Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire pratique :

L : Légalité (Gesetzmässigkeit, Legalität):, Législateur :, Législation éthique:, Législation juridique:, Liberté (Freiheit):, Libre-arbitre (Freie Willkür):, Loi (Gesetz):, Loi morale (Moralisch Gesetze):

Légalité (Gesetzmässigkeit, Legalität):

C'est l'accord d'une action avec la loi du devoir (Doctrine du droit, p100)

De la légalité d'une action: C'est l'accord de l'action avec les lois juridiques (Doctrine du droit, p88).

C'est la simple conformité ou non conformité d'une action avec la loi, abstraction faite des mobiles de celle-ci (Doctrine du droit, p93).

 

Législateur :

C'est celui qui commande par une loi, il est l'auteur de l'obligation par la loi, mais il n'est pas toujours l'auteur de la loi. Dans le cas où il le serait, la loi serait positive (contingente) et arbitraire (Doctrine du droit, p101).

L'autorité du législateur: C'est la faculté d'obliger les autres par son simple arbitre (Doctrine du droit, p99).

 

Le législateur suprême: La loi qui nous oblige a priori et inconditionnellement par notre propre raison peut aussi être exprimée comme procédant de la volonté d'un législateur suprême, c’est-à-dire qui n'a aucun devoir, mais seulement des droits (Doctrine du droit, par conséquent de la volonté divine) (Doctrine du droit, p101).

En ce sens, cela signifie l'Idée d'un être moral, dont la volonté fait loi pour tous, sans qu'on pense que cette volonté est cause de la loi (Doctrine du droit, p102).

 

De la législation en général: Toutes législations comprend deux parties et cela qu'elle prescrive des actes internes ou externes, externes qu'elle prescrit soit a priori par la simple raison ou soit par l'arbitre d'autrui.

 

 actes internes
Législation - prescription
prescrit a priori par
la raison
actes externes
prescrit par l'arbitre
d'autrui
Des deux parties de la législation: La loi:

Elle est ce qui représente comme objectivement nécessaire l'action qui doit être accomplie, c’est-à-dire ce qui fait de l'action un devoir (l'action est représentée comme un devoir (Doctrine du droit, p93).

Le mobile:

Il rattache subjectivement la représentation de la loi le principe de détermination de l'arbitre cette action autrement dit la loi doit faire du devoir un mobile, et donc l'obligation d'agir d'une certaine manière est liée dans le sujet avec un principe de détermination de l'arbitre en général (Doctrine du droit, p93).

Des deux sortes de législation: Chaque législation est différente en ce qui concerne le mobile.

La législation éthique:

C'est la législation qui fait d'une action un devoir et en même temps de ce devoir un mobile (Doctrine du droit, p93).

La législation juridique:

C'est la législation qui n'intègre pas le mobile la loi et qui par conséquent admet un autre mobile que l'Idée du devoir elle-même, c’est-à-dire qui doivent être tirés des principes pathologiques de détermination de l'arbitre, les penchants et les aversions, et plutôt parmi ces dernières, car ce doit être une législation qui contraigne et non un appât qui attire (Doctrine du droit, p93).

 

Législation éthique:

Des devoirs de la législation éthique ou de la législation intérieure:

La législation morale fait aussi des actions intérieurs des devoirs sans exclure les actions extérieurs et s'applique tout ce qui est devoir en général. Or la législation éthique intègre le mobile interne de l'action (l'Idée du devoir) la loi, il s'en suit que la législation éthique ne peut être qu'extérieure (fut-elle celle d'une volonté divine), en ce sens tous les devoirs appartiennent l'éthique (Doctrine du droit, p93).

Ce qui est le propre de la législation éthique, c'est d'accomplir des actions uniquement parce que ce sont des devoirs et de faire du principe du devoir même, partout où se manifeste le devoir, le mobile suffisant de l'arbitre. Il y a donc la vérité, beaucoup de devoirs directement éthiques, mais la législation intérieure fait de tous les devoirs des devoirs indirectement éthiques (Doctrine du droit, p95).

