Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Königsberg en 10 images Chronologie contemporaine à Kant
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Vocabulaire pratique :

M: Maxime (Maxime):, Médisance :, Mépris:, Mérite (Verdienst):, Métaphysique (Metaphysik):, Méthodologie moralement pratique (Methodenlehre):, Misanthropie (Misanthropie, Menschehass, Anthropophobie):, Mobile (Triebfeder):, Modestie :, Monde (Welt):, Moquerie :, Morale (Moral):, Moralité (Moralität, Sittlichkeit):

Maxime (Maxime):

C'est un principe pratique subjectif quand la condition est considérée par le sujet comme valable seulement pour sa volonté (Critique de la raison pratique, p17).

C'est la règle que l'agent se donne pour principe d'après des raisons subjectives et c'est pourquoi en ce qui touche une seule et même loi les maximes des agents peuvent être très différentes (Doctrine du droit, p99).

La maxime est le principe subjectif de l'action que le sujet se donne lui-même comme règle (Doctrine du droit, p100).

 

1) Présentation d'ordre générale:
  • On entend par maxime le principe subjectif du vouloir c’est-à-dire le principe qui servirait aussi subjectivement de principe pratique à tous les êtres raisonnables si la raison avait les pleins pouvoirs sur la faculté de désirer.
  • C'est un principe subjectif selon lequel nous pouvons agir par penchant et inclination (note p66) :.
2) La maxime en tant qu'impératif catégorique : forme, matière et détermination : A) La forme:

C'est ce qui consiste dans l'universalité, et à cet égard la formule de l'impératif morale est la suivante:

 

"Il faut que les maximes soient choisies comme si elles devaient avoir la valeur de lois universelles de la nature"

 

B) La matière:

C’est-à-dire la fin de la maxime, et la formule s'énonce ainsi:

 

"L'être raisonnable, étant par sa nature une fin, et aussi une fin en soi, doit être pour toute maxime une condition qui serve à restreindre toutes les fins simplement relative et arbitraire"

 

C) la détermination complète de toutes les maximes:

Elle se formule ainsi:

 

"Toutes les maximes qui dérivent de notre législation propre doivent concourir à un règne possible des fins comme à un règne de la nature" (Fondement, p115).
3) Les maximes dans l'éthicité en tant que principe négatif, c'est-à-dire qui consiste à ne pas s'opposer à une loi en général: Elles sont considérées comme des principes subjectifs tels qu'ils ne fassent que se qualifier pour former une législation universelle.

 

4) Maximes et fin: Le concept de fin, en tant qu'il est un devoir et qu'il appartient à l'éthique, est le seul qui fonde une loi pour les maximes des actions, puisque la fin subjective (que chacun poursuit) est subordonnée à la fin objective (que chacun doit se proposer) de la loi (Doctrine de la vertu, p 60).

 

Médisance :

Ce sont des propos malveillants, c'est-à-dire une tendance immédiate à divulguer, sans dessein particulier, ce qui porte préjudice à la considération d'autrui. En ce sens c'est quelque chose de contraire au respect dû à l'humanité en général, puisque tout scandale donné affaiblit ce respect sur lequel repose le mobile au bien moral et rend autant que possible incrédule à ce sujet (Doctrine de la vertu, p 144).

 

Mépris:

Mépriser les autres, c'est leur refuser le respect qui est dû à tout homme en général (Doctrine de la vertu, p 140).

Mérite (Verdienst):

C'est l'accomplissement des devoirs de vertu (Doctrine de la vertu, p 61).

 

L'action méritoire: C'est l'action que quelqu'un fait qui est plus que ce quoi il est contraint par la loi (Doctrine du droit, p102). Effet de l'action méritoire: L'effet juridique d'une action méritoire est la récompense (Doctrine du droit, p102).

 

Métaphysique (Metaphysik):

C'est un système de concepts rationnels purs, indépendant de toute condition d'intuition (Doctrine de la vertu, p 43).

C'est un système a priori de la connaissance par concept (Doctrine du droit, p91).

