Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire: Théorique Pratique Esthétique Anthropologique
Königsberg en 10 images Chronologie contemporaine à Kant
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Vocabulaire esthétique :

P :

Parure :

C'est lorsque l'ornement ne consiste pas en une belle forme, si, comme le cadre doré, il n'a été disposé qu'afin de recommander le tableau à notre assentiment et porte donc préjudice à la beauté authentique (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §14, p68).

 

Passion (Leidenschaft):

Elles appartiennent à la faculté de désirer et sont des penchants qui rendent difficile ou impossible toute déterminabilité du libre-arbitre par des principes, elles sont durables et réfléchies, ainsi la haine (soif de vengeance) est une passion et c'est pourquoi elle ne peut sous aucun rapport être dite sublime car dans la passion la liberté est supprimée (Remarque générale sur l'exposition des jugements esthétiques réfléchissants np108).

 

Peine (Strafe):

La peine est la représentation qui contient la raison déterminante pour changer en son contraire l'état des représentations (en les détournant ou en les éliminant) (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §10, p63).

 

Pensée morale :

La pensée morale enveloppe un commandement et produit un besoin (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §5, p55).

 

Perfection (Vollkommenheit) :

La perfection d'une chose constitue l'harmonie du divers en une chose avec une destination interne de celle-ci (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §48, p142).

 

Peur (Furcht):

De l'objet de la peur: On peut considérer un objet comme susceptible de faire peur, sans avoir peur devant lui, si nous le jugeons justement en telle manière, que nous ne fassions que penser le cas, en lequel nous voudrions lui opposer quelque résistance, alors que toute résistance serait tout à fait vaine (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §28, p99).

Dieu comme objet de peur:

Ainsi l'homme vertueux craint Dieu, sans éprouver devant Lui la peur, parce qu'il pense que vouloir résister à Dieu et à ses commandements n'est nullement un cas dont il puisse se soucier. Mais à chaque cas semblable, qu'il ne pense pas comme étant en soi impossible, il Le connaît comme source de peur (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §28, p99).

De la peur, du sublime et du beau: Celui qui prend peur ne saurait pas plus porter un jugement sur le sublime de la nature que celui, qui est dominé par l'inclination et l'appétit, ne peut porter un jugement sur le beau. Il fuit la vue d'un objet, qui lui inspire de la crainte; et il est impossible de trouver de la satisfaction dans une terreur sérieuse. L'agrément qui naît de la cessation d'une situation pénible est un sentiment de joie. Mais en raison précisément de la délivrance d'un danger, il s'agit d'une humeur joyeuse avec la résolution de ne plus jamais s'exposer à celui-ci; bien plus: loin d'en rechercher l'occasion, on ne prend pas plaisir à repenser à cette sensation (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §28, p99).

Exemples d'objet de la peur:

Des rochers se détachant audacieusement, des coups de tonnerre sont là des choses qui réduisent notre pouvoir de résister à quelque chose de dérisoire en comparaison de la force qui leur appartient. Mais si nous nous trouvons en sécurité, le spectacle est d'autant plus attrayant qu'il est propre à susciter la peur, et nous nommons volontiers ces objets sublimes, parce qu'ils élèvent les forces de l'âme au-dessus de l'habituelle moyenne et nous font découvrir en nous un pouvoir de résistance d'un tout autre genre, qui nous donne le courage de nous mesurer avec l'apparente toute-puissance de la nature (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §28, p99).

 

Plaisanterie :

Comme la musique elle doit être considérée comme un art agréable, le jeu part de pensées, qui dans leur ensemble, lorsqu'elles tendent à s'exprimer de manière sensible, mettent aussi le corps en action, et tandis que l'entendement en cette présentation, en laquelle il ne découvre pas ce qu'il attend, se relâche soudain, on sent l'effet de relâchement dans le corps par l'oscillation des organes, qui réalise le rétablissement de leur équilibre et qui a une heureuse influence sur la santé (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §54, p159).

La plaisanterie doit toujours contenir quelque chose qui puisse un moment faire illusion, c'est pourquoi quand l'apparence se dissipe, l'esprit regarde en arrière pour la chercher encore une fois et ainsi d par cette tension et cette détente, se succédant rapidement, il est comme pris dans une oscillation qui doit provoquer un mouvement de l'esprit, ainsi que le mouvement corporel interne s'accordant avec lui, qui dure involontairement et amène une certaine fatigue, mais aussi de l'amusement (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §54, p160).

 

Plaisir (Lust, Vergnüngen):

On appelle plaisir "la conscience de la causalité d'une représentation pour conserver le sujet dans un même état" (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §10, p63). En ce sens le plaisir est la conscience de la finalité purement formelle dans le jeu des facultés de connaître du sujet, à l'occasion d'une représentation par laquelle un objet est donné (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §12, p65).