Il en résulte que, selon ces lois, certaines actions sont permises ou défendues, c’est-à-dire moralement possibles ou impossibles, quelques unes ou leur contraire sont moralement nécessaire, c’est-à-dire obligatoires, et donc pour celles-là le concept d'un devoir dont l'accomplissement ou la transgression est sans aucun doute lié un plaisir ou une peine d'un genre particulier c’est-à-dire le sentiment moral (Doctrine du droit, p96).

 

Législation juridique:

Des devoirs de la législation juridique ou de la législation extérieure:

Ils ne peuvent être que des devoirs extérieurs, car cette législation n'exige pas l'Idée de devoir qui est intérieur, elle est par elle-même principe de détermination de l'arbitre du sujet agissant et comme elle a besoin de mobiles appropriés aux lois, elle ne peut lui rattacher que des mobiles extérieurs (Doctrine du droit, p93).

 

Liberté (Freiheit):

Le concept de la liberté est un pur concept de la raison en tant que clé d'explication de l'autonomie de la volonté (Doctrine du droit, p95).

1) Définition négative de la liberté:
  • elle serait la propriété qu'aurait la causalité des êtres vivants, en tant qu'ils sont raisonnables, de pouvoir agir indépendamment de causes étrangères qui la déterminent (C. F. : la nécessité naturelle) (Fondement, p127) ;
 

De la liberté en tant que concept négatif:

C'est l'indépendance de la détermination à tous mobiles sensibles de l'arbitre mais tel qu'il peut être affecté par des mobiles sensibles, en ce sens il n'est donc pas pur (Doctrine du droit, p87). En effet nous ne connaissons la liberté que comme une qualité négative en nous, en ce sens que nous sommes contraints l'action par aucun principe de détermination sensible (Doctrine du droit, p101).

2) Définition positive de la liberté:
  • elle doit être une causalité agissant selon des lois immuables, mais des lois d'une espèce particulière, car autrement une volonté libre ne serait qu'un pur rien. En ce sens la liberté de la volonté consiste en une autonomie, c’est-à-dire la propriété qu'elle a d'être à elle même sa loi: ceci n'est qu'une autre formule de ce principe:
 

"il ne faut agir que d'après une maxime qui puisse aussi se prendre elle même pour objet à titre de loi universelle"

 

  • Ainsi une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont par conséquent une seule et même chose. On peut donc énoncer le principe de la moralité: une volonté absolument bonne est celle dont la maxime peut toujours contenir en elle même la loi universelle qu'elle est capable d'être (Fondement, p128).
 

De la liberté en tant que concept positif:

c'est la faculté de la raison pure d'être par elle-même pratique (Doctrine du droit, p88). Cela n'est possible que par la soumission des maximes de toutes actions la condition de pouvoir servir de loi universelle (Doctrine du droit, p89). Mais de la liberté comme noumène, c’est-à-dire considérée suivant la faculté de l'homme simplement comme intelligence, nous ne pouvons exposer en aucune façon théoriquement comment la liberté est nécessitante en ce qui touche l'arbitre sensible c’est-à-dire suivant son aspect positif (Doctrine du droit, p101).

3) De la liberté comme concept transcendant ou de la liberté au point de vue de la raison spéculative: Le concept de la liberté est un pur concept de la raison qui est transcendant pour la philosophie théorique, en tant que tel c'est un concept dont on ne peut donner un exemple adéquat dans une expérience possible et ne peut constituer un objet d'une connaissance théorique possible pour nous, il ne saurait donc valoir qu’à titre de principe régulateur simplement négatif de la raison spéculative (Doctrine du droit, p95). 4) De la liberté comme concept positif ou de la liberté au point de vue de la raison pratique: Sa réalité est prouvée par des principes pratiques, lesquels, comme lois de causalité de la raison pure déterminant l'arbitre indépendamment de toutes conditions empiriques et attestent en nous un volonté pure, en laquelle les concepts et les lois éthiques ont leur origine.

C'est sur le concept positif de la liberté que se fondent les lois pratiques inconditionnées, qui sont dites morales et qui sont des impératifs (commandement ou interdiction) et même des impératifs catégoriques (inconditionnés), différents des impératifs techniques (les règles de l'art) qui n'ordonnent toujours que conditionnellement (Doctrine du droit, p95-96).