 

La métaphysique des moeurs: Dans la métaphysique des moeurs, nous devons souvent prendre comme objet la nature particulière de l'homme, qui n'est connue que par l'expérience, afin d'y indiquer les conséquences de ces principes moraux universels (Doctrine du droit, p91).

De la division de la métaphysique des moeurs:

De la déduction de la division d'un système:

C'est une condition les plus difficiles à satisfaire par le constructeur d'un système car c'est la preuve de son intégralité comme de sa continuité, c’est-à-dire de la transition depuis les concepts divisés jusqu'aux membres de la division sans solution de continuité dans toute la série des sous-division, en ce sens c'est l'acte du libre arbitre en général dont la difficulté est de savoir quel est le concept suprême divisé dans la distinction du juste et de l'injuste (Doctrine du droit, p92).

 

Méthodologie moralement pratique (methodenlehre):

Celle-ci est nécessaire car il appartient spécialement à l'éthique d'exercer la raison dans la théorie des devoirs aussi bien que dans la pratique, pour ce faire il y a donc deux méthodes possibles, une qui relèvera du champs théorique et l'autre du champs pratique:

 

1) La méthode didactique dans le champ théorique: C'est la méthode qui concerne la théorie des devoirs, or, en tant que doctrine scientifique, elle doit être méthodique et systématique, c'est donc un exercice théorique qui comprend deux formes d'enseignement possibles:

 

A) L'enseignement acroamatique et érotématique (Doctrine de la vertu, p 156) :

L'exposé est acroamatique lorsque ceux auxquels le maître s'adresse sont de simples auditeurs, l'exposé est érotématique lorsque le maître demande aux élèves ce qu'il veut leur enseigner et de ce fait, c'est l'art d'interroger l'élève sur ce qu'il sait déjà des concepts du devoir, il y a là deux méthodes possibles:

a) La méthode catéchétique;

par laquelle on s'adresse à la mémoire

b) La méthode dialogique;

par laquelle on suppose que ces connaissances doivent être naturellement contenues dans la raison et qu'il suffit de les développer (c'est la méthode socratique) (Doctrine de la vertu, p 84). Si en effet on veut dégager quelque chose de la raison d'autrui, on ne peut le faire que dialogiquement, c'est-à-dire par les questions et les réponses que le maître et l'élève se feront réciproquement. Par ses questions le maître oriente le cours des pensées de son disciple, de telle sorte qu'il ne fait que développer les dispositions de l'élève à certains concepts au moyen des cas qu'il lui propose (Doctrine de la vertu, p 156).

 

2) La méthode ascétique dans le champ pratique: C'est la partie de la méthodologie en laquelle on n'enseigne pas seulement le concept de vertu, mais comment la faculté de la vertu ainsi que la volonté qu'elle suppose, peut être mise en exercice et cultivée (Doctrine de la vertu, p 84).

Misanthropie (Misanthropie, Menschehass, Anthropophobie):

Les vices de la misanthropie: Ces vices constituent la détestable famille de l'envie, de l'ingratitude et de la joie prise au malheur d'autrui (Doctrine de la vertu, p 136).

 

Mobile (Triebfeder):

Il rattache subjectivement la représentation de la loi le principe de détermination de l'arbitre cette action autrement dit la loi doit faire du devoir un mobile, et donc l'obligation d'agir d'une certaine manière est liée dans le sujet avec un principe de détermination de l'arbitre en général (Doctrine du droit, p93).

 

Modestie :

C'est la modération dans la prétention de l'homme en général, c'est-à-dire la limitation volontaire chez un homme de l'amour de soi-même en fonction de l'amour de soi que se portent les autres (Doctrine de la vertu, p 139).

 

Monde (Welt):

Le concept d'un monde intelligible: C’est un point de vue que la raison se voit obligée d'adopter en dehors des phénomènes, afin de se penser elle même comme pratique, ce qui ne serait pas possible si les influences de la sensibilité étaient déterminantes pour l'homme (Fondement, p135).

