Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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H : Hétéronomie (Heteronomie): Homme (Mensch): L'homme en tant qu'être sensible, est un être qui a des besoins, et sous ce rapport, sa raison a certainement une charge qu'elle ne peut décliner à l'égard de la sensibilité, celle de s'occuper des intérêts de cette dernière, de se faire des maximes pratiques, en vue du bonheur de cette vie et aussi, quand cela est possible, du bonheur d'une vie future. En effet le fait d'avoir une raison ne lui donne pas du tout une valeur supérieure à la simple animalité, si elle ne lui doit servir que pour ce qu'accomplit l'instinct chez les animaux; la raison ne serait en ce cas qu'une manière particulière dont la nature se serait servie pour armer l'homme en vue de la fin à laquelle elle a destiné les animaux, sans lui en assigner une autre plus élevée (Critique de la raison pratique, p63).
en tant qu'être sensible: il est soumis à des lois de la nature. Ainsi l'indépendance à l'égard des causes déterminantes du monde sensible, c'est la liberté, à laquelle est liée le concept d'autonomie, et donc le principe universel de la moralité qui idéalement sert de fondement à toutes les actions des êtres raisonnables (Fondement, p135). "Or je dis: l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré, dans toutes ses actions, aussi bien dans celle qui le concernent lui même que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin" (Fondement, p104). (C. F. : Impératif pratique) "Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin , et jamais simplement comme un moyen" (Fondement, p105) Pour principe fondamental de toutes les maximes des actions, il faut poser que le sujet des fins, c’est-à-dire l'être raisonnable, ne doit jamais être traité simplement comme un moyen mais comme une condition limitative suprême dans l'usage de tous les moyens c’est-à-dire toujours en même temps comme une fin. En effet tout être raisonnable doit pouvoir se considérer en même temps comme auteur d'une législation universelle, et donc que c'est sa dignité qui implique qu'il doive considérer ses maximes toujours de son point de vue à lui, mais qui est aussi en même temps le point de vue de tout être raisonnable conçu comme législateur et c'est donc ainsi qu'un monde d'êtres raisonnables, considéré comme règne des fins, est possible, et cela par la législation propre de toutes les personnes comme membre (Fondement, p117). En tant qu'être doué de raison appartenant à la nature et susceptible d'être déterminé par sa raison comme par une cause à accomplir des actions dans le monde sensible, et à ce niveau le concept d'une obligation n'a pas encore à être considéré (Doctrine de la vertu, p 90).
B) L'homme en tant qu'homo noumenon: Selon sa personnalité, c'est-à-dire comme être doué de liberté intérieure, il est susceptible d'être obligé et particulièrement envers lui-même (l'humanité considérée dans sa personne) (Doctrine de la vertu, p 92).
C'est pourquoi, c'est un devoir aussi bien envers soi-même qu'envers autrui que de pousser le commerce des hommes les uns avec les autres avec ses perfections morales, de ne pas seulement placer en soi le point central et immuable de ses principes, mais aussi de considérer le cercle que l'on trace autour de soi comme une partie de cercle qui embrasse tout dans l'intention cosmopolitique, de ne pas seulement se proposer de réaliser comme but le bien du monde, mais aussi de cultiver les moyens qui y conduisent indirectement: l'urbanité dans la société, la bonne humeur, l'amour et le respect réciproque, et d'ajouter ainsi les grâces à la vertu, ce qui est aussi un devoir de vertu (Doctrine de la vertu, p 151).
Humanité (Menscheit):
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