 

5) De la liberté comme propriété de la volonté de tous les êtres raisonnables:
  • Il faut attribuer la liberté à tous les êtres raisonnables, et cela parce que la moralité ne nous sert de loi qu'autant que nous somme des êtres raisonnables: c'est en effet pour tous les êtres raisonnables qu'elle doit également valoir (C. F. : Théorie et pratique, la notion d'égalité). Il faut donc prouver la liberté comme propriété de la volonté de tous les êtres raisonnables:
 

"Tout être qui ne peut agir autrement que sous l'idée de la liberté est par cela même, au point de vue pratique réellement libre"

 

  • Cela signifie que toutes les lois qui sont inséparablement liées à la liberté valent pour l'être raisonnable exactement de la même façon que si la volonté eut été reconnue libre en elle même et par des raisons valables au regard de la philosophie théorique. En ce sens la liberté ne peut donc n'être admise que sous la forme d'une Idée que les êtres raisonnables donnent pour fondement à leur action (Fondement, p129).
  6) De la liberté comme inconditionné (Fondement, p130) :
  • Il nous est impossible de démontrer l'Idée de la liberté comme quelque chose de réel, pas même en nous et dans la nature humaine; il faut se borner à la supposer: la liberté est seulement une idée de la raison dont la réalité objective est en soi douteuse, et cela parce que la liberté n'est pas un concept de l'expérience: elle ne peut être intuitionnée comme causalité (Fondement, p139), en ce sens la limite extrême de toutes investigation morale est de savoir comment la liberté est possible comme causalité d'une volonté (Fondement, p146). C'est pourquoi nous devons attribuer à tout être raisonnable et doué de volonté la propriété suivante:
 

"Les êtres raisonnables sont doués de la conscience de leur causalité par rapport aux actions, c’est-à-dire de se déterminer à agir sous l'Idée de la liberté"

 

  • Ainsi il faut chercher si, lorsque nous nous concevons par la liberté comme des causes efficientes a priori, nous ne nous plaçons pas à un autre point de vue que lorsque nous nous représentons nous mêmes comme des effets que nous avons visibles devant nos yeux.
7) Définitions et problématique liées à la liberté
  • La liberté est la seule de toutes les Idées de la raison spéculative dont nous connaissons a priori la possibilité, sans toutefois la percevoir, parce qu'elle est la condition de la loi morale, que nous connaissons (Critique de la raison pratique, préface p2).
  • Le concept de liberté est la pierre d'achoppement de tous les empiristes mais aussi la clef des principes pratiques les plus sublimes pour les moralistes critiques, qui comprennent par là la nécessité de procéder rationnellement (Critique de la raison pratique, préface p5).
  • C'est un principe de détermination fondé sur la forme législative universelle qui sert de loi à la volonté et qui doit être conçu comme totalement indépendant de la loi naturelle des phénomènes dans leurs rapports mutuels, c’est-à-dire la loi de causalité (Critique de la raison pratique, p28).
Problématique liée à l'idée de liberté et de la volonté:

Il s'agit de découvrir si la liberté appartient en fait à la volonté humaine, si c'est le cas alors la raison pure peut être pratique et qu'elle seule est pratique d'une façon inconditionnée (intro p13). Nous avons donc affaire non pas à un critique de la raison pure pratique mais seulement de la raison pratique en général.

Liberté et loi morale:

La liberté et la loi pratique inconditionnée s'impliquent réciproquement l'une dans l'autre mais c'est la loi morale, dont nous avons immédiatement conscience qui s'offre d'abord à nous et nous mène directement au concept de la liberté, en tant que la liberté est représentée par la raison comme un principe de détermination (Critique de la raison pratique, p29).

Liberté et raison spéculative:

L'Idée de liberté, comme pouvoir d'absolu spontanéité, en ce qui concerne sa possibilité est un principe analytique de la raison spéculative. Or, en, en tant qu'il est absolument impossible d'en donner un exemple dans l'expérience, on ne peut défendre la pensée d'une cause agissant librement que si nous l'appliquons à un être du monde sensible considéré comme noumène c’est-à-dire à admettre la causalité de cet être comme physiquement inconditionné, en tant que l'être agissant est un être doué d'entendement et à faire ainsi du concept de liberté le principe régulateur de la raison (Critique de la raison pratique, p49).

Libre-arbitre (Freie Willkür):

C'est l'arbitre qui peut être déterminé par la raison pure.

