Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire théorique :

D : Déduction (Deduktion) :, Détermination (Bestimmung /Determination) et déterminabilité :, Dialectique (Dialektik) :, Discipline (Diszplin, Zucht) :, Divers (Mannigfaltig) :, Doctrine transcendantale du jugement ou analytique des principes :,  Droit (Recht, Jus) :, Durée (Dauer) :, Dynamique (Dynamisch) :

Déduction (Deduktion) :

Pour légitimer un usage des concept pur a priori les preuves de l'expérience ne sont pas suffisantes et il faut pourtant savoir comment ces concepts peuvent se rapporter à des objets qui ne sont tirés d'aucune expérience.

Déduction empirique : Elle montre comment un concept est fourni par l'expérience et par la réflexion sur cette expérience et qui ne concerne pas la légitimité de ce concept, mais le fait d'où résulte sa possession (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §13, p100). Déduction métaphysique : Elle démontre l'a priori des catégories par leur accord parfait avec les fonctions logiques générales de la pensée (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §26, p137 2°éd.). Déduction transcendantale : "J'appelle donc l'explication de la manière dont les concept a priori rapportent aux objets leur déduction transcendantale" (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §13, p100).

 

Le seul mode de déduction possible de la connaissance pure a priori est le mode transcendantal.

Du principe de la déduction transcendantal de tous les concept a priori :

Il faut qu'on reconnaisse les concepts, soit de l'intuition qui s'y trouve, soit de la pensée, comme condition a priori de la possibilité de l'expérience.

Mais le développement de l'expérience où ils se trouvent n'est pas leur déduction mais leur illustration, parce qu'ils pourraient

ne s'y trouver que fortuitement. Sans ce rapport originaire à l'expérience possible, dans laquelle se présentent tous les objets de la connaissance, leur rapport à n'importe quel objet ne peut absolument pas être compris (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §14, p105).

Déduction transcendantale :

Elle expose la possibilité des catégories comme connaissance a priori des objets d'une intuition en général (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §26, p137 2°éd.).

Déduction des concepts de l'entendement : Elle consiste à présenter les concepts purs de l'entendement (et avec eux toute la connaissance théorique a priori) comme principes de la possibilité de l'expérience, mais de l'expérience considérée comme détermination des phénomènes dans l'espace et dans le temps en général ; elle établit enfin que cette détermination se tire du principe de l'unité synthétique originaire de l'aperception, qui est la forme de l'entendement par rapport à l'espace et au temps, ces formes originaires de la sensibilité (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, conclusion, p146 2° éd.). De la déduction en général : Par rapport à ces concepts, comme par rapport à toute connaissance, on peut chercher dans l'expérience sinon le principe de leur possibilité, du moins les causes occasionnelles de leur production.

De la recherche par la faculté de connaître :

Les impressions des sens nous fournissent l'occasion de déployer par rapport à ces concepts toute notre faculté de connaissance et de constituer l'expérience, qui renferme deux éléments très différents : une matière de connaissance fournie par les sens et une certaine forme servant à ordonner cette matière et venant de la source intérieure de l'intuition pure et de la pensée pure, qui ne sont mises en exercice et ne produisent des concepts qu'à l'occasion de la première.

De la limite de la faculté de connaître dans la recherche des concepts a priori :

Une déduction des concepts purs a priori ne peut jamais être faite de cette manière, car cette voie n'y conduit absolument pas, parce que ces concepts doivent présenter un tout autre acte de naissance que celui de leur origine expérimentale.

Il ne s'agit donc pas d'une déduction mais d'une possession d'une connaissance pure en tant qu'elle concerne une question de fait et qu'elle est une tentative de dérivation physiologique (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §13, p101).

 

Détermination (Bestimmung /Determination) et déterminabilité :

Principe de détermination : La détermination d'une chose est soumise à la totalité (universitas) ou à l'ensemble de tous les prédicats possibles.

Toute chose, quant à sa possibilité, est soumise encore au principe de la détermination complète, suivant lequel, de tous les prédicats possibles des choses, en tant qu'ils sont comparés à leurs contraires, un seul doit lui convenir. On considère donc chaque chose dans son rapport avec la possibilité entière conçue comme l'ensemble de tous les prédicats des choses en général, et, en supposant cette possibilité comme condition a priori, on représente chaque chose comme si elle dérivait sa propre possibilité de la part qui lui revient dans cette possibilité totale.

Le principe de la détermination complète concerne donc le contenu et non pas simplement la forme logique. Il est le principe de la synthèse de tous les prédicats qui doivent constituer le concept intégral d'une chose, il est donc une supposition transcendantale, celle de la matière de toute possibilité, laquelle doit contenir a priori les données nécessaires à la possibilité particulière de chaque chose (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre , Ch 3, Sec 2, p415).

