d'après leur normes que les premières sont possibles et que les phénomènes reçoivent une forme légale.

 

Loi de la nature : La loi de la nature consiste en ce que rien n'arrive sans une cause suffisamment déterminée a priori (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 2, p348) (Cf.3° Antinomie).

C'est la loi par laquelle seuls les phénomènes peuvent constituer une nature et fournir les objets d'une expérience.

 

Les lois naturelles ne traitent que de ce qui arrive (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 1, p542).

De la causalité dans la loi de la nature :

 

1. Tout ce qui arrive à une cause ;

1.1 la causalité de cette cause est l'action ;

1.2 or en tant qu'elle est antérieure dans le temps et par rapport à l'effet qui a commencé d'être, elle ne peut pas elle-même avoir toujours été ;

1.3 donc l'action doit être arrivée ;

2. or la causalité de cette cause a parmi les phénomènes sa cause par quoi elle est déterminée et par quoi tous les événements sont déterminés empiriquement dans un ordre naturel ;

3. donc cette loi est une loi de l'entendement dont ne peut s'écarter ou de distraire aucun phénomène, parce qu'autrement on placerait ce phénomène en dehors de toute expérience possible, le distinguant par là de tous les objets de l'expérience possible pour en faire un simple être de raison et une chimère (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 2, Sec 9.III, p399).

 

Lois pragmatiques de la libre conduite ou règle de prudence ou règle hypothétique : Les lois pragmatiques de notre libre conduite propres à nous faire atteindre les fins qui nous sont recommandées par les sens s'obtiennent par l'accord de la doctrine de la prudence dont l'union de toutes les fins nous est données par nos penchants en une seule qu'est le bonheur et des moyens pour y arriver (p540).

 

"J'appelle pragmatique (règle de prudence) la loi pratique qui a pour motif le bonheur" (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 2, p544).

 

La règle de prudence conseille ce que nous avons à faire si nous voulons arriver au bonheur et se fonde sur des principes empiriques c'est-à-dire hypothétiquement, sous la supposition d'autres fins empiriques, car je ne puis savoir que par l'expérience quels sont les penchants qui veulent être satisfaits et quels sont les causes naturelles qui peuvent opérer cette satisfaction (p544).

 

Lois pratiques ou lois morales de la raison pure :

 

"J'appelle [...] morale (ou lois des mœurs), s'il en existe, la loi qui n'a pour mobile que d'indiquer comment on peut se rendre digne d'être heureux" (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 2, p544).

 

La loi morale commande la manière dont nous devons nous comporter pour nous rendre seulement dignes du bonheur et fait abstraction des penchants et des moyens naturels de les satisfaire et ne considère que la liberté d'un être raisonnable, en général, et les conditions nécessaires sans lesquelles il ne pourrait y avoir d'harmonie, suivant des principes, entre cette liberté et la distribution du bonheur, par conséquent, elle peut au moins reposer sur de simples idées de la raison pure et être connue a priori.

J'admets qu'il y a réellement des lois morales pures, qui déterminent entièrement a priori ce qu'il faut faire et ne pas faire, c'est-à-dire l'usage de la liberté d'un être raisonnable en général, et que ces lois commandent d'une manière absolue et que, par conséquent, elles sont nécessaires à tous égards (p544).

Les lois pratiques pures dont le but est donné complètement a priori par la raison et qui commande non pas d'une manière empiriquement conditionnée mais absolument sont des produits de la raison pure, et c'est pourquoi les lois morales seules appartiennent à l'usage pratique de la raison pure et comporte un canon (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 1, p541).

La raison nous donne des lois qui sont impératives, c'est-à-dire des lois objectives de la liberté qui expriment ce qui doit arriver, bien que cependant cela n'arrive peut-être jamais et qui pour ce motif sont aussi appelées des lois pratiques (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 1, p542).

Du rapport des lois morales à l'idéal du souverain bien :

Chacun regarde les lois morales comme des commandements, ce qu'elles ne pourraient être si elles s'unissaient a priori à leurs règles certaines conséquences appropriés et en conséquence, elles ne portaient en elles des promesses et des menaces. Mais c'est aussi ce qu'elles ne pourraient faire, si elles ne résidaient pas dans un Etre nécessaire, comme le souverain bien, qui peut seul rendre possible une telle unité en proportion (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 2, p547).

Du rapport des lois morales aux idées :

L'appréciation de la moralité, d'après sa pureté et ses conséquences, se fait suivant des idées (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Canon de la raison pure, Sec 2, p547).

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