De la liberté de l'arbitre: La liberté de l'arbitre est son indépendance, quant sa détermination, de tous les mobiles sensibles (Doctrine du droit, p87).

La liberté de l'arbitre toutefois ne peut être définie par la faculté de choisir pour ou contre la loi bien que l'arbitre comme phénomène en fournisse de nombreux exemples dans l'expérience.

En effet nous ne connaissons la liberté que comme une qualité négative en nous, en ce sens que nous ne sommes contraints l'action par aucun principe de détermination sensible (Doctrine du droit, p101).

 

 

Loi (Gesetz):

La loi entraîne avec soi le concept d'une nécessité universellement valable (Fondement, p88). Si d'une loi on enlève par abstraction toute matière, il ne reste que la simple forme d'une législation universelle (Critique de la raison pratique, p25).

 

Il existe deux sortes de lois; les lois de la liberté ou lois morales et lois de la nature (Doctrine du droit, p88).

La loi de la liberté: Elle est ce qui représente comme objectivement nécessaire l'action qui doit être accomplie, c'est à dire ce qui fait de l'action un devoir (l'action est représentée comme un devoir) (Doctrine du droit, p93).

Il en existe deux sortes:

Les lois juridiques:

C'est lorsque les lois ne portent que sur des actions extérieures et leurs légalité, c’est-à-dire l'accord avec des lois juridiques dont le fondement est la liberté dans son usage externe (Doctrine du droit, p88).

Les lois éthiques:

C'est lorsque les lois exigent de plus d'être en tant que telle (comme lois), les principes déterminants des actions dont la liberté auxquelles elles se rapportent est la liberté en son usage tant externe qu'interne de l'arbitre, pour autant qu'il est déterminé par des lois rationnelles (Doctrine du droit, p88).

De l'analogie des sens et de la liberté:

Il y a un rapport d'analogie entre:

le sens externe la liberté en son usage externe (la légalité) ;
le sens interne la liberté en son usage interne (la moralité).

 

Les lois externes: Ce sont les lois qui obligent et pour laquelle une législation extérieure est possible.

Des différentes lois externes:

Les lois naturelles:

Ce sont les lois externes dont l'obligation peut être reconnue a priori par la raison sans législation extérieure.

Les lois positives:

Ce sont des lois sans législation extérieure réelle qui n'obligeraient pas et ne seraient pas des lois (Doctrine du droit, p99).

 

Les lois morales:

Elles ne valent comme lois que dans la mesure où elles peuvent être regardées comme fondées a priori et comme nécessaires, bien plus, les concepts et les jugements qui intéressent notre être, nos actions et nos omissions ne signifient rien de savoir de moral, lorsqu'ils ne contiennent que ce qu'il est possible de savoir par l'expérience et que l'on se laisse conduire établir comme principe moral quelque chose dérivant de cette source (Doctrine du droit, p89). La connaissance de ces lois n'est pas puisée dans l'observation de soi-même et de l'animalité en l'homme, ni dans la perception du cours du monde, mais au contraire la raison commande comment l'on doit agir, quand bien même on n'en trouverait pas d'exemple. la raison s’appuie sur les témoignages de l'expérience titre de conseil uniquement comme contrepoids aux séductions contraires, afin de corriger l'avance dans le jugement pratique le vice d'une balance partiale et pour assurer un résultat conforme l'importance des principes a priori d'une raison pratique pure (Doctrine du droit, p90-91).

 

"La loi pratique est le principe qui fait de certaines actions un devoir" (Doctrine du droit, p99).

 
Une loi (moralement pratique) est une proposition qui contient un impératif catégorique (commandement) (Doctrine du droit, p101).

 

Loi morale (Moralisch Gesetze):

C'est le principe objectif de mon action (C. F. : la maxime) (note p66) :

C'est un principe objectif d'après lequel nous aurions l'ordre d'agir (Fondement, p101).

