Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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D: Désir (Begierde): Avec le désir ou l'aversion est premièrement toujours lié, soit le plaisir, soit la peine, dont la réceptivité est le sentiment. Deuxièmement le plaisir ou la peine pris l'objet du désir ne précède pas toujours le désir et n'en doit pas être regardé comme la cause, mais aussi être considéré comme l'effet (Doctrine du droit, p85). Le désir est l'intérêt pratique en tant que détermination de la faculté de désirer.
Devoir (Pflicht) :
Le devoir parfait: C'est un devoir qui n'admet aucune exception en faveur de l'inclination, c'est de là que dérive les devoirs parfaits extérieurs et intérieurs (Fondement, p95). Avec la notion de devoir, Kant définit le canon qui permet l'appréciation morale de notre action en général: il faut que nous puissions vouloir que ce qui est une maxime de notre action devienne une loi universelle. De la sorte il prouve que le devoir est un concept qui doit avoir un sens et contenir une législation effective pour nos actions, et que cette législation ne peut être exprimée que dans des impératifs catégoriques, et non dans des impératifs hypothétiques. Il s'agit dés lors de montrer a priori qu'un tel impératif existe réellement, qu'il y ait une loi pratique qui commande absolument par soi, sans aucun mobile, et que l'obéissance à cette loi soit le devoir. Le devoir doit donc être une nécessité pratique inconditionnée de l'action et doit donc valoir pour tous les êtres raisonnables et c'est seulement par là qu'il est aussi une loi pour la volonté humaine (Fondement, p100). C'est le rapport de la volonté à la loi imposée par la raison pour l'accomplissement d'une action (Critique de la raison pratique, p32). Devoirs et sujets: La détermination spéciale des devoirs comme devoirs des hommes, en vue de leur division, est possible seulement quand le sujet de cette détermination (l'homme) a été connu d'après sa nature réelle, au moins dans la mesure où cela est nécessaire par rapport au devoir en général (Critique de la raison pratique, préface p6). 1) Le concept de devoir : C'est le concept d'une contrainte du libre-arbitre par la loi: cette contrainte peut être extérieure ou personnelle (Doctrine de la vertu, p 49).
2) Remarque sur le devoir: A tout devoir correspond un droit, considéré comme une faculté (Doctrine de la vertu, p 53). Le concept de devoir est immédiatement en relation à une loi (même si je fais abstraction de toute fin en tant que matière de cette loi), comme l'indique déjà le principe formel de devoir dans l'impératif catégorique:
Dans l'éthique cette loi est pensée comme la loi de TA propre volonté (Doctrine de la vertu, p 60).
3) Le devoir de droit ou devoir d'obligation : C'est le devoir "en lequel le mien et le tien doivent être exactement pesés dans la balance de la justice d'après le principe de l'égalité de l'action et de la réaction (qui possède quelque chose d'analogue à la précision mathématique) ". Il ne repose uniquement que sur une libre contrainte personnelle (doctrine de la vertu, p 53).
4) Le devoir de vertu (C. F. : vertu) : Le devoir de vertu porte sur la matière des maximes c'est-à-dire sur une fin qui est en même temps pensée comme un devoir, en tant que le devoir concerne la forme des maximes (Doctrine de la vertu, p 66). Pour reconnaître si une certaine action est ou n'est pas un devoir de vertu il exige que l'on choisisse comme pierre de touche la question suivante:
"Ta maxime demeurerait-elle en accord avec elle-même si chacun dans tous les cas l'érigeait en loi universelle?" (Doctrine de la vertu, p 44)
En ce sens le devoir de vertu se définit en ce qu'une contrainte extérieure est moralement possible par rapport è ce dernier (Doctrine de la vertu, p 53). Le concept de vertu correspond à toute obligation éthique, mais tous les devoirs éthiques ne sont pas pour cette raison des devoirs de vertu. Un devoir éthique concerne moins une certaine fin que le seul élément formel de la détermination morale de la volonté. Seule une fin qui est en même temps devoir peut être appelée un devoir de vertu. Ainsi le devoir de vertu est une pluralité de devoirs parce qu'ils ne sont soumis qu'à la libre contrainte personnelle et non à la contrainte d'un autre homme et qu'ils déterminent la fin qui est en même temps un devoir (Doctrine de la vertu, p 67).
5) Le devoir éthique ou devoir d'obligation large: C'est la limitation d'une maxime d'un devoir par une autre maxime, et ce faisant le champ pour la pratique de la vertu se trouve élargi: plus le devoir est large plus l'obligation d'agir pour l'homme est imparfaite mais aussi plus l'homme rapproche (dans son intention) la maxime de l'observation du devoir large celui du devoir strict (le devoir de droit), plus sa conduite vertueuse est parfaite. Les devoirs imparfaits sont donc simplement des devoirs de vertu (Doctrine de la vertu, p 61).