Principe de déterminabilité : La déterminabilité de tout concept est soumise à l'universalité (universalitas) du principe qui exclut tout milieu entre deux prédicats opposés.

Tout concept, par rapport à ce qui n'est pas contenu en lui, est indéterminé et soumis à ce principe de la déterminabilité (Bestimmbarkeit), c'est un principe qui repose sur le principe de contradiction selon lequel de deux prédicats contradictoirement opposés une seul peut lui convenir, c'est donc un principe simplement logique faisant abstraction de tout le contenu de la connaissance pour n'en considérer que la forme logique, en ce sens c'est donc le concept de la représentation analytique faite par l'un des deux prédicats opposés (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre II, Ch 3, Sec 2, p415).

 

Dialectique (Dialektik) :

C'est une logique de l'apparence. En effet, étant donné qu'elle ne fait qu'enseigner simplement les conditions formelles de l'accord avec l'entendement, conditions qui, par rapport aux objets, sont totalement indifférentes, si l'on veut s'en servir comme d'un instrument (organon) pour étendre et accroître ses connaissances, on ne peut aboutir à rien de plus qu'à un verbiage par lequel on affirme, avec quelque apparence, ou l'on conteste, suivant son humeur, tout ce qu'on veut (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 2°partie, intro III, p52).

 

Dialectique logique : La dialectique logique fait abstraction de tout contenu de la connaissance et se borne à découvrir la fausse apparence dans la forme des raisonnements (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Dialectique transcendantale, Livre I, Sec 3, p273). Dialectique transcendantale : Elle a pour rôle de découvrir l'apparence des jugements transcendants et en même temps d'empêcher qu'elle ne nous trompe, mais que cette apparence transcendantale (comme l'apparence logique) se dissipe aussi et cesse d'être une apparence c'est ce que la dialectique ne pourra jamais obtenir. En effet il s'agit d'une illusion naturelle et inévitable qui repose elle-même sur des principes subjectifs qu'elle donne comme objectifs.

Il y a donc une dialectique naturelle et inévitable de la raison pure c'est-à-dire celle qui est inséparablement liées à la raison humaine et qui, même après que nous avons découvert l'illusion, ne cesse pas de se jouer d'elle et de la jeter inlassablement en des erreurs momentanées qu'il faut constamment dissiper (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, dialectique transcendantale, Intro I, p254).

La dialectique transcendantale doit contenir absolument a priori l'origine de certaines connaissances tirées de la raison pure, et de certains concepts déduits, dont l'objet ne peut pas du tout être donné empiriquement et qui sont donc tout à fait en dehors du pouvoir de l'entendement pur. Or, du rapport naturel que l'usage transcendantal de nos connaissances, aussi bien dans les raisonnements que dans les jugements, il n'y a que trois espèces de raisonnements dialectique qui se rapportent aux trois espèces de raisonnements par lesquels la raison peut aller de certains principes à certaines connaissances, et qu'en tout, son objet est de s'élever de la synthèse conditionnée, à laquelle l'entendement demeure toujours attaché, à la synthèse inconditionnée, qu'il ne peut jamais atteindre.

Des rapports de nos représentation en général :

1. le rapport au sujet ;

2. le rapport à des objets (objecte), soit comme phénomène, soit comme objet de la pensée en général.

 

Ainsi tout rapport des représentations se rapportant ou à un concept ou à une idée est triple :

 

1. Le rapport au sujet ;

2. le rapport au divers de l'objet dans le phénomène ;

3. le rapport à toutes les choses en général.

 

Mais les concepts de la raison pure (les idées transcendantales) s'occupent de l'unité synthétique inconditionnelle de toutes les conditions en général, par conséquent on peut diviser toutes les idées transcendantale en trois classes dont le contenu est :

 

1. L'unité absolue (inconditionnée) du sujet pensant ;

2. l'unité absolue de la série des conditions du phénomène ;

3. l'unité absolue de la condition de tous les objets de la pensée en général.

 

De là on peut en déduire les disciplines suivantes :

 

1. La psychologie, dont l'objet est le sujet pensant ;

2. la cosmologie dont l'objet est l'ensemble de tous les phénomènes ;

3. la théologie, dont l'objet est ce qui contient la condition suprême de la possibilité de tout ce qui peut être pensé (de l'être des êtres).

 

La raison pure nous fournit donc l'idée d'une psychologie transcendantale (psychologia rationalis), d'une cosmologie transcendantale (cosmologia rationalis), et enfin d'une théologie transcendantale (theologia transcendalis).

Discipline (Diszplin, Zucht) :

La discipline est la contrainte, qui réprime et finit par détruire la tendance constante qui nous pousse à nous écarter de certaines règles (p491).

