Portrait d'Emmanuel Kant Introduction à la philosophie critique d'Emmanuel Kant
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Vocabulaire: Théorique Pratique Esthétique Anthropologique
Königsberg en 10 images Chronologie contemporaine à Kant
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Vocabulaire anthropologique :

C:

Capacité:

Elle désigne la nécessité subjective-pratique, c’est-à-dire une habitude, partant un certain niveau de vouloir acquis par l'utilisation souvent répétée de son pouvoir: " Je le veux parce que le devoir le commande " (Didactique anthropologique, p 32).

 

Caractère:

Ce sont des signes purement médiats (indirects) qui, en soi, ne signifient rien (Didactique anthropologique, p 64).

 

Sur l'expression " avoir du caractère " : cette expression signifie cette propriété de la volonté par laquelle le sujet se lie lui-même à ses principes pratiques déterminés qu'il s'est indéfectiblement prescrit à lui-même par le moyen de sa raison; bien que ces principes puissent être faux et défectueux, l'élément formel d'une volonté en général qui veut agir selon des principes fermes comporte quelque chose de précieux, qui mérite l'admiration car c'est chose exceptionnelle (Caractéristique anthropologique, p 140). Des qualités qui proviennent seulement de ce que l'homme a du caractère ou n'en a pas: " L'imitateur dans le domaine moral est sans caractère car le caractère consiste dans l'originalité du mode de pensée ".

 

" Il est moins grave d'avoir par tempérament, de mauvaises dispositions, que d'en avoir de bonne mais sans caractère, car le caractère peut toujours prendre le dessus de mauvaise dispositions ".

 

La rigidité, l'inflexibilité dans une décision prise est une disposition de la nature qui favorise le caractère, mais ce n'est pas un caractère déterminé; sont requises en outre des maximes qui ont leur origine dans la raison et dans des principes moraux et pratiques (Caractéristique anthropologique, p 141).

 

Caractère de la personne: Le caractère:

La théorie générale, naturelle (non social), des signes, au point de vue pragmatique, se sert du mot de caractère dans une double acceptation:

- le caractère physique;

- le caractère morale;

 

Du caractère physique:

Il s'agit d'un signe de différenciation de l'homme en tant qu'être sensible ou naturel.

Du caractère moral:

Il s'agit d'un signe de différenciation de l'homme en tant qu'être raisonnable doué de liberté (Caractéristique anthropologique, p 139). Mais l'acte qui fonde le caractère est une unité absolue du principe intérieur de la conduite en général (Caractéristique anthropologique, p 142).

Ex: la volonté de l'homme de principe; on sait en toute certitude ce qu'on peut attendre, non de son instinct, mais de sa volonté

Du caractère comme mode de pensée:

L'homme de caractère peut éveiller respect et admiration mais si le caractère est ce qu'on attend d'une personne, on parle de mode de sensibilité (Caractéristique anthropologique, p 139).

De la preuve du caractère:

C'est de se donner pour maxime supérieur d'être véridique dans l'aveu intérieur et dans la conduite à l'égard des autres (Caractéristique anthropologique, p 142).

Caractère du sexe: Il doit y avoir de l'art dans toutes machines qui accomplit autant de travail qu'une autre mais avec une force moindre. C'est pourquoi on peut admettre d'emblée que la prévoyance de la nature dans l'organisation du sexe féminin a mis plus d'art que dans celle du sexe masculin (Caractéristique anthropologique, p 148).

De la supériorité de l'homme sur la femme:

La nature a doté l'homme de plus de force que la femme pour les amener tous les deux à l'union corporelle la plus intime. mais en tant qu'êtres raisonnables, elle les a mener au but qui lui est plus cher, à savoir le maintien de l'espèce, en outre elle les a muni, en cette qualité (en tant qu'animaux raisonnables), de tendances sociales qui permettent de transformer leur communauté sexuelle en union domestique durable (Caractéristique anthropologique, p 148).

