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Vocabulaire pratique :
B :
Bienfaisance (Wohltätigkeit):, Bienveillance (Wolhwollen):, Bonheur (Glückseligkeit):
Bienfaisance
(Wohltätigkeit):
De la bienfaisance: maxime et devoir:
La bienfaisance est la maxime qui consiste
à prendre le bonheur (bien-être d'autrui) comme fin. Le devoir
de bienfaisance est la contrainte qu'impose la raison d'admettre cette
maxime comme loi universelle (Doctrine de la vertu, p 130).
Bienveillance
(Wolhwollen):
1) De la bienveillance ou de l'amour
pratique:
La maxime de la bienveillance (l'amour
pratique de l'homme) est un devoir de tout homme envers les autres d'après
la loi éthique de la perfection:
"Aime ton prochain comme
toi-même"
La loi du devoir de bienveillance
me comprendra comme objet de celle-ci dans le commandement de la raison
pratique, cela signifie que la raison législative, qui dans son
Idée de l'humanité en général comprend l'espèce
toute entière (et moi aussi par conséquent), me renferme
dans le devoir de la bienveillance réciproque suivant le principe
de l'égalité existant entre tous les autres et moi (Doctrine
de la vertu, p 128). En ce sens c'est une bienveillance active, pratique
qui consiste à se proposer comme fin le bien et le salut d'autrui
(129), c'est donc le contentement que l'on retire du bonheur (bien-être)
des autres (Doctrine de la vertu, p 130).
2) Etendue et degré de la
bienveillance dans l'amour en général:
Elle est ce qu'il y a de plus grand
en tant qu'étendue et de plus petit quand au degré. Dans
le voeu je puis être également bienveillant envers tous tandis
que dans l'action le degré peut être différent suivant
la différence des personnes aimées, sans toutefois porter
atteinte à l'universalité de la maxime.
Bonheur
(Glückseligkeit):
-
Le bonheur peut être présenté
comme une fin que l'on peut supposer réel chez tous les êtres
raisonnables, par conséquent un but qui n'est pas pour eux une simple
possibilité mais dont on peut certainement admettre que tous se
le proposent effectivement en vertu d'une nécessité naturelle;
-
On ne peut présenter le bonheur
simplement comme indispensable à la réalisation d'une fin
certaine, mais seulement possible, c’est-à-dire d'une fin que l'on
peut supposer avec certitude et a priori chez tous les hommes, parce
qu'elle fait partie de leur essence (C. F. : impératif hypothétique)
(Fondement, p85).
C'est la conscience du plaisir qui accompagne
toute notre existence (Critique de la raison pratique, p21). Il est donc
le titre général des principes subjectifs de détermination
et ne détermine rien spécifiquement, c'est seulement le sentiment
de plaisir et de déplaisir de chacun qui indique en quoi l'homme
doit placer son bonheur (Critique de la raison pratique, p24).
"Le principe du bonheur peut
bien fournir des maximes, mais il ne peut jamais en donner qui soient propres
à servir de lois à la volonté, même si l'on
prenait pour objet le bonheur général" (Critique de la
raison pratique, p36).
1) Du bonheur d'autrui ou du bonheur
moral:
Il consiste dans le contentement qui
intéresse notre personne et sa conduite morale, c'est-à-dire
de ce que l'on fait, et de ce qui relève de la perfection: en effet
celui qui doit se sentir heureux de par la conscience de son honnêteté,
possède déjà cette perfection qui a été
définie comme la fin qui est en même temps un devoir.
Le bonheur, auquel ce doit être
pour moi un devoir de travailler comme à ma fin, ne peut s'agir
que du bonheur d'autres hommes, dont je considère la fin comme étant
ma fin: c'est à eux-mêmes que reste le soin de juger ce qui
est propre à les rendre heureux, mais il m'est possible de leur
refuser beaucoup de choses qu'ils considèrent comme liées
à leur bonheur et que je ne juge pas comme telles (Doctrine de la
vertu, p 59).
2) Du bonheur d'autrui comme fin
et en même temps comme devoir:
A) Du bien-être physique:
La bienveillance peut être
sans limite, en effet elle ne doit pas toujours se traduire en acte. Si
la bienveillance est un devoir, alors on peut dire que l'amour de soi ne
peut être séparé du besoin d'être aussi aimé
par d'autres et que nous faisons ainsi de nous-mêmes une fin pour
les autres.
B) Du bien-être moral des autres:
C'est le bonheur d'autrui que nous
avons le devoir, mais seulement négatif, de réaliser (Doctrine
de la vertu, p 65).
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