Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire: Théorique Pratique Esthétique Anthropologique
Königsberg en 10 images Chronologie contemporaine à Kant
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Vocabulaire pratique :

I : Impératif (Imperativ):, Imputation (imputatio) (Zurechnung) :, Inclination (Neigung):, Inconscience (Unbewusst) :, Ingratitude:, Intensité (Intensität):, Intérêt (Interresse):

Impératif (Imperativ):

Présentation (Fondement, p84, 85, 86, 88 et 90) :
  • c'est la formule du commandement, et en tant que tel tous les impératifs sont exprimés par le devoir (sollen),
  • les impératifs sont des formules qui expriment le rapport de lois objectives du vouloir en général à l'imperfection subjective de la volonté de tel ou tel être raisonnable;
  • tous les impératifs sont des formules par lesquelles est déterminée l'action qui selon le principe d'une volonté bonne dans une certaine visée est nécessaire;
L'impératif énonce donc quelle est l'action qui, possible par moi, serait bonne et il représente la règle pratique en rapport avec une volonté qui n'accomplit pas sur le champs une action parce qu'elle est bonne, soit que, le sachant, il adopte néanmoins des maximes contraires aux principes objectifs d'une raison pratique;

 

De la différence des impératifs hypothétiques et catégoriques: De l’impératif hypothétique :

1) De l'impératif hypothétique:

les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible, considérée comme moyen d'arriver à quelque chose que l'on veut, c’est-à-dire si l'action n'est bonne que comme moyen pour quelque chose, division des impératifs hypothétiques:

A) De l'impératif hypothétique en tant que principe problématiquement pratique ou de l'impératif technique (art) :

c'est lorsque l'impératif exprime que l'action est bonne en vue d'une fin possible , en ce sens ce sont des règles de l'habileté;

B) De l'impératifs hypothétique en tant que principe assertoriquement pratique ou de l'impératif pragmatique (bien être) :

c'est lorsque l'impératif exprime que l'action est bonne seulement en vue d'une fin réelle, en ce sens ce sont des conseils de prudence mais c'est aussi lorsqu'il représente la nécessité pratique de l'action comme moyen d'arriver au bonheur.

C) De la limite de l'impératif hypothétique:

l'impératif qui se rapporte aux choix des moyens en vue de notre bonheur propre, c’est-à-dire la prescription de la prudence est limité par le fait que l'action commandée n'est pas absolue, mais seulement un moyen pour un but, or l'énonciation des conseils implique une nécessité qui ne peut valoir que sous une condition subjective contingente selon que tel ou tel homme fait de ceci ou de cela une part de son bonheur, c'est pourquoi il faut un impératif qui commande immédiatement sans poser en principe et comme condition quelque autre but à atteindre par une certaine conduite.

2) De la condition de possibilité des impératifs hypothétiques:

  • ce sont les principes subjectifs de notre volonté en vue d'une fin possible qui détermine notre volonté c’est-à-dire qu'ils posent les moyens d'arriver à une fin qui soit indispensablement nécessaire et qui sont en notre pouvoir, en effet l'acte de vouloir un objet présuppose ma causalité, par suite l'impératif dérive le concept d'action nécessaire à cette fin de seul concept de la volonté de cette fin, en d'autres termes on va poser la fin de mon action, et ensuite les conditions de possibilité d'atteindre cette fin (c'est pourquoi cette proposition est analytique). De même les conditions de possibilités des impératifs de prudence se révèlent être problématiques, en effet le concept de bonheur est un concept si indéterminé que personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérent ce que véritablement il désire et il veut. En effet, les éléments qui font partie du concept de bonheur sont dans leur ensemble empiriques, et que cependant pour l'idée de bonheur un tout absolu est nécessaire: d'où la contradiction: on ne peut partir de postulat empirique pour arriver à une fin absolue (C. F. : Anthropologie: richesse, connaissance, longue vie), on ne peut donc pas agir pour être heureux par des principes déterminés, mais seulement d'après des conseils empiriques.
 

3) Conclusion sur les impératifs hypothétiques:

  • les impératifs hypothétiques de la prudence ne peuvent en rien commander c’est-à-dire représenter des actions d'une manière objective comme pratiquement nécessaire, qu'il faut les tenir plutôt pour des conseils que pour des commandements de la raison. De plus , le bonheur étant un idéal non de la raison mais de l'imagination, il ne se fonde uniquement que sur des principes empiriques.
 

De l’impératif catégorique :

L'impératif catégorique:

Remarque (Doctrine de la vertu, p 49) :

Il indique par son décret catégorique (le devoir inconditionné) cette contrainte qui concerne les hommes comme être de nature raisonnable.