Du couple:

Pour l'unité et l'indissociabilité d'une union, la rencontre occasionnelle de deux personnes n'est pas suffisante; un élément doit être soumis à l'autre, et réciproquement celui-ci doit être supérieur pour pouvoir commander et gouverner car les égales prétentions des deux membres se heurtent à l'amour propre de chacun.

Progrès de la civilisation et supériorité dans l’hétérogénéité des éléments:

L'homme doit être supérieur à la femme par la force et le courage. La femme doit être supérieur à l'homme par la faculté naturelle de se soumettre à l'inclination que l'homme a pour elle (cf. la femme) (Caractéristique anthropologique, p 148).

De la paix et de la guerre domestique:

L'homme aime la paix domestique, et se soumet facilement à son gouvernement pour ne pas être gêné dans ces affaires. Mais la femme ne répugne pas la guerre domestique où la langue est son arme (Caractéristique anthropologique, p 148). En effet, si l'homme s’appuie sur le droit du plus fort pour commander à la maison (avoir le dernier mot), puisqu'il la défend contre les ennemis extérieurs; la femme s'appuie sur le droit du plus faible, le droit à être protégé par le sexe masculin contre les autres hommes, et, versant les pleurs de l'amertume, elle désarme l'homme en lui reprochant son absence de générosité.

De la légalité de la polygamie dans une constitution barbare:

La femme sait établir dans sa geôle (le harem) sa domination sur l'homme et celui-ci a bien de la peine à obtenir un calme tolérable parmi toutes les femmes qui se disputent à propos de la seule d'entre elles qui doit régner sur lui (Caractéristique anthropologique, p 149).

 

Caractère du peuple Définitions:

Nation:

C'est l'origine commune de cette masse (le peuple) où les éléments de cette masse qui permet de se reconnaître comme unie en une totalité civile (Caractéristique anthropologique, p 154).

 

Peuple:

C'est la masse des hommes réunie en une contrée, pour autant qu'ils constituent un tout (Caractéristique anthropologique, p 154).

 

Plèbe:

C'est la partie qui s'exclut de ces lois (l'élément indiscipliné), quand elle se coalise contre les lois, c'est la révolte; conduite qui la déchoit de sa qualité de citoyen (Caractéristique anthropologique, p 154).

 

De l'affection d'un caractère ou du caractère particulier du peuple:

Ce caractère est le mépris de tout étranger, pour cette raison, entre d'autres, qu'il croit pouvoir se vanter d'une véritable constitution qui associe la liberté civile à l'intérieur avec la puissance à l'extérieur (Caractéristique anthropologique, p 154).

Les aphorismes traditionnels ou devenus naturels par le long usage qui les a ancré ne sont que des effort pour classer les divers penchants naturels des peuples en leur ensemble, plutôt d'une manière empirique pour les géographes que d'après les principes de la raison pour les philosophes.

Dire que le caractère d'un peuple dépend tout entier de la forme de son gouvernement, c'est une affirmation qui n'est pas fondée et n'éclaire en rien, en effet, d'où le gouvernement peut tenir son caractère particulier.

Outre que la flatterie corrompt et qu'en revanche le reproche améliore, la critique heurte moins l'amour-propre des hommes s'il se borne à leur reprocher leur défaut sans faire d'exception, que s'il suscite, en louant plus ou moins, l'envie réciproque de ceux qu'il juge (Caractéristique anthropologique, p 155).

[sur la nation française: p155-156;

sur la nation anglaise: p156-157;

sur la nation espagnole: p157-158;

sur la nation italienne: p158;

sur la nation allemande: p158-160;

sur la nation russe: p160. ]

 

Caractère de la race: Cf. des différentes races humaines.