6) Le rapport de la fin au devoir: Il y a deux manières de penser le rapport de la fin au devoir: en partant de la fin on peut chercher la maxime conforme au devoir: c'est la démarche de la doctrine du droit on laisse à chacun la liberté de fixer à ses actions la fin qui lui convient, mais la maxime de l'action est déterminée a priori: il faut que la liberté de l'agent puisse s'accorder avec la liberté de tout autre suivant une loi universelle. en partant de la maxime, on peut chercher la fin qui est en même temps un devoir. Or c'est le concept de devoir qui, dans l'éthique, conduira à des fins et les maximes relatives aux fins que nous devons nous proposer, devront se fonder sur des principes moraux.
7) Devoirs, contraintes et législations: La contrainte impliquée par les devoirs éthiques ne peut être liée qu'à une législation intérieure. La contrainte impliquée par les devoirs de droits ne peut être lié qu'à une législation extérieure (Doctrine de la vertu, p 66).
8) Le devoir: conflit et principe Le devoir est l'action laquelle chacun est obligé, c'est la matière de l'obligation et il peut de faire qu'il s'agisse (quant l'action) du même devoir, bien que nous puissions y être obligés de différentes manières (Doctrine du droit, p97). Le devoir et l'obligation en général sont des concepts qui expriment la nécessité objective pratique de certaines actions (Doctrine du droit, p98). Le conflit de devoir: Ce serait le rapport des devoirs, tel que l'un deux supprimerait l'autre (tout entier ou en partie), mais en tant qu'ils expriment une nécessité objective pratique de certaines actions, il s'ensuit qu'une collision des devoirs et des obligations n'est pas pensables. Mais il peut y avoir deux raisons de l'obligation dans un sujet et dans une règle qu'il se prescrit et dont l'une ou l'autre n'est pas suffisante' pour l'obliger, de telle sorte que dans le cas d'une de ces raisons il n'y a pas de devoir. Lorsque deux principes de ce genre s'opposent, la philosophie pratique ne dit pas que la plus forte obligation doit l'emporter, mais la plus forte raison d'obligation doit conserver sa place (Doctrine du droit, p98-99). Le principe du devoir: C'est ce que la raison lui commande absolument, par conséquent objectivement comment il doit agir (Doctrine du droit, p100).
Dialectique de la raison pratique (Dialektik der reinen praktischen Vernunft): Son but est de présenté le souverain bien à la volonté et cela seulement quand la loi morale a été établie par elle-même et justifiée comme principe détermination immédiat de la volonté, c’est-à-dire que la volonté est maintenant déterminée a priori d'après sa forme (Critique de la raison pratique, p66-67). Doctrine des moeurs: Elle implique une autonomie de la raison pratique (Doctrine de la vertu, p 53). Le principe suprême de la doctrine des moeurs: "Agis suivant une maxime, qui puisse en même temps servir de loi universelle" (Doctrine du droit, p100). Toute maxime qui ne peut se qualifier
ainsi, est contraire à la morale (Doctrine du droit, p100).
La doctrine morale: De la doctrine morale considérée comme une doctrine du bonheur: Si il en était ainsi, il serait
absurde de rechercher pour son profit des principes a priori, car
seule l'expérience peut enseigner ce qui procure de la joie (Doctrine
du droit, p89). Or les préceptes de la moralité commandent
à chacun, sans avoir d'égard ses penchants, simplement parce
que chacun est libre et doué d'une raison pratique (Doctrine du
droit, p90).
La doctrine de la vertu: C'est un système qui lie tous les devoirs de vertu par un principe (Doctrine du droit, p81).
Doctrine du droit (Rechtslehre): La doctrine du droit dans la métaphysique des moeurs : C'est la première partie de l'éthique, et est ce que l'on pourrait appeler la métaphysique du droit, en tant qu'elle est exigée comme un système issu de la raison, le droit, en tant qu'il relève du système esquissé a priori, en constituera le texte, tandis que les droits, qui seront reliés à des cas de l'expérience, seront en partie la matière de remarques détaillées, car autrement on ne pourrait pas bien distinguer ce qui est la métaphysique du droit de ce qui en est la pratique théorique (Doctrine du droit, p79-80).
La pure doctrine du droit : Elle ne concerne que l'élément formel du libre-arbitre qui doit être limité suivant des lois de la liberté dans son rapport à l'extérieur, abstraction faite de toute fin en tant que matière du libre-arbitre (Doctrine de la vertu, p 43).
Différence entre la doctrine du droit et la doctrine de la vertu La doctrine de la vertu ne peut comprendre des lois extérieures, la doctrine du droit le peut (Doctrine de la vertu, p 49). Les devoirs éthiques sont d'obligation large, tandis que les devoirs de droit sont d'obligation stricte (Doctrine de la vertu, p 61). Du principe de la distinction de la doctrine de la vertu et de la doctrine du droit: Cette distinction se fonde sur ce que l'Idée de liberté, qui est commun à l'une et à l'autre, rend nécessaire la distinction des devoirs en devoirs de liberté externe et devoirs de liberté interne (Doctrine de la vertu, p 79).
