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Facile:

Faculté

 De la faculté de connaître inférieure ou de la faculté de connaître sensible ou encore de la sensibilité:

 L'objet de cette faculté sont les représentations à l'égard desquelles l'esprit se comporte passivement et par lesquelles le sujet est donc affecté (celui-ci peut s'affecter lui-même ou être affecté par un objet). Cette faculté a le caractère de passivité du sens interne des sensations, elle relève donc de la psychologie (le concept qui enveloppe toutes les perceptions internes sous les lois de la nature) et fonde l'expérience interne (Didactique anthropologique, p 27).

La désignation ou de la signalisation:

C'est l'activité de l'esprit qui réalise la liaison entre la représentation de ce qui est prévu à celle de ce qui est passé. On nomme caractérisation le degrés supérieur de désignation (Didactique anthropologique, p 64).

Du problème de la communication ou du défaut dans la faculté de désignation:

Un défaut dans la faculté de désignation ou son usage vicieux (les signes sont pris pour des choses ou inversement), explique surtout dans le domaine de la raison que les hommes qui sont d'accord au niveau du langage, soient extrêmement loin les uns des autres dans les concepts: ce qui ne devient manifeste que par le hasard, lorsque chacun agit selon ses concepts propres (Didactique anthropologique, p 65).

La forme qui figure l'intuition dans l'espace (imaginatio plastica)

la forme qui associe l'intuition dans le temps (imaginatio associans) ;

la forme qui apparente les représentations les unes aux autres à partir de leur origine commune (affinitas) (Didactique anthropologique, p 52).

De la faculté sensible d'inventer des formes:

Avant d'en présenter une forme physique, l'artiste doit d'abord l'avoir fabriquer dans l'imagination, cette forme peut se présente sous deux aspects différents, si l'invention est involontaire, comme dans le rêve, alors elle s'appelle fantasme, mais, si elle est régie par la libre volonté, on l'appelle composition ou invention. En ce qui concerne les inventions (ou composition), elles peuvent se présenter sous deux formes différentes: soit les images qui servent de fondement à cette inventions ont ressemblance aux oeuvres de la nature et on parle de production naturelle, soit les images qui servent de fondement sont des formes fabriquées d'après des images qui ne peuvent se rencontrer dans l'expérience et on dit que ce sont des figures extravagantes (hors nature, grotesque) ; de telles lubies sont en général comme des images de rêves chez un homme éveillé (Didactique anthropologique, p 52).

Du pouvoir sensible d'inventer des associations ou de la loi des associations:

La loi des associations consiste en ce que des représentations empiriques qui se sont souvent succédées produisent dans l'esprit l'habitude de faire surgir la seconde quand la première est suscitée (Didactique anthropologique, p 53).

Du pouvoir sensible d'inventer des affinités:

" J'entends par affinité l'unification du multiple par un principe à partir de sa racine originaire " (Didactique anthropologique, p 53).

De l’imagination :

L'imagination qui bat la campagne trouble l'esprit par le changement des représentations qui ne sont pas liées à rien d'objectif.

Qu'on pense silencieusement ou qu'on échange des pensées, il faut toujours avoir un thème auquel s'ordonne le multiple, ce qui exige l'activité de l'entendement cependant le jeu de l'imagination suit les lois de la sensibilité qui fournit la matière: l'association s'effectue sans conscience de la règle, mais en conformité cependant avec elle, et par conséquent avec l'entendement (pourtant elle n'est pas dérivée de lui).

Le mot affinité rappelle ici une notion empruntée à la chimie et analogue à cette liaison de l'entendement: c'est l'action réciproque de deux substances physiques d'espèces différentes, agissant ultérieurement l'une sur l'autre et tendant à l'unité: l'unification détermine alors un troisième élément qui a des propriétés qui ne peuvent être engendrées que par l'unification de deux substances hétérogènes. L'entendement et la sensibilité dans leurs dissemblances se lient fraternellement eux-mêmes pour constituer notre connaissance, comme s'ils la tenaient tous les deux d'une racine commune ce qui ne peut pas être, ou du moins inconcevable pour nous, qui ne pouvons comprendre que le dissemblables puisse être issu d'une seule et même racine (Didactique anthropologique, p 54).

Fantasmagorie:

En tant que jeu inintentionnel de l'imagination productrice, elle est le penchant au mensonge sans vice (Didactique anthropologique, p 56). Elles est luxuriante à force de richesse, mais l'imagination sans règle s'approche du délire: la fantasmagorie fait alors de l'homme un jouet, et le malheureux ne peut plus maîtriser le cours de ses représentations (Didactique anthropologique, p 57).

Fantasme:

C'est lorsque la forme de l'imagination qui produit des images involontaires est prise pour des expériences (Didactique anthropologique, p 47). C'est le fait qu'un sujet néglige habituellement de confronter ses imaginations avec les lois de l'expérience (Didactique anthropologique, p 72).

