Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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R: Railleries: C'est la manie de blâmer superficiellement, c'est-à-dire tourner en ridicule des fautes réelles ou imaginaires, mais comme si elles étaient réelles, dans l'intention de ravir à la personne le respect qui lui est dû (Doctrine de la vertu, p 145). Le penchant à la raillerie ou de l'esprit caustique: Il possède en soi quelque chose d'une joie diabolique et est pour cette raison une violation d'autant plus grave du devoir de respect envers les autres hommes (Doctrine de la vertu, p 145).
Raison (Vernunft): C'est la faculté des principes (Doctrine du droit, p88).
Il porte sur des objets de la faculté pure et simple de connaître (intro p13). De l'usage pratique de la raison: Il porte sur les principes déterminants de la volonté (intro p13). Du droit qu'à la raison pure, dans l'usage pratique, a une extension qui n'est pas possible pour elle dans l'usage spéculatif: Par le principe moral, nous posons une loi de causalité qui met le principe déterminant au-dessus de toutes les conditions du monde sensible, dés lors nous étendons notre connaissance au delà des limites de ce monde sensible et cela en concevant la volonté d'un être comme appartenant à un monde intelligible pur, même si cela reste inconnu pour nous (Critique de la raison pratique, p50). Corollaire de la loi fondamentale de la raison pure pratique:
"La raison pure est pratique par elle-seule et donne à l'homme une loi universelle, que nous nommons la loi morale" (Critique de la raison pratique, p31).
Raison et lois: Pour que la raison puisse se donner des lois, il faut qu'elle ait simplement besoin de se supposer elle-même, parce que la règle est valable sans aucune des conditions subjectives et accidentelles qui distinguent un être raisonnable d'un autre (Critique de la raison pratique, p19). Raison et volonté: La raison pure doit pouvoir déterminer la volonté par la simple forme de la règle pratique, et, en tant que la raison se détermine par elle-même, la volonté est une véritable faculté supérieure de désirer (Critique de la raison pratique, p23). Raison et morale: La raison, dans la morale, change l'usage transcendant (de la raison spéculative) en un usage immanent (de sorte que la raison est elle-même par les idées une cause efficiente dans le champs de l'expérience) (Critique de la raison pratique, p48) ). Du concept de la raison pratique: C'est la représentation d'un objet comme d'un effet possible par la liberté (Critique de la raison pratique, p59). De l'objet de la connaissance pratique: C'est le rapport de la volonté à l'action par laquelle l'objet ou son opposé serait réalisé (Critique de la raison pratique, p59). De l'appartenance d'un objet à la raison pratique: Il s'agit de discerner la possibilité ou l'impossibilité de vouloir cette action par laquelle, si nous avions le pouvoir requis (ce dont l'expérience doit juger) un certain objet serait réalisé. Si la loi doit être considéré a priori comme le principe déterminant de l'action, c’est-à-dire l'action déterminée par la raison pratique, alors le jugement qui décide si une chose est ou n'est pas un objet de la raison pure pratique, revient à savoir si nous avons le droit de vouloir une action dirigée sur l'existence d'un objet, alors que celui-ci serait en notre pouvoir, par conséquent, c'est la possibilité morale de l'action qui doit précéder: c’est la loi de la volonté qui doit être le premier principe déterminant (Critique de la raison pratique, p59). Des objets de la raison pratique: Ce sont:
Le Bien (Guten), en tant qu'objet nécessaire de la faculté de désirer. le Mal (Bösen), en tant qu'objet nécessaire de la faculté d’abhorrer (Critique de la raison pratique, p59).