Doctrine de la vertu: 1) Définition (Doctrine de la vertu, p 50) : C'est la doctrine générale des devoirs dans la partie qui consiste à soumettre à des lois non pas la liberté extérieure (doctrine du droit), mais la liberté intérieure. Elle suppose donc une autocratie de la raison pratique c'est-à-dire la conscience rigoureusement déduite de l'impératif catégorique moral, de la faculté de se rendre maître des penchants contraires à la loi (Doctrine de la vertu, p 53).
2) La démarche de la doctrine de la vertu (Doctrine de la vertu, p 53) :Il faut indiquer:
3) De la doctrine de la vertu considérée d'après le principe de la liberté interne: La liberté interne suppose deux conditions: Dans ces deux états, le caractère est noble, dans le cas contraire il est vil (Doctrine de la vertu, p 80).
4) Le principe suprême (qui est synthétique) de la doctrine de la vertu: "Agis suivant la maxime dont les fins soient telles que ce puisse être pour chacun une loi que de se le proposer" (Doctrine de la vertu, p 67).
Le principe suprême de la doctrine de la vertu dépasse le concept de la liberté externe et lie celui-ci, de plus, en suivant des lois universelles à une fin, dont il fait un devoir, le principe est donc synthétique. Cet élargissement où la liberté interne, la faculté de se contraindre personnellement par la raison pure pratique, se substitue à la contrainte externe, consiste à proposer des fins, dont le droit fait en général abstraction. On voit donc s'ajouter au concept d'une contrainte personnelle celui d'une fin que nous n'avons pas, mais que nous devons avoir et qui est ainsi comprise dans la raison pure pratique, dont la fin inconditionnée consiste en ce que la vertu soit pour elle-même sa propre fin.
5) Principes généraux de la métaphysique des moeurs qui doivent être suivis par l'élaboration d'une doctrine de la vertu (Doctrine de la vertu, p 75) : A) Devoir et obligation: Il ne peut y avoir pour un seul devoir qu'un seul principe d'obligation autrement c'est un signe certain que l'on n'a pas encore une preuve suffisante ou alors on prend un seul et même devoir pour plusieurs devoirs différents.
B) La preuve morale: Les preuves morales ne peuvent être données qu'au moyen d'une connaissance rationnelle procédant à partir de concepts. En ce sens il faut que les raisons, s'enchaînant comme principe et conséquence dans une seule série, fondent un progrès jusqu'à la raison suffisante et c'est de cette manière seulement qu'elles peuvent être démonstratives (Doctrine de la vertu, p 76).
C) Degrés et qualités de la maxime: Ce n'est pas le degré suivant lequel on observe certaines maximes, mais c'est seulement dans la qualité spécifique de ces maximes (dans leur rapport à la loi) que l'on doit chercher la différence entre la vertu et le vice.
D) Estimation des devoirs éthiques: Les devoirs éthiques doivent être estimés d'après la loi qui commande catégoriquement: ces devoirs être appréciés d'après la connaissance rationnelle des hommes tels qu'ils devraient être, conformément à l'Idée de l'humanité (Doctrine de la vertu, p 77).
6) Notions préliminaires relatives à la division de la doctrine de la vertu: A) La division, en ce qui concerne la forme: Elle doit contenir toutes les conditions qui distinguent, suivant la forme spécifique de la doctrine du droit, une partie de la doctrine générale des moeurs. Or ce qui la distingue ce sont les devoirs de vertu.
B) La division, en ce qui concerne la matière: Elle doit être établie comme téléologie, en sorte que l'homme soit obligé de se penser lui-même et aussi bien que tout autre comme étant sa fin (C. F. : les devoirs relatifs à l'amour de soi et à l'amour du prochain) (Doctrine de la vertu, p 83). Droit (Das Recht, Jus): Du droit en tant que concept: Le concept de droit est un concept pur, cependant appuyé sur la pratique (application au cas qui se présentent dans l'expérience) (Doctrine du droit, p79).
1) Définition : Il concerne la condition formelle de la liberté constituée par l'accord de la liberté avec elle-même lorsque sa maxime est érigée en loi universelle (Doctrine de la vertu, p 50).
2) Le respect pour le droit: C'est la conformité des actions au droit, en tant que devoir, ce qui fait de cette action qu'elle est méritoire (Doctrine de la vertu, p 62).
3) Le droit d'humanité ou des hommes: Par le respect pour le droit, l'homme se propose comme fin le droit de l'humanité ou des hommes et élargit ainsi son concept de devoir par delà celui de son obligation juridique (Doctrine de la vertu, p 62). |
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