Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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C : Caricature : C'est lorsque l'élément caractéristique de l'Idée de l'espèce est exagéré, c'est-à-dire lorsqu'il porte préjudice à l'idée normale même (à la finalité de l'espèce) (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §17, p76).
Cause: Causalité (Kausalität): C'est dire que l'on peut demander: quelle est la cause suprême productrice? ou quelle est sa fin suprême (absolument inconditionnée), c'est-à-dire le but final de cette production ou de tous ses produits en général? On présuppose évidement que cette cause est capable de se représenter des fins, par conséquent qu'il s'agit d'un être intelligent, ou du moins que nous devons nous la représenter comme agissant suivant les lois d'un tel être. De la cause suprême selon l'ordre téléologique: Si l'on suit l'ordre téléologique, il y a un principe, auquel la raison humaine la plus commune est obligée de donner immédiatement son adhésion et qui est le suivant: s'il doit y avoir partout un but final, que la raison doit indiquer a priori, il ne peut être autre que l'homme (tout être raisonnable du monde) sous des lois morales (Section II, Dialectique, §87, p255). Certes la grande finalité dans le monde nous contraint de penser pour elle une cause suprême et sa causalité comme causalité par un entendement, mais par là nous ne sommes nullement autorisés à lui attribuer cette intelligence (Section II, Dialectique, §91, p284).
Chagrin :
Classiques (les):
Colossale: On nomme colossale la simple présentation d'un concept, qui est presque trop grand pour toute représentation (qui est à la limite du monstrueux relatif), c'est en effet, que la fin de la représentation d'un concept est rendue difficile par le fait que l'intuition de l'objet est presque trop grande pour notre faculté d'appréhension (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §26, p92).
Comique (Komish): On peut compter le comique entre les choses qui suscitent une gaieté proche du plaisir provenant du rire et qui appartient à l'originalité de l'esprit et non au talent des beaux-arts. Le comique en un bon sens est le talent de pouvoir se mettre dans une certaine disposition d'esprit en laquelle les choses paraissent tout autres que d'ordinaire (parfois même comme l'inverse de ce qu'elles sont), et sont cependant jugées d'après certains principes rationnels conformes à cette disposition (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §54, p161).
Communication: L'aptitude des hommes à se communiquer des pensées suppose un rapport de l'imagination et de l'entendement afin d'associer aux concepts des intuitions et inversement aux intuitions des concepts, qui s'unissent dans une connaissance; mais en ce cas l'accord des deux facultés de l'âme est légal et soumis à la contrainte de concepts déterminés. Ce n'est que lorsque l'imagination en sa liberté éveille l'entendement et que celui-ci incite sans concept l'imagination à un jeu régulier, que la représentation se communique, non comme pensée, mais comme un sentiment intérieur d'un état final de l'esprit.
"Le goût est ainsi la faculté de juger a priori de la communicabilité des sentiments, qui sont liés avec une représentation donnée (sans médiation d'un concept) " (Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §4, p129).
Communicabilité (Mitteilbarkeit, Mitteilungsfähigkeit):
La communicabilité universelle de l'état d'esprit dans la représentation donnée, en tant que condition subjective du jugement de goût, est le fondement du jugement de goût (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §9, p60).
Concept (begriff):
Afin d'exposer la réalité de nos concepts des intuitions sont toujours nécessaire, or il existe deux sortes d'intuitions pure ou empirique, il y a donc deux sortes de concept:
Connaissance (Erkenntnis): Les choses connaissables sont de trois sortes: les objets d'opinion (opinabile), les faits (scibile), et les objets de croyance (mere credibile). Ainsi les choses d'opinion sont toujours des objets d'une connaissance de l'expérience (objet du monde sensible) au moins possible en soi, mais qui est pour nous impossible, en raison du faible degré de la faculté que nous possédons (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §91, p271) (r: éther, extra-terrestre et esprit sans corps). Ce sont: le bien suprême à réaliser dans le monde par la liberté, l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme comme condition concevables pour nous de la possibilité de réaliser ce bien suprême (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §91, p272). Seuls des objets de la raison pure peuvent être des objets de croyance, mais non en tant qu'objets de la simple raison pure spéculative, car ils ne peuvent même pas alors être avec certitude rangés au nombre des choses, c'est-à-dire des objets de connaissance possible pour nous. Ce sont des Idées, c'est-à-dire des concepts, dont on ne peut assurer théoriquement la réalité objective. En revanche, le but final suprême que nous devons réaliser, ce par quoi uniquement nous pouvons devenir digne d'être nous-mêmes but final d'une création, est une Idée qui possède pour nous sous un rapport pratique une réalité objective et c'est une chose, mais puisque nous ne pouvons donner à ce concept cette réalité à un point de vue théorique, c'est un simple objet de croyance de la raison pure, ainsi que, en même temps que celui-ci, Dieu et l'immortalité de l'âme comme conditions sous lesquelles seules, d'après la constitution de notre raison (humaine), nous pouvons concevoir la possibilité de cet effet de l'usage légitime de notre liberté.
"L'assentiment en matière de croyance est un assentiment à un point de vue pratique pur [... ] pour la connaissance pratique de la raison pure tendant à l'accomplissement de ses devoirs et qui n'élargit pas du tout la spéculation ou les règles pratiques de la prudence suivant le principe de l'amour de soi" (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §91, p273).
Ainsi la croyance qui se rapporte à des objets particuliers, qui ne sont pas des objets du savoir possible ou de l'opinion est purement morale. C'est un libre assentiment que nous admettons en vue d'un dessein suivant les lois de la liberté comme fondé sur la raison d'une manière suffisante pour le dessein de celle-ci; sans cela, en effet la pensée morale se heurtant aux exigences de la raison théorique concernant la preuve (de la possibilité de l'objet de la moralité) perd toute vraie solidité et flotte entre des commandements pratiques et des doutes théoriques (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §91, p275).
Couleur: Les couleurs sont des vibrations de l'éther se succédant à intervalles égaux, comme les sons sont des vibrations régulières de l'air ébranlé, et l'esprit ne perçoit pas seulement par le sens leur effet sur l'activité de l'organe, mais perçoit aussi par la réflexion le jeu régulier des impressions (par la suite la forme dans la liaison de représentations différentes), dés lors couleurs et sons ne seraient pas de pures sensations et elles pourraient être comptées parmi les belles choses (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §14, p67). Les couleurs qui enluminent le trait appartiennent aux attraits, certes elles peuvent rendre l'objet lui-même vivant pour la sensation; elles ne sauraient le rendre digne d'être contemplé et beau, bien plus: elles sont le plus souvent limitées par ce que la belle forme exige et même, lorsque l'attrait est toléré, c'est par la belle forme seule qu'elles sont ennoblies (Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §14, p68).
Création (Schöpfung) : Sous le mot de création nous n'entendons rien d'autre que la cause de l'existence d'un monde, ou des choses qui sont en celui-ci (les substances), c'est ailleurs le sens propre du terme; il n'implique donc pas encore la présupposition d'une cause agissant librement et par conséquent intelligente, dont nous voulons avant tout démontrer l'existence (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §87, np256).
Croyance (Glaube):
Elle est donc le principe permanent de l'esprit consistant à admettre comme vrai ce qu'il est nécessaire de présupposer comme condition pour la possibilité du but final moral suprême, en raison de l'obligation qui s'y attache, encore que nous puissions en reconnaître la possibilité, pas plus ailleurs que l'impossibilité (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §91, p274). |
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