Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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L : Légalité (Gesetzmässigkeit, Legalität): C'est l'accord d'une action avec la loi du devoir (Doctrine du droit, p100) C'est la simple conformité ou non conformité d'une action avec la loi, abstraction faite des mobiles de celle-ci (Doctrine du droit, p93).
Législateur : C'est celui qui commande par une loi, il est l'auteur de l'obligation par la loi, mais il n'est pas toujours l'auteur de la loi. Dans le cas où il le serait, la loi serait positive (contingente) et arbitraire (Doctrine du droit, p101).
En ce sens, cela signifie l'Idée d'un être moral, dont la volonté fait loi pour tous, sans qu'on pense que cette volonté est cause de la loi (Doctrine du droit, p102).
Elle est ce qui représente comme objectivement nécessaire l'action qui doit être accomplie, c’est-à-dire ce qui fait de l'action un devoir (l'action est représentée comme un devoir (Doctrine du droit, p93). Le mobile: Il rattache subjectivement la représentation de la loi le principe de détermination de l'arbitre cette action autrement dit la loi doit faire du devoir un mobile, et donc l'obligation d'agir d'une certaine manière est liée dans le sujet avec un principe de détermination de l'arbitre en général (Doctrine du droit, p93). La législation éthique: C'est la législation qui fait d'une action un devoir et en même temps de ce devoir un mobile (Doctrine du droit, p93). La législation juridique: C'est la législation qui n'intègre pas le mobile la loi et qui par conséquent admet un autre mobile que l'Idée du devoir elle-même, c’est-à-dire qui doivent être tirés des principes pathologiques de détermination de l'arbitre, les penchants et les aversions, et plutôt parmi ces dernières, car ce doit être une législation qui contraigne et non un appât qui attire (Doctrine du droit, p93).
Législation éthique: Des devoirs de la législation éthique ou de la législation intérieure: La législation morale fait aussi des actions intérieurs des devoirs sans exclure les actions extérieurs et s'applique tout ce qui est devoir en général. Or la législation éthique intègre le mobile interne de l'action (l'Idée du devoir) la loi, il s'en suit que la législation éthique ne peut être qu'extérieure (fut-elle celle d'une volonté divine), en ce sens tous les devoirs appartiennent l'éthique (Doctrine du droit, p93). Ce qui est le propre de la législation éthique, c'est d'accomplir des actions uniquement parce que ce sont des devoirs et de faire du principe du devoir même, partout où se manifeste le devoir, le mobile suffisant de l'arbitre. Il y a donc la vérité, beaucoup de devoirs directement éthiques, mais la législation intérieure fait de tous les devoirs des devoirs indirectement éthiques (Doctrine du droit, p95). Il en résulte que, selon ces lois, certaines actions sont permises ou défendues, c’est-à-dire moralement possibles ou impossibles, quelques unes ou leur contraire sont moralement nécessaire, c’est-à-dire obligatoires, et donc pour celles-là le concept d'un devoir dont l'accomplissement ou la transgression est sans aucun doute lié un plaisir ou une peine d'un genre particulier c’est-à-dire le sentiment moral (Doctrine du droit, p96).
Législation juridique: Des devoirs de la législation juridique ou de la législation extérieure: Ils ne peuvent être que des devoirs extérieurs, car cette législation n'exige pas l'Idée de devoir qui est intérieur, elle est par elle-même principe de détermination de l'arbitre du sujet agissant et comme elle a besoin de mobiles appropriés aux lois, elle ne peut lui rattacher que des mobiles extérieurs (Doctrine du droit, p93).
Liberté (Freiheit): Le concept de la liberté est un pur concept de la raison en tant que clé d'explication de l'autonomie de la volonté (Doctrine du droit, p95).
De la liberté en tant que concept négatif: C'est l'indépendance de la détermination à tous mobiles sensibles de l'arbitre mais tel qu'il peut être affecté par des mobiles sensibles, en ce sens il n'est donc pas pur (Doctrine du droit, p87). En effet nous ne connaissons la liberté que comme une qualité négative en nous, en ce sens que nous sommes contraints l'action par aucun principe de détermination sensible (Doctrine du droit, p101).
"il ne faut agir que d'après une maxime qui puisse aussi se prendre elle même pour objet à titre de loi universelle"
De la liberté en tant que concept positif: c'est la faculté de la raison pure d'être par elle-même pratique (Doctrine du droit, p88). Cela n'est possible que par la soumission des maximes de toutes actions la condition de pouvoir servir de loi universelle (Doctrine du droit, p89). Mais de la liberté comme noumène, c’est-à-dire considérée suivant la faculté de l'homme simplement comme intelligence, nous ne pouvons exposer en aucune façon théoriquement comment la liberté est nécessitante en ce qui touche l'arbitre sensible c’est-à-dire suivant son aspect positif (Doctrine du droit, p101). C'est sur le concept positif de la liberté que se fondent les lois pratiques inconditionnées, qui sont dites morales et qui sont des impératifs (commandement ou interdiction) et même des impératifs catégoriques (inconditionnés), différents des impératifs techniques (les règles de l'art) qui n'ordonnent toujours que conditionnellement (Doctrine du droit, p95-96).