 

Remarque sur le rameau familial:

Alors que la nature s'est fixée pour but l'assimilation dans le mélange des différentes races, ici elle s'est imposée une loi exactement contraire: dans un peuple d'une seule race, au lieu de laisser les traits caractéristiques se rapprocher continûment et sans interruption de manière à ne former finalement qu'une seule et même figure, comme celle qu'on obtient par l'impression d'une gravure, elle se diversifie à l'infini, du point de vue corporel et spirituel, dans le même rameau et jusque dans la même famille, car autrement toutes les formes de la génération humaine seraient depuis longtemps épuisées et puisque la fécondité dans les unions est renouvelée par l'hétérogénéité des individus, la propagation serait interrompue, en effet la nature a assez de réserve pour ne pas, faute de formes de rechange, envoyer dans le monde un homme qui s'y est déjà trouvé; car la proximité de la parenté produit, on le sait, la stérilité (Caractéristique anthropologique, p 161).

 

Caractère de l'espèce:
Caractère de l'espèce:§1 Tel qu'il est indiqué par l'expérience de tous les temps et dans tous les peuples est celui-ci: prise collectivement (comme le tout du genre humain), l'espèce est une masse de personne qui existent les unes après les autres, et les unes à côté des autres; ils ne peuvent pas se passer d'une pacifique coexistence, et pourtant ne peuvent éviter d'être continuellement en opposition les uns avec les autres; et par conséquent, ils se sentent destinés par la nature, à former, sous l'effet de la contrainte réciproque des lois dont ils sont eux-mêmes les auteurs, une coalition qui, toujours menacée de dissociation, est toutefois un progrès au niveau général, elle constitue ainsi une société cosmopolite (Caractéristique anthropologique, p 168).

§2 La distinction entre les uns et les autres sera donnée et utiliser comme propriété. Mais le concept le plus élevé est celui d'être terrestre raisonnable car l'indication du caractère de l'espèce humaine est un problème insoluble car on ne peut donner de solution qu'en comparant dans l'expérience deux espèces raisonnables, or ceci n'est pas possible.

En effet, pour assigner à l'homme sa classe dans le système de la nature et pour le caractériser, il ne lui reste plus que ceci: il a un caractère qu'il se crée lui-même, car il a le pouvoir de se perfectionner selon des buts qu'il a choisis lui-même: à partir d'un animal capable de raison, il peut faire de lui-même un être raisonnable et par là il peut:

- se conserver lui-même et son espèce;

- donner à cette espèce une pratique, un enseignement et une éducation qui le destine à la société familiale:

- gouverner cette espèce comme un tout systématique (ordonné selon les principes de la raison) qui est nécessaire à la société (161- 162).

 

Caractère par excellence de l'espèce humaine: l'insociable sociabilité:

La nature a placé en l'espèce humaine le noyau de la discorde et voulu que sa propre raison en tire la concorde, ou du moins ce qui en approche constamment. Cette concorde est dans l'idée le but, la discorde est, selon le plan de la nature le moyen d'une sagesse très haute, pour nous impénétrable: il s'agit de perfectionner l'homme par le progrès de la culture bien qu'au prix de plus d'un sacrifice dans la joie de la vie (Caractéristique anthropologique, p 162).

 

Dispositions de l'homme:

De la disposition technique:

C'est l'aptitude mécanique doublée de conscience (Caractéristique anthropologique, p 162)

Question: l'homme est-il  par  nature  un  animal  social ou  un  animal solitaire que le voisinage effarouche?

 

Ce qui caractérise l'homme comme animal raisonnable se trouve dans la forme et l'organisation de la main, de ses doigts et de ses dernières phalanges, et réside en partie dans leur structure, en partie dans la délicatesse de leur sensibilité; en cela la nature a rendu l'être humain capable, non d'un seul type mais de toutes les formes de manipulation, et l'a rendu par conséquent susceptible d'utiliser la raison, montrant par là que sa disposition technique ou son habileté sont celles d'un animal raisonnable

(Caractéristique anthropologique, p 162-163).

De la disposition pragmatique:

 

C'est utiliser habilement les autres hommes à ses fins (Caractéristique anthropologique, p 162).