Le concept de Bien, en tant que fondement d'une loi pratique antérieure, est le concept d'une chose dont l'existence promet du plaisir et détermine ainsi la causalité du sujet à le produire, c’est-à-dire par la faculté de désirer. Du concept de l'immédiatement bon: En tant qu'il est lié au sentiment de peine et de plaisir, il s'applique avec ce qui est immédiatement lié à la sensation du plaisir. Du concept de ce qui est simplement mauvais: En tant qu'il est lié au sentiment de peine et de plaisir, il s'applique avec ce qui excite immédiatement la douleur (Critique de la raison pratique, p60). Gut et Böse indiquent toujours une relation à la volonté, en tant qu'elle est déterminée par la loi de la raison à faire de quelque chose son objet car elle n'est jamais immédiatement déterminée par l'objet et la représentation de cet objet mais elle est un pouvoir de se faire d'une règle de la raison le motif d'une action: ils se rapportent à une action et non à la façon de sentir. Dans ce qu'il convient d'appeler gut, c'est ce qui dans le jugement de tout être raisonnable, doit être un objet de la faculté de désirer. Ce que nous devons appeler böse, c'est ce qui dans le jugement doit être un objet d'aversion; par conséquent outre le sens, il faut encore la raison pour ce jugement (Critique de la raison pratique, p62). Wohl ou Uebel ne désignent jamais qu'un rapport à ce qui dans notre état est agréable ou désagréable, constitue un plaisir et une douleur, et, si, pour cette raison, nous désirons ou repoussons un objet, c'est seulement dans la mesure où il est rapporté à notre sensibilité et au sentiment de plaisir et de peine qu'il produit (Critique de la raison pratique, p62). Ainsi, nous pouvons nommer Uebel, une chose que nous devons en même temps reconnaître pour bonne quelque fois médiatement, quelque fois immédiatement (Critique de la raison pratique, p63). Sans doute le jugement de notre raison pratique dépend pour une très grande part, de ce que nous appelons notre Wohl et notre Weh, et en ce qui concerne notre nature d'êtres sensibles, tout se rapporte à notre bonheur, si l'on en juge comme le réclame spécialement la raison, non d'après la sensation éphémère, mais d'après l'influence qu'a cet événement fortuit sur toute notre existence et sur le contentement que nous éprouvons; mais tout en général ne se rapporte pas toutefois au bonheur (Critique de la raison pratique, p63). Du paradoxe de la méthode dans une critique de la raison pratique:
Le concept du bien et du mal ne doit pas être déterminé avant la loi morale mais seulement après cette loi (Critique de la raison pratique, p65).
En effet le concept de bien et de mal, d'après l'apparence, devrait servir de fondement à la loi morale, mais c'est en fait la loi morale elle-même qui doit servir de fondement à ce concept. De l'hypothèse du bien comme principe de la volonté: Supposons que nous voulions maintenant partir du concept du bien pour en dériver les lois de la volonté, ce concept d'un objet, en tant que bon, donnerait en même temps cet objet comme l'unique principe déterminant de la volonté. Or, comme ce concept n'aurait pour règle aucune loi pratique a priori , on ne pourrait placer la pierre de touche du bien et du mal dans aucune autre chose que dans l'accord de l'objet avec notre sentiment de peine et de plaisir, et la raison n'aurait d'autre usage que de déterminer soit ce plaisir ou cette peine dans sa connexion complète avec toutes les sensations de mon existence, soit les moyens de m'en procurer l'objet (Critique de la raison pratique, p65). C'est pourquoi si l'on avait d'abord recherché analytiquement une loi conçu sur des concepts empiriques, on aurait trouvé au contraire que ce n'est pas le concept du bien, comme d'un objet, mais inversement que c'est la loi morale qui détermine et rend possible d'abord le concept du bien, en tant qu'il mérite absolument ce nom (Critique de la raison pratique, p66). Reconnaissance (Danbarkeit):
Il faut accepter l'occasion d'être reconnaissant comme un bienfait moral c'est-à-dire comme une possibilité donnée de pratiquer cette vertu qui, à la profondeur intime de l'intention bienveillante, lie aussi la tendresse de la bienveillance et de cultiver ainsi l'amour de l'humanité (Doctrine de la vertu, p 133). La reconnaissance n'est pas à proprement de l'amour de l'obligé en réponse au bienfaiteur, mais du respect pour lui (Doctrine de la vertu, p 136).