Plaisir et jugement de goût: le plaisir que nous ressentons, nous le supposons comme nécessaire en tout autre dans le jugement de goût, comme si lorsque nous disons qu'une chose est belle, il s'agissait d'une propriété de l'objet déterminée en lui par des concepts, alors que cependant sans relation au sentiment du sujet la beauté n'est rien en soi. Le sentiment de plaisir: En relation avec le sentiment de plaisir un objet doit être estimé comme appartenant à ce qui est soit agréable, soit beau, soit sublime ou enfin bien (absolument) (iucundum, pulchrum, sublime, honestum) (Remarque générale sur l'exposition des jugements esthétiques réfléchissants p104). Des différentes sortes de sentiments de plaisir et de leur communicabilité: Du sentiment de plaisir de jouissance:

C'est le plaisir qui touche la caractère agréable ou de désagréable de la sensation d'un seul et même objet des sens et nous est transmis à l'esprit par le sens et c'est en ceci que nous sommes passifs (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §39, p125).

Du sentiment éthique:

C'est la satisfaction retirée d'une action pour sa nature morale c'est-à-dire un plaisir procédant de l'activité personnelle et de sa conformité à l'Idée de sa destination. Ce sentiment éthique suppose toutefois des concepts et ne présente pas un libre finalité, mais une finalité conforme à une loi, il ne peut donc être communiqué universellement que par la raison, et, si le plaisir doit être le même en chacun, par des concepts pratiques très déterminés. (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §39, p126).

Du plaisir pris au sublime de la nature: Comme plaisir de la contemplation, en laquelle on raisonne, il prétend à être partagé universellement, mais il suppose toutefois encore un autre sentiment, qui est celui de sa destination supra-sensible et si obscure qu'il puisse être, ce dernier possède un fondement moral. On en peut être autorisé à présupposer que d'autres hommes y prêteront attention et trouveront dans la contemplation de la sauvage grandeur de la nature une satisfaction. Néanmoins, en tant qu'il faut prêter attention à cette disposition morale, je puis attribuer cette satisfaction à chacun, mais seulement par la médiation de la loi morale, qui pour sa part se fonde à son tour sur des concepts de la raison (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §39, p126). Du plaisir pris à la beauté: Il n'est ni un plaisir de jouissance, ni celui d'une activité conforme à une loi, ni celui d'une contemplation qui médite d'après les sens, mais c'est le plaisir de la simple réflexion. Ce plaisir accompagne simplement l'appréhension commune d'un objet par l'imagination, comme faculté de l'intuition, en relation à l'entendement, comme faculté des concepts, par la médiation d'un procédé de la faculté de juger que celle-ci doit également mettre en oeuvre au profit de l'expérience la plus vulgaire, la seule différence est qu'ici il ne s'agit que d'un concept empirique objectif, tant disque dans le jugement esthétique il s'agit pour elle de percevoir la convenance de la représentation à l'opération harmonieuse (subjectivement final) de deux facultés de connaître en leur liberté, c'est-à-dire de sentir avec plaisir l'état représentatif. Ainsi celui qui juge avec goût peut attribuer la finalité subjective, c'est-à-dire sa satisfaction procédant de l'objet à tout autre homme et admettre que son sentiment est communicable universellement et cela sans médiation des concepts (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §40, p126). De la différence des expressions entre "ce qui ne plaît que dans le jugement" et "ce qui fait plaisir" (ce qui plaît dans la sensation) : Dans ce qui fait plaisir on ne peut comme dans ce qui ne plaît que dans le jugement exiger de chacun la même satisfaction. Le plaisir (même si la cause s'en trouve dans les Idées) semble toujours consister dans un sentiment d'intensification de toute la vie de l'homme et par conséquent aussi du bien-être corporel, c'est-à-dire de la santé, c'est pourquoi Epicure, qui prétendait que tout plaisir n'est au fond qu'une sensation corporelle, n'avait peut-être pas tort, mais il ne se comprenait pas lui-même lorsqu'il rangeait parmi les plaisirs la satisfaction intellectuelle et même la satisfaction pratique (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §54, p157).

En effet avec cette différence on peut faire les distinctions suivantes: on peut s'expliquer comment un plaisir peut être déplaisant pour celui-là même qui le ressent, ou bien comment une profonde douleur peut plaire à celui qui en souffre, ou comment un plaisir peut plaire par surcroît, ou un chagrin peut susciter un déplaisir supplémentaire.

Or le plaisir ou le déplaisir repose ici sur la raison et est identique à l'approbation ou à la désapprobation; mais plaisir et peine ne peuvent reposer que sur le sentiment ou la perspective (quelqu'en soit le motif) d'un bien-être possible ou de son contraire (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §54, p158).

 

Possible (Möglich):

Il signifie seulement la position de la représentation d'une chose relativement à notre concept et en général à la faculté de penser (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §76, p216).

 

Pratique (Praktisch):

"Tout travail de nos facultés doit tendre à ce qui est pratique et y concourir comme à son but" (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §3, p51).

 

Préjugé (Vorurteil):

C'est la tendance à la passivité et par conséquent à l'hétéronomie de la raison (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §40, p128) (cf. superstition).