Elle est d'un niveau plus élevé, il s'agit du progrès de la civilisation par la culture des qualités sociales et du penchant dans l'espèce à échapper par les rapports sociaux à la brutalité de la force solitaire, et à devenir un être policé (Caractéristique anthropologique, p as encore moral cependant) et destiné à la concorde. Cet homme est susceptible et a besoin d'une éducation aussi bien sous la forme de l'enseignement que de la répression. En effet, chez l'homme, au contraire des animaux, la race humaine ne peut s'efforcer vers sa destination que par le progrès au long d'une série d'innombrables génération: le but demeure toujours en perspective, et malgré bien des entraves cette tendance vers un but final ne fait jamais retour en arrière (Caractéristique anthropologique, p 163).

De la disposition morale:

C'est agir à l'égard de soi et des autres selon le principe de la liberté, conformément à des lois (Caractéristique anthropologique, p 162).

 

La question est de savoir si l'homme par nature est bon ou mauvais, ou si par nature, il peut être l'un ou l'autre selon la main qui l'a façonnée, or, si c'est le cas, il n'y pas de caractère de l'espèce. Il y a là une contradiction, car un être doué d'une faculté de raison pratique et de la conscience que sa volonté est libre se voit dans cette conscience même, au milieu des représentations les plus obscures soumis à la loi du devoir et affecté du sentiment (qu'on appelle le sentiment moral) qu'il est objet ou instrument de la justice et de l'injustice.

Tel est le caractère intelligible de l'humanité en général, et dans cette mesure l'homme, selon ses dispositions innées, est bon par nature. Pourtant l'expérience montre un actif désir de l'illicite (un désir du mal), penchant qui s'éveille infailliblement aussitôt que l'homme commence à faire usage de sa liberté, pour cette raison on peut considérer ce penchant comme inné, ainsi l'homme à cause de son caractère sensible peut être considéré comme méchant par nature si on parle de caractère de l'espèce, car on peut considérer que sa destination naturelle consiste dans le progrès continu vers le mieux (Caractéristique anthropologique, p 163-164).

 

De l'anthropologie pragmatique en ce qui concerne la destination de l'homme et les caractères de son perfectionnement:

Destination et caractères du perfectionnement de l’homme :

L'homme est destiné par sa raison à former une société avec les autres et dans cette société à se cultiver, à se civiliser et à se moraliser par l'art et les sciences et c'est en ce sens que sa raison le destine à se rendre digne de l'humanité dans l'actif combat contre les obstacles qu'oppose la grossièreté de sa nature.

De la destination physique de l'homme:

Elle consiste dans l'impulsion chez l'homme à maintenir sa race comme race animal (Caractéristique anthropologique, p 164).

De l'impulsion pour la science:

Prise comme culture qui anoblit l'humanité, elle est pour l'ensemble de l'espèce, hors de proportion avec la durée de la vie.

De la félicité de l'homme:

Cette félicité vers la quelle il s'efforce continuellement sous l'impulsion de sa nature , alors que sa raison pose comme condition limitative de la mériter, c’est-à-dire d'être moral, l'espèce humaine paraît ne pas atteindre sa destination (Caractéristique anthropologique, p 165).

Traits de caractères de la race humaine:

C'est le pouvoir de l'homme, en tant qu'être raisonnable, de se créer un caractère en général pour sa personne et la société dans laquelle la nature le place; ce qui suppose en lui une disposition favorable de la nature et un penchant au bien. Ainsi, le caractère d'un être vivant est ce qui permet de connaître à l'avance sa destination: cette fin est atteinte par l'espèce humaine en tant que seul ensemble d'être raisonnable connu et la tendance en est de s'employer soi-même à mener jusqu'à son terme le développement du bien à partir du mal or cette perspective peut être atteinte avec une certitude morale (suffisante pour créer le devoir de contribuer à cette fin).