 

Moquerie :

C'est le penchant à faire tourner les autres en ridicule (Doctrine de la vertu, p 144).

 

Morale (Moral):

La morale consiste dans le rapport de toutes actions à la législation qui seule rend possible un règne des fins. Or cette législation, se trouvant dans tout être raisonnable, doit pouvoir émaner de sa volonté, dont la maxime est:

 

"que la volonté puisse se considérer elle même comme légiférant universellement en même temps par sa maxime" (Fondement, p112)

Remarque sur la moralité: C'est le rapport des actions à l'autonomie de la volonté, autrement dit c'est le rapport de la législation universelle possible aux maximes de la volonté (Fondement, p118). 1) L'apathie morale (C. F. : vertu/devoir d'apathie) : C'est l'absence d'affection (distinct de l'indifférence), elle consiste en ce que les sentiments issus des impressions sensibles ne perdent leur influence sur le sentiment moral qu'autant que le respect pour la loi devient plus puissant qu'eux tous (Doctrine de la vertu, p 81).

 

2) Du bien et du mal moral: Nous n'avons pas plus pour le bien et le mal un sens particulier que nous n'en avons pour la vérité, nous avons seulement la capacité d'être mus dans notre libre-arbitre par la raison pratique (et sa loi) et c'est cela que nous appelons le sentiment moral (Doctrine de la vertu, p 72).

 

3) Des qualités morales que l'on ne possède pas mais que l'on acquiert : A) Présentation des qualités morales:

Les qualités en sont: le sentiment moral, la conscience, l'amour du prochain et le respect pour soi-même (Doctrine de la vertu, p 70).

B) Remarque sur les qualités morales:

Ce sont des conditions subjectives de la réceptivité pour le concept du devoir et elles ne se trouvent pas au fondement comme conditions objectives de la moralité. En ce sens elles sont toutes des prédispositions de l'âme esthétique (c'est-à-dire l'âme en tant qu'elle est affectée), mais naturelles, à être affectée par les concepts du devoir, ce faisant la conscience de ces dispositions est la conséquence de la loi morale en tant qu'effet de cette dernière sur l'âme (Doctrine de la vertu, p 71).

a) Le sentiment moral:

Définition:

C'est la faculté de ressentir du plaisir ou de la peine uniquement à partir de la conscience de l'accord ou de l'opposition de notre action à la loi du devoir.

Caractéristiques:

Toute détermination du libre-arbitre va de la représentation de l'action possible jusqu'à l'action par le sentiment de plaisir ou de peine qui consiste à prendre intérêt à cette action ou à son effet. En ce sens l'état esthétique (c'est-à-dire l'affection du sens interne) de l'âme est ou bien un sentiment pathologique, qui précède la représentation de la loi, ou bien un sentiment moral, qui en est la conséquence.

b) La conscience: C. F. : la conscience.

c) De l'amour des hommes:

L'amour est une affaire de sentiment et non de volonté. Etre bienfaisant envers d'autres hommes dans la mesure où nous le pouvons, c'est là un devoir même si notre espèce n'est - hélas!- guère propre à être jugée particulièrement digne d'amour (Doctrine de la vertu, p 73).

d) Du respect pour soi-même (Doctrine de la vertu, p 74) :

C'est aussi bien quelque chose de simplement subjectif. Mais la loi qui est en l'homme lui arrache inévitablement du respect pour son propre être et ce sentiment est le fondement de certains devoirs qui peuvent s'accorder avec le devoir envers soi-même. En ce sens l'homme doit déjà avoir du respect pour la loi qui est en lui pour pouvoir seulement concevoir un devoir en général (Doctrine de la vertu, p 75).

 

 

Moralité (Moralität, Sittlichkeit):

C'est l'accord de l'action avec les lois morales (Doctrine du droit, p88).

C'est la conformité en laquelle l'Idée du devoir selon la loi est en même temps le mobile de l'action (Doctrine du droit, p93).La moralité, c'est l'accord de la maxime de l'action avec la loi du devoir (Doctrine du droit, p100).

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