 

1) De l'impératif catégorique en tant que principe apodictiquement pratique ou de l'impératif moral se rapportant à la libre conduite en général, c’est-à-dire aux moeurs:

  • l'impératif catégorique représente une action comme nécessaire pour elle même et sans rapport à un autre but, comme objectivement nécessaire;
  • l'impératif est catégorique si l'action est bonne en soi comme étant nécessairement dans une volonté qui est en soi conforme à la raison;
  • l'impératif catégorique vaut comme principe apodictiquement pratique lorsqu'il déclare l'action objectivement nécessaire en elle même sans rapport à un but quelconque;
  • l'impératif catégorique concerne la forme et le principe dont l'action résulte elle même, et l'essentiellement bon de cette action consiste dans l'intention , quelque soient ses conséquences;
  • ce sont des commandements (des lois) de la moralité;
 

2) De la condition de possibilité de l'impératif catégorique:

  • l'impératif catégorique seul s'exprime comme une loi pratique tant disque les autres impératifs ensemble peuvent être appelés des principes de la volonté mais non des lois car le commandement inconditionné n'abandonne pas au bon plaisir de la volonté de choisir le contraire: il est le seul à impliquer en lui cette nécessité que nous réclamons pour la loi, en tant qu'il détermine la volonté et non les moyens pour une fin réelle ou possible. Il faut donc que la condition de l'impératif soit formelle et non empirique, c’est-à-dire un a priori qui sera principe de la volonté et donc de l'action, la difficulté sera d'énoncer cet a priori , Kant , pour résoudre ce problème va aller chercher la formule pouvant être seule contenue dans l'impératif catégorique. Or on sait que l'impératif catégorique ne contient en dehors de la loi que la nécessité pour la maxime de se conformer à cette loi, et que la loi ne contient que l'universalité d'une loi en général, à laquelle la maxime de l'action doit se conformer: il s’agit donc de conformer la maxime à l'universalité de la loi, ainsi Kant va pouvoir formuler l'impératif catégorique:
 
"Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle" (Fondement, p94)

 

Avec cet énoncé, on obtient une proposition formelle et donc non tirée de l'expérience comme l'étaient les impératifs hypothétiques , or cela est conforme avec la notion de loi , telle que Kant la définit: qu'elle soit de l'ordre de la nature ou de la morale, une loi reste toujours une loi: c’est-à-dire ce qui relève de la nécessité et de l'universalité, c'est pourquoi Kant peut énoncer l'impératif universel du devoir sous une autre formule:

 

"Agis comme si la maxime de ton action devrait être érigée par ta volonté en loi universelle" (Fondement, p95)

 

De l'impératif pratique :

1) Formulation: (C. F. : l'homme comme fin en soi)

 

"Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen" (Fondement, p105)

  • Le principe d'après lequel l'humanité et tout autre nature raisonnable en général sont considérées comme fin en soi (condition suprême qui limite la liberté des actions de tout homme) n'est pas emprunté à l'expérience d'abord à cause de son universalité, puisqu'il s'étend à tous les êtres raisonnables en général: si bien qu'ici aucune expérience ne suffit pour déterminer quelque chose, ensuite parce qu'en ce principe d'humanité est représenté, non comme une fin de l'homme (subjective) c’est-à-dire comme un objet dont on se fait en réalité une fin de son propre gré, mais comme une fin objective qui doit, quelles que soient les fins que nous nous proposons, constituer en qualité de la loi la condition suprême restrictive de toutes les fins subjectives et parce qu'ainsi ce principe doit dériver nécessairement de la raison pure (Fondement, p108).
2) De la condition de possibilité d'un impératif catégorique (Fondement, p136, 137) :
  • Les impératifs catégoriques sont possibles pour cette raison que l'Idée de la liberté me fait membre d'un monde intelligible, en effet: si je suis uniquement membre d'un monde intelligible, nos actions seraient parfaitement conforme au principe de l'autonomie de la volonté pure : si je fais seulement parti du monde sensible, mes actions sont supposée être entièrement conforme à la loi naturelle des désirs et des inclinations et donc à l'hétéronomie de la nature.
Dans la critique de la raison pratique :

L'impératif:

l'impératif, c’est-à-dire une règle qui est désignée par un devoir, exprime la nécessité objective de l'action (Critique de la raison pratique, p18).

Remarque sur les impératifs:

Les impératifs ont une valeur objective et sont totalement différents des maximes, qui sont des principes subjectifs (Critique de la raison pratique, p18).

De la différence des impératifs hypothétiques et catégoriques:

L'impératif hypothétique:

Ce sont les impératifs qui déterminent les conditions de la causalité de l'être raisonnable, en tant que cause efficiente et simplement par rapport à l'effet et aux moyens suffisants pour l'atteindre. En ce sens ces impératifs sont conditionnels, c’est-à-dire qu'ils ne déterminent pas la volonté uniquement en tant que volonté, mais seulement en vue d'un effet désiré; en ce sens ce sont des préceptes pratiques (en tant qu'ils ne contiennent que de simple préceptes de savoir faire) et non des lois (Critique de la raison pratique, p18).

L'impératif catégorique:

Ce sont des impératifs qui déterminent seulement la volonté, qu'elle soit ou non suffisante pour l'effet, ces impératifs forment des lois pratiques (Critique de la raison pratique, p18).