Ce sont des hommes, c’est-à-dire des êtres d'un naturel méchant mais raisonnables, capables d'invention mais doués aussi d'une disposition morale qui, dés l'accroissement de la culture, éprouvent d'autant plus vivement les maux qu'ils se font les uns aux autres par égoïsme: ils ne voient là pas d'autre moyens de soumettre bien contre leur gré l'intérêt privé (de l'individu) à l'intérêt commun (qui réunit tout le monde) et à sa discipline (contrainte de la société) ; mais ils ne s'y soumettent que d'après des lois qu'ils se sont donnés à eux-mêmes, dans ces conditions, ils se sentent honorés par la conscience d'appartenir à une espèce qui est à la mesure de la destination de l'homme, telle que la raison la lui représente dans l'idéal (Caractéristique anthropologique, p 167).

 

Traits fondamentaux de la description du caractère de l'espèce humaine:

 Trait I : l'homme n'est pas destiné à faire partie d'un troupeau comme un animal domestique, mais d'une ruche comme les abeilles.
 
C'est la nécessité pour l'homme d'être  membre  d'une  société  civile quelconque (Caractéristique anthropologique, p 167).

La manière la plus simple, la moins artificielle de constituer une telle société est d'avoir un guide dans cette ruche, comme dans la monarchie, où, en ce qui concerne les êtres humaine, il s'agit pour les abeilles, d'utiliser par la ruse ou la violence le labeur des autres au même moment où chaque peuple cherche à accroître ses forces en soumettant ses voisins (Caractéristique anthropologique, p 167).

 Trait II : Liberté et loi  (par  laquelle la liberté est limitée) sont les deux pivots autours desquelles tourne la législation civile (Caractéristique anthropologique, p 168).

Mais afin que la loi soit efficace, il faut ajouter un moyen terme: le pouvoir qui, lié aux principes de la liberté, assure le succès à ceux de la loi (Caractéristique anthropologique, p 168).

On ne peut concevoir que quatre formes de combinaison du pouvoir avec la liberté et la loi:

 

Loi et liberté sans pouvoir: Anarchie
Loi et pouvoir sans liberté: Despotisme
Pouvoir sans liberté ni loi: Barbarie
Pouvoir avec liberté et loi: République
 

Seule la république mérite d'être tenue pour une véritable constitution civile, à savoir que par République, Kant entend un état en général et non pas une des trois formes d'état (Démocratie). En ce sens, la loi la plus haute d'une société civile en général est le bien-être physique de la collectivité qui consiste dans le bien intelligible et le maintien de l'organisation de L’Etat une fois que cette loi est établie, car cette société ne se maintient que par cette organisation (Caractéristique anthropologique, p 168).

De l'espèce humaine: bonne ou mauvaise race?

L'espèce humaine peut être qualifiée de race si on la considère comme une espèce d'être raisonnable, en comparaison avec les habitants d'autres planètes, en tant que créatures issue d'un seul et même démiurge [gr. dêmiourgos, créateur du monde. Nom du dieu créateur dans la philosophie platonicienne].

A propos de la question Kant dit: " Je dois avouer qu'il n'y a guère à s'en vanter " (Caractéristique anthropologique, p 169).

On trouve que la folie plus que la méchanceté forme les traits saillant de notre espèce. En effet, il ne faut pas se représenter l'espèce humaine comme mauvaise, mais comme une espèce d'êtres raisonnables qui s'efforce, au milieu des obstacles, à s'acheminer dans un progrès continu du mal vers le bien, en ce sens, c'est de l'organisation progressive des citoyens de la terre dans et vers l'espèce en tant que système dont le lien est cosmopolite qu'il faut attendre l'arrivée au but (Caractéristique anthropologique, p 170).

Cauchemar comme action bienfaisante:

Sans l'image terrifiante d'un fantôme qui nous oppresse, et sans la tension de toutes les forces musculaires pour nous mettre dans une autre posture, l'immobilité du sang mettrait rapidement fin à la vie. C'est pourquoi la nature semble avoir disposé les choses de telle sorte que les rêves de beaucoup les plus nombreux comportent des situations difficiles et dangereuses: de semblables représentations excitent plus les forces de l'âme que l'euphorie (Didactique anthropologique, p 63).

 

Changement:

La monotonie provoque l'atonie de l'impression sensible et l'affaiblie donc, le changement la restaure (Didactique anthropologique, p 44).

