F :

Facultés (Befugnis):

1) Les facultés de l'esprit:

ce sont celles dont l'exercice n'est possible que par la raison.

Elles sont créatrices dans la mesure où leur usage est dérivé a priori des principes, parmi ces créations, il y a la mathématique, la logique, la métaphysique de la nature, dont ces deux dernières sont rattachées à la philosophie théorique c'est-à-dire à la science (Doctrine de la vertu, p 121).

 

2) Les facultés de l'âme:

Ce sont celles qui sont aux ordres de l'entendement et de la règle dont il use pour satisfaire les desseins qui lui plaisent et dans cette mesure elles suivent le fil conducteur de l'expérience. parmi celles-ci il y a la mémoire, l'imagination sur lesquelles peuvent se fonder l'érudition, le goût qui offrent des instruments pour des fins diverses (Doctrine de la vertu, p 121).

 

3) Les facultés corporelles:

C'est le soin apporté à ce qui constitue dans l'homme l'instrument (la matière) sans lequel les fins de l'homme demeureraient sans réalisation (Doctrine de la vertu, p 121).

Le devoir de l'homme envers lui-même relativement à sa perfection physique n'est qu'un devoir large et imparfait, en ce sens qu'il ne détermine rien relativement aux actions elles-mêmes quand à leur mode et leur degré, mais au contraire laisse une latitude au libre-arbitre (Doctrine de la vertu, p 121).

 

Faculté de désirer (Begehrungsvermögen):

C'est, pour un être, le pouvoir d'être par ses représentations, cause de la réalité des objets de ces représentations (Critique de la raison pratique, préface p7).

La faculté de désirer:

C'est la faculté d'être par ses représentations cause des objets de ces représentations (Doctrine du droit, p85).

La faculté de désirer suivant des concepts, dans la mesure où son principe de détermination l'action se trouve en elle-même et non dans l'objet, est dite la faculté de faire ou de ne pas faire suivant son gré (Doctrine du droit, p87).

 

La matière de la faculté de désirer:

C'est un objet dont la réalité est désirée. Si le désir de cet objet est antérieur à la règle, et principe de mon action, alors il s'agit d'un principe empirique (Critique de la raison pratique, p19). Le rapport au sujet s'appelle le plaisir pris à la réalité d'un objet (Critique de la raison pratique, p19). Si le principe, qui ne se fonde que sur la condition subjective de la capacité de sentir du plaisir ou de la peine, peut bien servir de maxime propre au sujet qui la possède, mais ne peut servir de loi pour cette capacité elle-même parce qu'il manque de la nécessité objective qui doit être reconnue a priori, alors un tel principe ne peut jamais fournir une loi pratique (Critique de la raison pratique, p20).

De la faculté de désirer et les objets de la raison pratique:

C'est par l'expérience que l'on peut décider de ce qui est immédiatement bon ou mauvais car on ne peut se représenter a priori quelle représentation est accompagnée de peine et de plaisir; c'est le sentiment de plaisir et de peine.

De la faculté de désirer en tant que principe déterminant de la volonté:

Si il y a un principe déterminant de la faculté de désirer antérieur à la maxime de la volonté, en tant que cette dernière suppose un objet de plaisir et de déplaisir, partant quelque chose qui satisfait ou qui cause de la douleur; la maxime de la raison, rechercher l'un et fuir l'autre, détermine les actions comme bonnes (gut) relativement à notre penchant, partant immédiatement (par rapport à un autre but, comme moyens d'y arriver), et alors ces maximes ne peuvent jamais s'appeler des lois, mais des préceptes rationnels et pratiques. La fin elle-même, la satisfaction que nous cherchons est dans ce cas ce que nous appelons Wolh, c’est-à-dire un concept empirique de la sensation. Si l'emploi du moyen pour atteindre ce but, c’est-à-dire l'action (Critique de la raison pratique, parce que pour cela une délibération de la raison est nécessaire), s'appelle cependant bonne (gut), ce n'est pas d'une façon absolue, mais seulement par rapport à notre sensibilité, eu égard à son sentiment du plaisir et de la peine; et la volonté, dont la maxime est par là affectée, n'est pas une volonté pure, qui n'a rapport qu'à ce en quoi la raison pure peut être pratique par elle-même (Critique de la raison pratique, p65).

Fait (Faktum):

C'est une action, considérée sous les lois de l'obligation et donc du sujet considéré sous des lois de l'obligation, et donc du sujet considéré au point de vue de la liberté et de son arbitre. Ainsi une personne est l'agent qui est par le fait considéré comme l'auteur de l'effet, dont les actions sont susceptibles d'imputations (Doctrine du droit, p97-98).

 

Fierté en tant qu'amour des honneurs :

C'est le soin de ne rien abandonner de sa dignité d'homme en comparaison avec les autres (et qui pour cette raison est communément liée à l'adjectif noble) (Doctrine de la vertu, p 143).

 

Fin (Zweck):

Une fin est un objet qui doit précéder la détermination de la volonté par une règle pratique et contenir le fondement de la possibilité d'une telle détermination (Critique de la raison pratique, p41).

1) Définition :

C'est l'objet du libre-arbitre (d'un être raisonnable) dont la représentation détermine le vouloir à une action qui produise cet objet (Doctrine de la vertu, p 51).

On appelle FIN un objet du libre-arbitre, dont la représentation détermine le libre-arbitre à une action par lequel cet objet est produit (Doctrine de la vertu, p 55).

2) Remarque sur "la fin qui est en elle-même un devoir":

Si j'ai pour obligation une fin qui est comprise dans les concepts de la raison pratique et si je dois admettre en plus du principe formel de détermination du libre-arbitre encore un principe de détermination qui consiste à posséder une fin, il s'agit du concept d'une fin qui est en elle-même un devoir (Doctrine de la vertu, p 51).

Ces fins sont: la perfection personnelle et le bonheur d'autrui (Doctrine de la vertu, p 56).

 

Folie (Verrücktheit, Wahnsinn):

C'est la vanité dans l'usage de moyens pour quelque chose, qui, sous un certain rapport, n'a même pas la valeur d'être une fin (Doctrine de la vertu, p 143).

 

Fondement (Grund):

Les fondements de la métaphysique des moeurs sont la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité, la méthode sera une procédure analytique de la connaissance commune jusqu'à la détermination de ce qui en est le principe suprême afin de redescendre synthétiquement de l'examen de ce principe et de ses sources à la connaissance commune où l'on en rencontre l'application :