Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
Présentation de la philosophie Biographie Bibliographie Le philosophe
Vocabulaire: Théorique Pratique Esthétique Anthropologique
Königsberg en 10 images Chronologie contemporaine ŕ Kant
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Vocabulaire pratique :

B : Bienfaisance (Wohltätigkeit):, Bienveillance (Wolhwollen):, Bonheur (Glückseligkeit):

Bienfaisance (Wohltätigkeit):

De la bienfaisance: maxime et devoir: La bienfaisance est la maxime qui consiste à prendre le bonheur (bien-être d'autrui) comme fin. Le devoir de bienfaisance est la contrainte qu'impose la raison d'admettre cette maxime comme loi universelle (Doctrine de la vertu, p 130).

Bienveillance (Wolhwollen):

1) De la bienveillance ou de l'amour pratique: La maxime de la bienveillance (l'amour pratique de l'homme) est un devoir de tout homme envers les autres d'après la loi éthique de la perfection:

 

"Aime ton prochain comme toi-même"

 

La loi du devoir de bienveillance me comprendra comme objet de celle-ci dans le commandement de la raison pratique, cela signifie que la raison législative, qui dans son Idée de l'humanité en général comprend l'espèce toute entière (et moi aussi par conséquent), me renferme dans le devoir de la bienveillance réciproque suivant le principe de l'égalité existant entre tous les autres et moi (Doctrine de la vertu, p 128). En ce sens c'est une bienveillance active, pratique qui consiste à se proposer comme fin le bien et le salut d'autrui (129), c'est donc le contentement que l'on retire du bonheur (bien-être) des autres (Doctrine de la vertu, p 130).

2) Etendue et degré de la bienveillance dans l'amour en général: Elle est ce qu'il y a de plus grand en tant qu'étendue et de plus petit quand au degré. Dans le voeu je puis être également bienveillant envers tous tandis que dans l'action le degré peut être différent suivant la différence des personnes aimées, sans toutefois porter atteinte à l'universalité de la maxime.

 

Bonheur (Glückseligkeit):

  • Le bonheur peut être présenté comme une fin que l'on peut supposer réel chez tous les êtres raisonnables, par conséquent un but qui n'est pas pour eux une simple possibilité mais dont on peut certainement admettre que tous se le proposent effectivement en vertu d'une nécessité naturelle;
  • On ne peut présenter le bonheur simplement comme indispensable à la réalisation d'une fin certaine, mais seulement possible, c’est-à-dire d'une fin que l'on peut supposer avec certitude et a priori chez tous les hommes, parce qu'elle fait partie de leur essence (C. F. : impératif hypothétique) (Fondement, p85).
C'est la conscience du plaisir qui accompagne toute notre existence (Critique de la raison pratique, p21). Il est donc le titre général des principes subjectifs de détermination et ne détermine rien spécifiquement, c'est seulement le sentiment de plaisir et de déplaisir de chacun qui indique en quoi l'homme doit placer son bonheur (Critique de la raison pratique, p24).

 

"Le principe du bonheur peut bien fournir des maximes, mais il ne peut jamais en donner qui soient propres à servir de lois à la volonté, même si l'on prenait pour objet le bonheur général" (Critique de la raison pratique, p36).
1) Du bonheur d'autrui ou du bonheur moral: Il consiste dans le contentement qui intéresse notre personne et sa conduite morale, c'est-à-dire de ce que l'on fait, et de ce qui relève de la perfection: en effet celui qui doit se sentir heureux de par la conscience de son honnêteté, possède déjà cette perfection qui a été définie comme la fin qui est en même temps un devoir.

Le bonheur, auquel ce doit être pour moi un devoir de travailler comme à ma fin, ne peut s'agir que du bonheur d'autres hommes, dont je considère la fin comme étant ma fin: c'est à eux-mêmes que reste le soin de juger ce qui est propre à les rendre heureux, mais il m'est possible de leur refuser beaucoup de choses qu'ils considèrent comme liées à leur bonheur et que je ne juge pas comme telles (Doctrine de la vertu, p 59).

 

2) Du bonheur d'autrui comme fin et en même temps comme devoir: A) Du bien-être physique:

La bienveillance peut être sans limite, en effet elle ne doit pas toujours se traduire en acte. Si la bienveillance est un devoir, alors on peut dire que l'amour de soi ne peut être séparé du besoin d'être aussi aimé par d'autres et que nous faisons ainsi de nous-mêmes une fin pour les autres.

 

B) Du bien-être moral des autres:

C'est le bonheur d'autrui que nous avons le devoir, mais seulement négatif, de réaliser (Doctrine de la vertu, p 65).

Forum Annuaire philosophique Histoire chronologique de la philosophie
Votre avis sur le site Recherche sur l'ensemble du site Plan du site Contactez moi


E-Stat