Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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N: Nature (natur): C'est l'existence des choses sous des lois.
"On pourrait appeler archétype (natura archétypa) le premier monde [le monde supra-sensible], celui que nous connaissons simplement dans la raison; et l'autre ectype[le monde sensible] (natura ectypa), parce qu'il contient l'effet possible de l'idée du premier, comme principe déterminant de la volonté" (Critique de la raison pratique, p43). Car en fait, la loi morale nous transporte, d'une manière idéale, dans une nature où la raison pure, si elle était accompagnée d'un pouvoir physique proportionnée à elle-même, produirait le souverain bien, et elle nous détermine à donner à nos volontés la forme du monde sensible comme un tout composé d'êtres raisonnables (Critique de la raison pratique, p43). Nous avons conscience, par la raison, d'une loi à laquelle toutes nos maximes sont soumises, comme si un ordre naturel devait être enfanté par notre volonté, et cette loi doit être l'idée d'une nature qui n'est pas donnée empiriquement mais qui est pourtant possible par la liberté, d'une nature supra-sensible, à laquelle nous donnons, au mois à un point de vue pratique, de la réalité objective, parce que nous la considérons comme objet de notre volonté, en tant qu'être raisonnables (Critique de la raison pratique, p44). Soumission de et à la nature: Ainsi la différence entre les lois d'une nature à laquelle la volonté est soumise et celle d'une nature soumise à une volonté consiste en ce que dans la première les objets doivent être cause de nos représentations qui déterminent la volonté, tandis que dans la seconde, la volonté doit être cause des objets (Critique de la raison pratique, p44). Ainsi il faut savoir comment la raison peut déterminer la maxime de la volonté: si c'est seulement par le moyen de représentations empiriques comme moyen de déterminations ou si la raison pure est également pratique et forme une loi d'un ordre naturel possible, qui ne peut absolument être connu empiriquement. Or la possibilité d'une nature supra-sensible, dont le concept puisse aussi être le fondement de la réalisation de cette nature par notre volonté libre n'a besoin d'aucune intuition a priori (d'un monde intelligible), qui, dans ce cas, devrait être, en tant que supra-sensible, impossible pour nous. Il s'agit donc de savoir si le principe déterminant du vouloir dans les maximes de ce vouloir est un concept de la raison pure (c’est-à-dire de la conformité à la loi de la raison pure en général), et comment il peut être un concept. Il s'agit donc de la détermination de la volonté et du principe déterminant de sa maxime comme volonté libre. Or, en tant que pour la raison pure, la volonté est seulement conforme à une loi, il en sera ce qu'il pourra de son pouvoir dans l'exécution et il en résultera réellement ou non une nature telle que celle qui est possible d'après les maximes de la législation. C'est pourquoi dans la détermination de la volonté, la critique peut et doit commencer par les lois pratiques pures et leur réalité, mais au lieu de leur intuition, elle leur donne pour fondement le concept de leur existence dans le mode intelligible, c’est-à-dire le concept de liberté (Critique de la raison pratique, p46).
Nécessité naturelle (naturnotwendigkeit) : C'est la propriété qu'à la causalité de tous les êtres dépourvus de raison d'être déterminé à agir par l'influence de causes étrangères. Noumène (Noumenon): C'est un "concept" considéré suivant la faculté de l'homme simplement comme intelligence (Doctrine du droit, p101). |
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