 

Preuve (Beweis):

Des deux sortes de preuves en général: De tout preuve qu'elle soit établie (comme c'est le cas pour la preuve par l'observation de l'objet ou l'expérimentation) grâce à une immédiate présentation empirique de ce qui doit être prouvé, ou par la raison à partir de principe a priori, on exige tout d'abord qu'elle ne fasse pas que persuader, mais qu'elle puisse convaincre ou du moins agir sur la conviction, c'est-à-dire que l'argument ou la conclusion ne soit pas seulement un principe subjectif (esthétique) de l'assentiment (simple apparence), mais qu'il possède une valeur objective et soit un principe logique de la connaissance, car s'il en est autrement l'entendement est surpris, il n'est pas convaincu (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §90, p266).

Une preuve, qui vise à convaincre, peut être de deux sortes: ou bien c'est une preuve qui établit ce que l'objet est en soi, ou bien c'est une preuve qui établit ce que l'objet est pour nous (homme en général), d'après les principes rationnels qui nous sont nécessaires pour en juger).

De la preuve qui établit ce que l'objet est en soi:

Dans ce cas la preuve est fondée sur des principes suffisants pour la faculté de juger déterminante.

De la preuve qui établit ce que l’objet est pour nous:

Dans ce cas, reposant simplement sur des principes théoriques, la preuve ne peut jamais agir sur la conviction; cependant si elle prend pour fondement un principe rationnel pratique dont la valeur est universel et nécessaire, elle peut bien prétendre à une conviction suffisante à un point de vue purement pratique, c'est-à-dire à une conviction morale (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §90, p267).

De l'argument logique:

Tous les arguments logiques suffisent ou bien: 1) à la preuve par des raisonnements de raison logiquement rigoureux, ou bien 2) au raisonnement par analogie, ou bien si ceci ne se trouve pas possible; 3) à l'opinion vraisemblable, ou enfin, à tous le moins, 4) à admettre comme hypothèse un principe d'explication simplement possible (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §90, p268).

Remarque sur l'argument de l'opinion vraisemblable:

Il ne se trouve pas d'opinion dans les jugements a priori; en effet, par ceux-ci on connaît quelque chose comme entièrement certain, ou on ne les connaît pas. Aussi bien lorsque les preuves données, dont nous partons, sont empiriques, on ne peut grâce à ces preuves se forger une opinion qui dépasse le monde sensible et on ne peut accorder à des jugements aussi risqués le moindre droit à la vraisemblance. En effet la vraisemblance est une partie d'une certitude possible dans une certaine série de raisons, et pour atteindre cette certitude toute raison qui est insuffisante doit pouvoir être complétée. Or comme ces raisons doivent être homogènes en tant que principes de détermination de la certitude d'un seul et même jugement, puisqu'autrement elles ne sauraient constituer ensemble une grandeur (au sens où la certitude en est une), il ne se peut faire qu'une partie de celles-ci se situe à l'intérieur des limites de l'expérience possible et qu'une autre partie se trouve en dehors de toute expérience possible. En conséquence, puisque des arguments qui ne sont qu'empiriques ne conduisent à rien de supra-sensible et que dans la série qu'ils constituent rien ne peut combler cette lacune, on n'avance pas le moins du monde dans la tentative pour parvenir grâce à ceux-ci au supra-sensible et à une connaissance de celui-ci et il s'ensuit qu'il ne se trouve aussi aucune vraisemblance empruntées à l'expérience (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §90, p270).

De l'argument logique suffisant à admettre comme hypothèse un principe d'explication simplement possible:

La possibilité de ce qui doit à titre d'hypothèse servir à l'explication d'un phénomène donné doit au moins être entièrement certaine. Il suffit dans une hypothèse que je renonce à la connaissance de la réalité (connaissance encore affirmée dans une opinion donnée pour vraisemblable), je ne saurais renoncer à autre chose; la possibilité de ce que je pose au fondement d'une explication doit tout au moins n'être exposée à aucun doute, puisque s'il en était autrement on n'en finirait jamais avec les fantaisies creuses (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §90, p270).

 

Principe (Grundsatz, Prinzipe) :

Du principe de contradiction: C'est un principe qui ne peut prouver que la possibilité de la pensée et non celle de l'objet pensé lui-même (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §90, p270).

Procédé :

Du procédé dogmatique ou du procédé de la faculté de juger déterminante: Nous procédons dogmatiquement avec une concept lorsque nous le considérons comme contenu sous un autre concept de l'objet, qui constitue un principe de la raison et que nous le déterminons conformément à celui-ci, ce procédé est celui qui est conforme à la faculté de juger déterminante (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §74, p210). Du procédé critique ou du procédé de la faculté de juger réfléchissante: Nous procédons de manière critique avec un concept lorsque sans entreprendre de décider quelque chose sur son objet, nous le considérons seulement en relation à notre faculté de connaître, et par conséquent aux conditions subjectives nécessaires pour le penser (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §74, p211).

 

Pureté (das Reine) :

"Dans un mode de sensation simple la pureté signifie que l'uniformité de ce mode n'est pas troublée ou détruite par une sensation d'un genre différent, elle n'appartient donc qu'à la forme; en effet il est possible en ceci de faire abstraction de la qualité de ce mode de sensation" (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §14, p67).

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