Femme:

" La vie de Waller " de Samuel Johnson:

" Il loua sans aucun doute beaucoup de femmes qu'il aurait redouté d'épouser, et il épousa peut-être une femme qu'il aurait eu honte de louer "

Pour kant seul le sexe masculin, dans notre espèce, est libre de toute tendance à régner sur les femmes (car il a le privilège de la force et la femme celui de l'attrait).

 Femme et société :

Dans état non-civilisé l'homme est supérieur à la femme, c'est pourquoi, dans une anthropologie, le philosophe s'intéressera plus à la femme qu'à l'homme: dans un état de sauvagerie, il est impossible de découvrir la nature particulière de la femme, en effet la civilisation ne produit pas les qualités de la femme mais leur donne l'occasion de se développer, et dans ces conditions de s'ouvrir à la connaissance (Caractéristique anthropologique, p 148).

Des qualités de la femme:

Des traits de la féminité ou de la faiblesse:

On en plaisante, mais les gens raisonnables voient bien que ce sont des leviers pour diriger les hommes et les utiliser au grès des femmes. Autant l'analyse de l'homme est aisée, autant la femme, elle, ne trahit pas ses secrets, tout en se gardant fort mal celui des autres (à cause de son bavardage) (Caractéristique anthropologique, p 148).

De la langue comme arme de la femme:

La nature a fait don à la femme du bavardage qui est cette volubilité passionnée qui désarme l'homme (Caractéristique anthropologique, p 148).

De la femme dans l'état de sauvagerie:

Dans l'état de sauvagerie, la femme n'est qu'un animal domestique: l'homme marche en tête, les armes à la main et la femme le suit chargée des ustensiles (Caractéristique anthropologique, p 149).

De la femme dans l'état de société civile:

La femme ne s'abandonne pas au plaisir de l'homme en dehors du mariage, et ne le fait que dans la forme de la monogamie. Ainsi en dehors de la civilisation élevée au niveau de la galanterie, l'homme punit la femme si elle menace de lui donner un rival (Caractéristique anthropologique, p 149).

De la société élevée au niveau de la galanterie:

C'est avoir publiquement pour amants d'autre homme que son mari. Ainsi quand la galanterie devient à la mode, et la jalousie ridicule, alors le caractère féminin se découvre: avec leur aide mais contre les hommes prétendre à la liberté et à la conquête du sexe tout entier.

Du fondement de la coquetterie:

Une jeune femme risquant toujours de devenir veuve, pour cette raison elle fait valoir ses attraits auprès de tous les hommes dont les circonstances pourraient faire d'éventuel époux, afin que, le cas échéant, elle ne puisse manquer de prétendants. Ainsi la tendance à dominer est le but véritable des femmes, et la volonté de plaire en public, en élargissant l'empire de leur charme, n'est qu'un moyen de donner effet à cette première inclination et d'ainsi de ne pas le céder à ses rivales pour l'agrément, mais les vaincre toutes par le goût et l'attrait (Caractéristique anthropologique, p 150).

Du but de la nature dans la constitution de la féminité:

Ce but, par l'intermédiaire de la folie humaine, doit être sagesse selon les intentions de la nature, ces fins supposées pourront servir à indiquer le principe de cette caractéristique, ce principe concerne la sexualité humaine, il s'agit de:

De la conservation de l'espèce:

La nature a confié au sein de la femme son gage le plus cher: celui qui permet à l'espèce de proliférer et de se perpétuer, la nature a éprouvé comme une crainte pour le maintien de l'espèce, et a enraciné cette crainte dans la nature de la femme: crainte devant les atteintes corporelles et timidité devant les dangers physiques, cette faiblesse autorise à la femme à demander protection aux hommes (Caractéristique anthropologique, p 150).

De la culture de la société et de son affinement par la société:

Comme la nature voulait inspirer des sentiments plus raffinés qui relèvent de la culture, c’est-à-dire ceux de la sociabilité et de la bienséance, elle a donné au sexe féminin maîtrise sur les hommes, par la moralité, l'aisance de la parole et de l'expression, elle lui a donné un bon sens très précoce et la prétention à recevoir des hommes un accueil fait de douceur et de politesse, si bien que ceux-ci se trouvent par leur propre générosité, enchaînés sans s'en apercevoir par un enfant et conduit par là, sinon à la moralité, du moins à ce qui la revêt, à cette bienséance qui lui sert de préliminaires et de recommandation (Caractéristique anthropologique, p 150).

 Sur la femme:

" La femme veut dominer, l'homme être dominé (surtout avant le mariage), d'où la galanterie de l'ancienne chevalerie (Caractéristique anthropologique, p 150) ".
 

" La femme refuse, l'homme demande; quand elle concède, c'est une faveur " (Caractéristique anthropologique, p 150).
 

" La femme doit se montrer froide, l'homme au contraire plein d'émotion et d'amour " (Caractéristique anthropologique, p 151).
 