Rôle de la discipline : La discipline contribue à la formation (Bildung) d'un talent, qui déjà par lui-même a propension à se manifester, mais par un appoint négatif tandis que la culture et la doctrine y fourniront un appoint positif. Discipline de la raison pure : Là où ni l'intuition empirique, ni l'intuition pure ne retiennent la raison dans son usage transcendantal, où elle procède par simples concepts, la raison a besoin d'une discipline qui réprime sa tendance [à aller] au-delà des étroites limites de l'expérience possible et la préserve de tout écart et de toute erreur, et c'est pourquoi on peut dire que toute la philosophie de la raison pure n'a pas d'autre but que cette utilité négative (p492).

Il semble alors que soit indispensable une législation tout à fait spéciale, mais négative, qui, sous le nom de discipline, établisse, en se réglant sur la nature de la raison et des objets de son usage pur, un système de circonspection et d'examen de soi-même, devant lequel nulle apparence fausse et sophistique ne peut subsister, mais doit aussitôt se trahir, de quelque prétexte qu'elle s'affuble.

Il s'agit alors de porter la discipline sur la méthode de connaissance issue de la raison pure :

1. discipline de la raison pure dans l'usage dogmatique et la mathématique ;

2. discipline de la raison pure par rapport à son usage polémique (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, Discipline de la raison pure, Intro, p493).

 

Divers (Mannigfaltig) :

Ce qui relie le divers de l'intuition sensible, c'est l'imagination qui dépend de l'entendement, quant à l'unité de sa synthèse intellectuelle, et de la sensibilité, quant au divers de l'appréhension (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 24, §26, p142, 2d.).

Affinité du divers : C'est le principe de la possibilité de l'association du divers (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, p127 1° éd.).

 

Doctrine transcendantale du jugement ou analytique des principes :

la doctrine transcendantale du jugement contient donc les deux chapitres ; le premier traitant de la condition sensible qui seule permet d'employer des concepts purs de l'entendement pur c'est-à-dire du schématisme de l'entendement pur, et le second traitant des jugements synthétiques qui découlent a priori, sous ses conditions, des concepts purs de l'entendement et qui servent de fondement à toutes les autres connaissances a priori, c'est-à-dire des principes de l'entendement pur (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, Intro., p150).

La question qui rend nécessaire la doctrine transcendantale du jugement est celle qui peut expliquer comment des concepts purs de l’entendement peuvent être appliqués à des phénomènes en général (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, ch 1, p151).

 

Droit (Recht, Jus) :

Le droit n'est pas du tout un objet de perception mais son concept réside dans l'entendement et représente une manière d'être (la qualité morale) des actions qui leur appartient en elles-mêmes (Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, 1°partie, esthétique transcendantale, §8, p69).

 

Les deux questions du droit : Les jurisconsultes, quand ils parlent de droits et d'usurpations distinguent deux questions :

 

1. La question de droit (quid juris), qui est une déduction, devant démontrer le droit ;

2. la légitimité de la prétention et la question de fait (quid facti) (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §13, p100).

L'expérience contre le droit :

En nous servant d'une foule de concepts empiriques sans rencontrer de contradicteur, nous nous croyons autorisés, même sans déduction, à leur attribuer un sens et une signification imaginaire, parce que nous avons toujours en mains l'expérience pour démontrer leur réalité objective.

Des limites de l'expérience :

Il y a cependant des concepts usurpés, comme ceux de bonheur, de destinée qui soulèvent parfois la question : quid juris? La déduction se trouve dans l'embarras par le fait même qu'aucun principe claire de droit, tiré soit de l'expérience, soit de la raison peut en justifier l'usage. Et c'est pourquoi il faut une déduction.

De la nécessité d'une déduction :

Parmi les concepts, il y en a qui sont destinés à l'usage pur a priori et dont le droit a toujours besoin d'une déduction, parce que pour légitimer un tel usage les preuves ne sont pas suffisantes et qu'il faut pourtant savoir comment ces concepts peuvent se rapporter à des objets qui ne sont tirés d'aucune expérience (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre I, ch 2, §13, p100).

 

Durée (Dauer) :

C'est la quantité d'existence obtenus dans les différentes parties successives de la série du temps et dont le fondement est le permanent. En effet dans la simple succession, l'existence ne fait toujours que disparaître et apparaître, sans avoir jamais la moindre quantité (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, ch 2, sec 3, p179).

 

Dynamique (Dynamisch) :

Du principe dynamique : Ce sont les principes susceptibles d'une certitude simplement discursive. De la liaison dynamique : Je l'appelle dynamique, parce qu'elle concerne la liaison de l'existence du divers (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique transcendantale, Livre II, ch 2, sec 3, p164).
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