"Tout être qui ne peut agir autrement que sous l'idée de la liberté est par cela même, au point de vue pratique réellement libre"
"Les êtres raisonnables sont doués de la conscience de leur causalité par rapport aux actions, c’est-à-dire de se déterminer à agir sous l'Idée de la liberté"
Il s'agit de découvrir si la liberté appartient en fait à la volonté humaine, si c'est le cas alors la raison pure peut être pratique et qu'elle seule est pratique d'une façon inconditionnée (intro p13). Nous avons donc affaire non pas à un critique de la raison pure pratique mais seulement de la raison pratique en général. Liberté et loi morale: La liberté et la loi pratique inconditionnée s'impliquent réciproquement l'une dans l'autre mais c'est la loi morale, dont nous avons immédiatement conscience qui s'offre d'abord à nous et nous mène directement au concept de la liberté, en tant que la liberté est représentée par la raison comme un principe de détermination (Critique de la raison pratique, p29). Liberté et raison spéculative: L'Idée de liberté, comme pouvoir d'absolu spontanéité, en ce qui concerne sa possibilité est un principe analytique de la raison spéculative. Or, en, en tant qu'il est absolument impossible d'en donner un exemple dans l'expérience, on ne peut défendre la pensée d'une cause agissant librement que si nous l'appliquons à un être du monde sensible considéré comme noumène c’est-à-dire à admettre la causalité de cet être comme physiquement inconditionné, en tant que l'être agissant est un être doué d'entendement et à faire ainsi du concept de liberté le principe régulateur de la raison (Critique de la raison pratique, p49). Libre-arbitre (Freie Willkür): C'est l'arbitre qui peut être déterminé par la raison pure. La liberté de l'arbitre toutefois ne peut être définie par la faculté de choisir pour ou contre la loi bien que l'arbitre comme phénomène en fournisse de nombreux exemples dans l'expérience. En effet nous ne connaissons la liberté que comme une qualité négative en nous, en ce sens que nous ne sommes contraints l'action par aucun principe de détermination sensible (Doctrine du droit, p101).
Loi (Gesetz): La loi entraîne avec soi le concept d'une nécessité universellement valable (Fondement, p88). Si d'une loi on enlève par abstraction toute matière, il ne reste que la simple forme d'une législation universelle (Critique de la raison pratique, p25).
Il existe deux sortes de lois; les lois de la liberté ou lois morales et lois de la nature (Doctrine du droit, p88). Il en existe deux sortes: Les lois juridiques: C'est lorsque les lois ne portent que sur des actions extérieures et leurs légalité, c’est-à-dire l'accord avec des lois juridiques dont le fondement est la liberté dans son usage externe (Doctrine du droit, p88). Les lois éthiques: C'est lorsque les lois exigent de plus d'être en tant que telle (comme lois), les principes déterminants des actions dont la liberté auxquelles elles se rapportent est la liberté en son usage tant externe qu'interne de l'arbitre, pour autant qu'il est déterminé par des lois rationnelles (Doctrine du droit, p88). De l'analogie des sens et de la liberté: Il y a un rapport d'analogie entre:
Des différentes lois externes: Les lois naturelles: Ce sont les lois externes dont l'obligation peut être reconnue a priori par la raison sans législation extérieure. Les lois positives: Ce sont des lois sans législation extérieure réelle qui n'obligeraient pas et ne seraient pas des lois (Doctrine du droit, p99).
Les lois morales: Elles ne valent comme lois que dans la mesure où elles peuvent être regardées comme fondées a priori et comme nécessaires, bien plus, les concepts et les jugements qui intéressent notre être, nos actions et nos omissions ne signifient rien de savoir de moral, lorsqu'ils ne contiennent que ce qu'il est possible de savoir par l'expérience et que l'on se laisse conduire établir comme principe moral quelque chose dérivant de cette source (Doctrine du droit, p89). La connaissance de ces lois n'est pas puisée dans l'observation de soi-même et de l'animalité en l'homme, ni dans la perception du cours du monde, mais au contraire la raison commande comment l'on doit agir, quand bien même on n'en trouverait pas d'exemple. la raison s’appuie sur les témoignages de l'expérience titre de conseil uniquement comme contrepoids aux séductions contraires, afin de corriger l'avance dans le jugement pratique le vice d'une balance partiale et pour assurer un résultat conforme l'importance des principes a priori d'une raison pratique pure (Doctrine du droit, p90-91).
Loi morale (Moralisch Gesetze): C'est le principe objectif de mon action (C. F. : la maxime) (note p66) : C'est un principe objectif d'après lequel nous aurions l'ordre d'agir (Fondement, p101).
De la loi morale considérée comme principe de la moralité: Le principe de la moralité est reconnu par la raison comme une loi de tous les êtres raisonnables en tant qu'ils ont une volonté en général, il s'applique donc à tous les êtres finis doué de raison et de volonté (Critique de la raison pratique, p32). La loi morale est en fait une loi de la causalité par liberté, partant une loi de la possibilité d'une nature supra-sensible, de même que la loi métaphysique des événements dans le monde sensible était une loi de la causalité de la nature sensible (Critique de la raison pratique, p47). Remarque sur la loi morale: Les lois doivent déterminer suffisamment la volonté en tant que volonté, c'est pourquoi elles doivent être catégoriques, sans quoi elle ne peuvent être des lois parce qu'il leur manque la nécessité qui, pour être pratique, doit être indépendante des conditions attachée fortuitement à la volonté (Critique de la raison pratique, p18). La nécessité de la loi se trouve dans la nécessité objective provenant de principe a priori (Critique de la raison pratique, p25).
"Si un être raisonnable doit se représenter ses maximes comme des lois pratiques universelles, il ne peut se les présenter que comme des principes pratiques qui déterminent la volonté, non par la matière, mais simplement par la forme" (Critique de la raison pratique, p26).
De la loi morale considérée comme fait (factum) de la raison: C'est la conscience d'une loi qui s'applique simplement à la forme subjective des principe, et cela parce qu'on ne peut tirer ce fait par le raisonnement, de données antérieures de la raison, de la conscience de la liberté, mais parce qu'elle s'impose à nous par elle-même comme une proposition synthétique a priori qui n'est fondée sur aucune intuition ou pure ou empirique (Critique de la raison pratique, p31).
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