" L'homme dans le mariage ne sollicite que l'inclination de sa femme, la femme celle de tous les hommes " (Caractéristique anthropologique, p 151).
 

" L'homme juge les fautes de la femme avec indulgence; la femme les juge très sévèrement en public, et les jeunes femmes, si elles avaient le choix, pour juger de leur inconduite, entre un tribunal d'hommes et un tribunal de femmes, choisiraient certainement le premier " (Caractéristique anthropologique, p 151).

 
" La femme ne se pose pas de questions sur la continence  de son mari avant le mariage, mais pour l'homme, la même question à propos de sa femme, est infiniment importante " (Caractéristique anthropologique, p 151).

" En ce qui concerne les femmes savantes, elles en usent avec leurs livres comme avec leurs montres: elles la portent pour montrer qu'elles en ont une, bien qu'à l'ordinaire elle soit arrêtée, ou ne soit pas réglée sur le soleil " (Caractéristique anthropologique, p 151).
 

" La vertu ou l'inconduite féminine ne diffère pas tellement de celle de l'homme par la manière, mais par le mobile. Elle doit être patiente, il doit être tolérant; elle est sensible, il est impressionnable " (Caractéristique anthropologique, p 151).

 
" Le système économique de l'homme est l'acquisition, celle de la femme est l'épargne " (Caractéristique anthropologique, p 151).

 
" L'homme a du goût pour lui-même, la femme se constitue comme objet de goût pour chacun " (Caractéristique anthropologique, p 151).

 
 Des conséquences pragmatiques du caractère de la femme:

" Le sexe féminin doit se former et se discipliner dans le domaine pratique, le sexe masculin n'y entend rien " (Caractéristique anthropologique, p 152).

 
" C'est par le mariage que la femme devient libre; avec lui, l'homme perd sa liberté " (Caractéristique anthropologique, p 152).

 
" Détecter les qualités morales d'un homme avant son mariage, surtout s'il est jeune, n'est jamais le fait d'une femme. Elle croit pouvoir l'améliorer; une femme raisonnable, dit-elle, peut ramener au bien un homme qui s'est égaré; en jugeant ainsi, elle se leurre misérablement " (Caractéristique anthropologique, p 152).

" La femme doit régner, l'homme doit gouverner; car l'inclination règne, mais l'entendement gouverne " (Caractéristique anthropologique, p 153).

 
Flegme:

C'est l'absence d'émotion, qui ne diminue pas la force mobile de l'action, en ce sens c'est une qualité qui permet à l'homme courageux de ne pas perdre, sous l'effet de l'émotion, le calme de sa réflexion (Didactique anthropologique, § 73/p109).

Il signifie une absence d'émotion, mais non pas indolence ni fainéant (Caractéristique anthropologique, p 138).

Fluides:

Ce sont les éléments que la force vitale met régulièrement en mouvement dans le corps (Caractéristique anthropologique, p 136).

Fou:

Seul est appelé fou celui chez lequel le médecin ne perçoit pas d'accident morbide que constituent les propos délirants de l'homme éveillé, au cours d'un état fiévreux, c’est-à-dire une maladie physique qui relève de mesures médicales. Le mot dérangé est une expression atténuée qui a le même sens ( §51/p80).

Folie:

C'est cette perturbation de l'esprit dans laquelle tout ce que le fou raconte est bien à la mesure des lois formelles de la pensée pour la possibilité de l'expérience, mais dans laquelle il tient pour perceptions des représentations forgées par une imagination fausse ( §52/p8182).

De l'extravagance (folie méthodique fragmentaire) :

C'est une perturbation de la faculté de juger: l'esprit est captivé par des analogies, qu'il confond avec les concepts de choses semblables; et ainsi l'imagination, par un jeu qui, en liant les choses disparates, ressemble à l'entendement, donne l'illusion d'une universalité, qui réunirait ces représentations. Les malades composent des inepties, et se complaisent dans la richesse d'un réseau de concepts qui peuvent, croient-ils, concorder. Cette sorte de folie ne peut pas être guérie, comme la poésie en général, elle est créatrice et sa diversité amuse ( §52/p82).

De la folie systématique ou de la vésanie:

La vésanie est l'état pathologique d'une raison perturbée: le malade vole au-dessus de l'échelle de l'expérience; il court après des principes qui peuvent se dispenser de la pierre de touche de l'expérience, et il se flatte de comprendre l'incompréhensible. Il ne s'agit pas simplement d'un désordre et d'une déviation à partir des règles de l'usage de la raison, mais aussi d'une déraison positive , c’est-à-dire d'une autre règle, d'un point de vues entièrement différent vers lequel l'âme est en quelque sorte déplacée ( §52/p82).

" Un délire provoqué artificiellement pourrait facilement devenir un vrai délire " ( §52/p83).

Frustre:

Frustre est celui à qui on ne peut rien enseigner: il est incapable d'apprendre (Didactique anthropologique, p 78).