Ce sont des commandements ou interdictions (Doctrine du droit, p95).

 

L'impératif catégorique: C'est une règle pratique, par laquelle une action par elle-même contingente est rendue nécessaire. L'impératif est donc une règle, dont la représentation rend nécessaire l'action subjective-contingente et qui représente le sujet, en tant que tel, comme devant être obligé (nécessité) s'accorder avec cette règle. En ce sens, c'est celui qui pense et rend nécessaire l'action par la simple représentation de cette action en-elle-même (par sa forme) et donc comme objective et nécessaire (Doctrine du droit, p96). En ce sens il énonce seulement de manière générale ce qui est obligation et se formule ainsi:

 

"Agis d'après une maxime qui puisse valoir en même temps comme une loi universelle" (Doctrine du droit, p99).

 

Impératif et loi pratique: L'impératif se distingue de la loi pratique par le fait qu'il représente la nécessité d'une action mais sans que soit posée la question de savoir si celle-ci est déjà intérieurement présente nécessairement (comme dans le cas d'un être saint) ou si elle est contingente (dans le cas de l'homme) (Doctrine du droit, p96).

En ce sens, l'impératif catégorique est une loi morale pratique quand il énonce relativement certaines actions une obligation, or l'obligation contient une nécessité pratique (qu'énonce une loi en général), mais aussi une contrainte, dés lors l'impératif, en tant qu'il est pensé, est soit une loi qui commande soit qui interdit, selon laquelle ce qu'il s'agit de faire ou de ne pas faire est représentée comme devoir (Doctrine du droit, p97).

Du fondement de la possibilité des impératif catégoriques: Ils ne se rapportent à aucune autre détermination de l'arbitre (par laquelle une fin est proposée) si ce n'est uniquement à sa liberté (Doctrine du droit, p97).

 

Imputation (imputatio) (Zurechnung) :

De l'imputation au sens moral: C'est le jugement par lequel on considère quelqu'un comme auteur d'une action qui s'appelle dés lors fait (factum) et est soumis aux lois; De l'imputation au sens juridique: C'est l'imputation morale qui implique en même temps des conséquences juridiques relevant de ce fait; De l'imputation critique: C'est l'imputation morale qui n'implique pas en même temps des conséquences juridiques relevant de ce fait (Doctrine du droit, p102).

 

Inclination (Neigung):

c'est la dépendance de la faculté de désirer à l'égard des sensations: l'inclination témoigne toujours d'un besoin (Fondement, np84).

 

Inconscience (Unbewusst) :

C'est un penchant à ne point se soucier du jugement de la conscience (Doctrine de la vertu, p 73).

 

Ingratitude:

C'est un défaut de reconnaissance (Doctrine de la vertu, p 136). Le principe de la possibilité d'un tel vice gît dans le devoir envers soi-même mal compris, qui consiste à ne pas avoir besoin, ni à demander la bienfaisance des autres, parce qu'elle nous impose une obligation envers eux, mais à préférer supporter soi-même les peines de la vie plutôt que d'en charger les autres, c'est-à-dire par conséquent de contracter une dette à leur égard (obligation) (Doctrine de la vertu, p 137).

L'ingratitude qualifiée: C'est l'ingratitude envers son bienfaiteur qui va jusqu'à haïr celui-ci (Doctrine de la vertu, p 137).

 

Intensité (Intensität):

Dans la vertu: C'est le degré de l'obligation propre à une vertu (Doctrine de la vertu, p 132).

 

Intérêt (Interresse):

C'est la dépendance d'une volonté qui peut être déterminable d'une façon contingente, à l'égard des principes de la raison.

De la différence des expressions "prendre intérêt à l'action" et "agir par intérêt":
  • prendre intérêt désigne l'intérêt pratique que l'on prend à l'action et montre la dépendance de la volonté à l'égard des principes de la raison en elle même;
  • par intérêt, en tant que c'est l'action qui m'intéresse, désigne l'intérêt pathologique que l'on prend à l'objet de l'action et montre la dépendance de la volonté à l'égard des principes de la raison au service de l'inclination, en ce sens c'est l'objet de mon action qui m'intéresse en tant qu'il m'est agréable (Fondement, np84).
1) L'intérêt de la raison: Un intérêt est ce par quoi la raison est pratique c’est-à-dire devient une cause déterminante de la volonté. En ce sens la raison ne prend un intérêt immédiat à l'action que lorsque la validité universelle de la maxime de cette action est un principe suffisant de détermination pour la volonté. Or pour qu'un être (raisonnable et sensible) veuille ce que la raison prescrit comme devant se faire, il faut sans doute que la raison ait une faculté de lui inspirer un sentiment de plaisir ou de satisfaction lié à l'accomplissement du devoir (Fondement, p146).

C'est la liaison du plaisir avec la faculté de désirer dans la mesure où cette liaison peut être jugée suivant une règle universelle (Doctrine du droit, p86).

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