 

Chimère (ou marotte) :

Elle est plus mesurée que la lubie et est un principe qui mériterait d'être populaire, il concerne le don des pressentiments, de certaines influences, qui devraient être fondé sur l'expérience bien qu'elles soient inexplicables effets de la sympathie, de l'antipathie, de l'idiosyncrasie (qualitates occultae) ; elle font dans la tête comme un bruit de grillon, mais nul ne peut les entendre (Didactique anthropologique, p 73).

 

Cœur:

Sur l'expression" prendre les choses à cœur" : C'est avoir le ferme propos de prendre au sérieux les bons conseils ou les enseignements. En ce sens cela consiste à orienter volontairement sa pensée de telle sorte que le vouloir lié à un sentiment assez fort peut lui permettre de s'exercer (Didactique anthropologique, § 62/p98).

 

Colère et honte:

Elles ont ceci de particulier qu'elles paralysent la fin qu'elles se proposent: elles sont le sentiment soudain d'un mal comme offense, mais leur violence est incapable d'écarter ce mal (Didactique anthropologique, § 78/p115)

CCompréhension:

De la compréhension lente: " Avoir la compréhension lente n'est pas avoir la tête faible " (Didactique anthropologique, p 74). De la compréhension rapide: " Celui qui saisit rapidement n'est pas toujours profond, il est souvent superficiel " (Didactique anthropologique, p 74).

 

Concept:

Le concept doit s'accorder avec l'objet de sa détermination (Didactique anthropologique, p 68).

De la convenance ou de la propriété du concept: La suffisance, réunie à l'exactitude constituent la convenance, c’est-à-dire la propriété du concept de ne contenir ni plus ni moins que ce qu'exige l'objet (Didactique anthropologique, p 69).

 

Confus:

Ce qui est confus doit être composé, car dans le simple il n'y a ni ordre, ni confusion (Didactique anthropologique, p 25).

 

Connaissance:

De la connaissance de soi: Posséder le " Je " dans sa représentation: ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les êtres vivants sur la terre: il est une personne et grâce à l'unité de la conscience de tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne c’est-à-dire un être entièrement différent par le rang et la dignité de chose comme le sont les animaux sans raison: l'homme, même si il ne peut dire " Je " ; il l'a dans la pensée: ainsi dans toutes les langues, lorsqu'elles parlent à la première personne doivent penser ce " Je " , car cette faculté (de penser) est l'entendement (Didactique anthropologique, p 17). (cf.: l'égoïsme)

  Connaissance empirique:

C'est une représentation complexe puisque intuition et concept s'y trouvent toujours requis (Didactique anthropologique, p 25). La connaissance, en tant qu'elle repose sur le jugement requiert la réflexion (Didactique anthropologique, p 27).

Une connaissance comporte l'association, par rapport à l'état de ses représentations, de l'activité d'un esprit qui manifeste une faculté et une passivité qui consiste en une réceptivité. La possibilité de la connaissance doit son nom de faculté de connaître à son élément le plus éminent: l'activité de l'esprit liant les représentations et les séparant les unes des autres (Didactique anthropologique, p 27).

Des différentes sortes de connaissances: La connaissance symbolique ou figurée:

C'est la connaissance qui s'effectue par les formes de choses (intuitions), dans la mesure où elles ne servent que de moyens pour la représentation par les concepts (Didactique anthropologique, p 64).

De l'opposition de la connaissance symbolique et discursive ou intellectuelle:

Dans la connaissance discursive, le signe (le caractère), en tant qu'il est purement médiat et qui, en soi, ne signifie rien, n'accompagne le concept que comme gardien, pour le reproduire à l'occasion (Didactique anthropologique, p 64).

Les symboles ne sont qu'un moyen de l'entendement pour fournir au concept une signification, en lui présentant un objet, mais ce n'est qu'un moyen indirect, qui use de l'analogie avec certaines intuitions auxquelles le concepts peut être appliqué:

" Celui qui ne peut jamais s'exprimer que symboliquement a peu de concepts de l'entendement " (Didactique anthropologique, p 64).