Problématique liée à la loi morale:
  • Il s'agit de savoir si c'est une loi nécessaire pour tous les êtres doués de raison de juger toujours leurs actions d'après des maximes telles qu'ils puissent vouloir eux mêmes qu'elles servent de lois universelles. Or dans une philosophie pratique, il s'agit de poser des lois de ce qui doit arriver, et donc du rapport d'une volonté à elle même, en tant qu'elle se détermine uniquement par la raison, or, si la raison elle seule détermine la conduite, il faut qu'elle le fasse nécessairement a priori (Fondement, p102, 103).
La loi morale: C'est un principe pratique objectif quand la condition est considérée par le sujet comme valable seulement pour la volonté de tout être raisonnable (Critique de la raison pratique, p17). En ce sens, une loi, en tant qu'objective, devrait renfermer, dans tous les cas et pour tous les êtres raisonnables, le même principe déterminant de la volonté (Critique de la raison pratique, p24). La loi est une règle qui, a priori, détermine la volonté simplement par rapport à la forme des maximes (Critique de la raison pratique, p31). Si la loi a pour les hommes la forme d'un impératif, c'est parce qu'on peut supposer en eux une volonté. C'est pourquoi la loi morale est un impératif qui commande catégoriquement puisque la loi est inconditionnée (Critique de la raison pratique, p32).

De la loi morale considérée comme principe de la moralité:

Le principe de la moralité est reconnu par la raison comme une loi de tous les êtres raisonnables en tant qu'ils ont une volonté en général, il s'applique donc à tous les êtres finis doué de raison et de volonté (Critique de la raison pratique, p32). La loi morale est en fait une loi de la causalité par liberté, partant une loi de la possibilité d'une nature supra-sensible, de même que la loi métaphysique des événements dans le monde sensible était une loi de la causalité de la nature sensible (Critique de la raison pratique, p47).

Remarque sur la loi morale:

Les lois doivent déterminer suffisamment la volonté en tant que volonté, c'est pourquoi elles doivent être catégoriques, sans quoi elle ne peuvent être des lois parce qu'il leur manque la nécessité qui, pour être pratique, doit être indépendante des conditions attachée fortuitement à la volonté (Critique de la raison pratique, p18). La nécessité de la loi se trouve dans la nécessité objective provenant de principe a priori (Critique de la raison pratique, p25).

Maxime et lois: Théorème III:

 

  "Si un être raisonnable doit se représenter ses maximes comme  des lois pratiques universelles, il ne peut se les présenter que comme des principes pratiques qui déterminent la volonté, non par la matière, mais simplement par la forme" (Critique de la raison pratique, p26).

 

La forme de la loi: Si d'une loi on enlève par abstraction toute matière, il ne reste que la simple forme d'une législation universelle (Critique de la raison pratique, p25). Le principe formel de la loi est considéré comme la suprême condition de toutes les maximes (Critique de la raison pratique, p31). Il n'y a qu'une seule loi formelle, c’est-à-dire une loi telle qu'elle ne prescrive à la raison rien de plus, comme condition suprême de toutes les maximes, que la forme de la législation universelle, qui puisse a priori être un principe déterminant de la raison pratique (Critique de la raison pratique, p66). La loi fondamentale de la raison pure pratique:

 

  "Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation universelle" (Critique de la raison pratique, p30).

 

                                De la loi morale considérée comme fait (factum) de la raison:

C'est la conscience d'une loi qui s'applique simplement à la forme subjective des principe, et cela parce qu'on ne peut tirer ce fait par le raisonnement, de données antérieures de la raison, de la conscience de la liberté, mais parce qu'elle s'impose à nous par elle-même comme une proposition synthétique a priori qui n'est fondée sur aucune intuition ou pure ou empirique (Critique de la raison pratique, p31).

Loi, action et libre-arbitre: Si la loi ne peut ordonner que la maxime des actions et non les actions elles-mêmes, alors c'est signe qu'elle laisse en ce qui concerne l'exécution (l'observance) une certaine latitude au libre-arbitre, c'est-à-dire qu'elle ne peut indiquer d'une manière précise comment et jusqu'à quel point il faut agir afin d'atteindre la fin qui est un devoir (Doctrine de la vertu, p 61).

 

Loi morale et contrainte: la loi commande et accompagne son commandement par une contrainte morale (Doctrine de la vertu, possible d'après les lois de la liberté interne), en tant que cette contrainte doit être irrésistible, elle suppose des forces dont nous ne pouvons apprécier le degré que par la grandeur des obstacles que l'homme se crée à lui-même par ses penchants (Doctrine de la vertu, p 77).
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