Règle pratique (Praktische Regel): C'est un produit de la raison parce qu'elle prescrit l'action comme moyen d'arriver à l'effet, qui est un but. Cette règle est un impératif, c’est-à-dire une règle qui est désignée par un devoir, exprimant la nécessité objective de l'action et signifiant que, si la raison déterminait complètement la volonté, l'action se produirait infailliblement d'après cette règle (Critique de la raison pratique, p18). En ce sens si une règle est pratiquement juste, c'est une loi, parce qu'elle est un impératif catégorique (Critique de la raison pratique, p19). La règle pratique est inconditionnée, c’est-à-dire représentée a priori comme une proposition catégoriquement pratique par laquelle la volonté est, absolument et immédiatement, objectivement déterminée, cela signifie que la règle pratique, en tant que loi, détermine la volonté absolument et immédiatement et donc que la raison pure, pratique en soi, est immédiatement législative (Critique de la raison pratique, p30).
Règne des fins (Reich der Zwecke): Dés le moment où l'on a défini un concept suivant lequel tout être raisonnable doit se considérer comme établissant par toutes les maximes de sa volonté une législation universelle afin de se juger soi même et ses actions de ce point de vue, cela nous mène à un concept qui s'y rattache, à savoir le concept d'un règne des fins:
En ce sens un règne des fins n'est possible que par analogie avec un règne de la nature c’est-à-dire d'après des règles que l'on s'impose à soi même. Ainsi ce qui rend tout sujet raisonnable digne d'être un membre législateur dans le règne des fins, c'est le respect pour une simple idée et l'indépendance de la maxime à l'égard de tout les mobiles (Fondement, p112).
"Ce qui est supérieur à tout prix, ce qui n'admet aucun équivalent, c'est ce qui a une dignité"
A) Des différents prix: a) le prix marchand: c'est ce qui se rapporte aux inclinations et aux besoins généraux de l'homme. b) le prix de sentiment: c'est ce qui correspond à un certain goût, c’est-à-dire à la satisfaction que nous procure un simple jeu sans but de nos facultés mentales.
C'est une valeur inconditionnée, incomparable que traduit le mot respect. On peut donc dire que l'autonomie est le principe de la dignité de la nature humaine et de toute nature raisonnable. La dignité:
La téléologie considère le règne possible des fins comme un règne de la nature, en ce sens le règne des fins est une idée théorique destinée à expliquer ce qui est donné.
Le passage se fait de l'unité de la forme de la volonté (c’est-à-dire de son universalité) à la pluralité de la matière (des objets c’est-à-dire des fins), et de là à l'intégralité ou totalité du système du règne des fins.
B) Du point de vue pratique c’est-à-dire par le jugement moral: Quand il s'agit de jugement moral, il faut prendre pour principe la formule universelle de l'impératif catégorique:
"Agis selon la maxime qui peut en même temps s'ériger elle même en loi universelle"
En ce sens un règne des fins n'est possible que par analogie avec un règne de la nature c’est-à-dire d'après des règles que l'on s'impose à soi même.
C. F. : l'homme comme fin en soi) : Religion (Religion): La doctrine de la religion comme doctrine des devoirs envers Dieu se situe au-delà des limites de la philosophie morale pure (Doctrine de la vertu, p 164).
Respect (Achtung):
"Je dois toujours me conduire de telle sorte que je puisse aussi vouloir que ma maxime devienne une loi universelle"
Par l'observation du respect, je m'oblige simplement moi-même, je me tiens dans mes limites, afin de ne rien ôter à l'autre de la valeur qu'il a le droit en tant qu'homme de poser en lui.
"Tout homme a le droit de prétendre au respect de ses semblables et réciproquement il est obligé au respect envers chacun d'entre eux" (Doctrine de la vertu, p 140).
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