Conscience:

Conscience, réflexion et appréhension: Si la réflexion et l'appréhension est accompagnée de conscience, alors la conscience de soi peut être divisé en:

Conscience de la réflexion ou conscience de l'entendement:

C'est l'aperception pure ( c’est-à-dire le " Je " purement réfléchissant) ; où le " Je " est pris comme sujet de la pensée (dans la logique) et dont on ne peut absolument rien dire sauf qu'il est une représentation simple (np22).

Conscience de l'appréhension ou sens interne:

C'est l'aperception empirique; où le " Je " est pris comme objet de la perception, donc du sens intérieur, qui contient une multiplicité de déterminations, rendant possible une expérience intérieure (np22).

Conclusion:

Si en l'homme le " Je " est double selon la forme (le mode de représentation), il ne l'est pas dans sa substance (le contenu).

Division de la conscience: La conscience discursive ou pure aperception:

En tant qu'elle est une conscience logique, elle donne la règle et à ce titre elle doit précéder l'expérience. C'est une conscience simple car le " Je " de la réflexion ne comporte aucune multiplicité; et dans tous ces jugements, il est toujours un seul et le même car il ne comporte que cet élément formel de la conscience (Didactique anthropologique, p 28).

La conscience intuitive ou aperception empirique:

En tant qu'elle est expérience interne, elle contient l'élément matériel de la conscience discursive et le multiple de l'intuition empirique interne c’est-à-dire le " Je " de l'appréhension (Didactique anthropologique, p 28).

Contradiction:

Elle consiste dans la liaison de concepts antagonistes (Didactique anthropologique, p 44).

 

Contraste:

C'est l'opposition qui retient l'attention en juxtaposant, sous un seul et même concept des représentations sensibles qui se contrarient (Didactique anthropologique, p 43).

 

Conversation:

Des conversations ennuyeuses et pénibles: Ce sont des conversations où l'on échange que de rares idées (Didactique anthropologique, § 61/p96).

 

Courage:

C'est la maîtrise de l'esprit qui surmonte les degrés de la crainte c'est donc une vertu, là où il manque, il y a lâcheté. En ce sens, le courage, en tant qu'émotion, (en tant qu'il appartient partiellement à la sensibilité) peut être éveillé par la raison et de venir une vrai bravoure (qui est force de la vertu) (Didactique anthropologique, § 77/p112).

Du vaillant, du coeur, du casse-cou, du hardi et du téméraire:
Celui qui n'a pas peur est vaillant, c'est une pure qualité de tempérament.
Celui qui, réfléchissant au danger ne faiblit pas, a du coeur.
Celui dont la vaillance se maintient au milieux des dangers est courageux.
L'homme de peu de réflexion qui se risque dans les dangers qu'il ne connaît pas est un casse-cou.
Celui qui s'expose aux plus grands dangers alors que le but est visiblement hors d'atteinte est téméraire (Didactique anthropologique, § 77/p112).

 

Courtoisie:

" La courtoisie (la politesse) semble s'abaisser pour se rendre aimable " (Didactique anthropologique, p 36).

 

Crainte:

C'est l'aversion du danger (Didactique anthropologique, § 77/p112).

Des différents degrés de la crainte: Ce sont l'anxiété, l'angoisse, la terreur et l'épouvante (Didactique anthropologique, § 77/p112-113).

 

Culture:

Progrès et culture: " Tous les progrès dans la culture, par lesquels l'homme fait son éducation ont pour but d'appliquer connaissances et  aptitudes ainsi acquises à l'usage du monde " (Didactique anthropologique, p 11).
 

Mais l'homme est l'objet le plus important auquel il puisse en faire l'application; le connaître en tant qu'être de raison mérite qu'il soit appelé connaissance du monde.

 

Curiosité:

Elle consiste dans le penchant à acquérir une connaissance pour sa seule nouveauté, sa seule rareté et son caractère secret (Didactique anthropologique, p 44).

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