C
:
Calomnie
:
C'est une relation fausse de propos
qui peut être appelée devant le tribunal (Doctrine de la vertu,
p 144).
Casuistique
(Kasuistik):
C'est moins une doctrine qui enseigne
à trouver quelque chose, qu'un exercice par lequel on apprend comment
la vérité doit être cherchée (Doctrine de la
vertu, p 84).
Catéchisme
moral (Moralischer Katechismus):
C'est le premier et instrument doctrinal
le plus nécessaire de la doctrine de la vertu pour l'élève
encore inculte (Doctrine de la vertu, p 156). Dans le catéchisme
moral il faut prêter la plus grande attention à ce que le
commandement du devoir se fonde purement sur le principe moral (Doctrine
de la vertu, p 161).
1) Passage du catéchisme
religieux au catéchisme moral:
Le catéchisme moral doit précéder
le catéchisme religieux, il doit être séparé
de la doctrine de la religion et être exposé comme un tout
se suffisant à lui-même. Le passage de la doctrine de la vertu
à la religion ne peut être accompli que par des principes
moraux purs, puisque autrement les professions de foi de celle-ci manqueraient
de pureté. En effet le catéchisme moral, comme doctrine fondamentale
des devoirs de vertu, ne peut être imprégné d'impureté
en ce sens qu'il peut être développé à partir
de la raison humaine commune et doit seulement (quand à la forme)
être conforme aux règles didactiques du premier enseignement
(Doctrine de la vertu, p 156-157).
2) De la distinction entre le catéchisme
moral et les méthodes acroamatiques et diaboliques:
Le catéchisme moral se distingue
de la méthode Acroamatique (où seul le maître parle)
et de la méthode diabolique (en laquelle le maître et l'élève
formulent tous les deux des questions et des réponses), par le fait
que seul le maître pose des questions car celui-ci ne sait pas comment
il doit poser les questions (Doctrine de la vertu, p 157).
Chose
(Ding):
C'est ce qui n'est susceptible d'aucune
imputation c’est-à-dire tout objet du libre-arbitre qui manque lui-même
de liberté (Doctrine du droit, p98).
Commandement
:
-
C'est la représentation d'un
principe objectif, en tant que ce principe est contraignant pour une volonté
(C. F. : impératif).
-
ce sont des lois auxquelles il faut
obéir, c’est-à-dire se conformer même à l'encontre
de l'inclination. (Fondement, p84)
Concupiscence
ou convoitise :
Elle est le stimulant de la détermination
du désir, et comme telle elle est toujours une détermination
sensible de l'esprit, mais qui n'a pas encore abouti un acte de la faculté
de désirer (Doctrine du droit, p87).
Connaissance
en général (Erkenntnis):
-
Toute connaissance rationnelle ou bien
est matérielle ou bien est formelle:
de la connaissance matérielle:
celle ci se rapporte à quelque objet;
de la connaissance formelle: celle
ci ne s'occupe que de la forme de l'entendement et de la raison en eux
mêmes et des règles universelles de la pensée en général
sans considérer la différence des objets (Fondement, p43).
Conscience
(Bewusstein):
Comme être moral, tout homme
possède originairement une telle conscience en lui (Doctrine de
la vertu, p 73). La conscience inhérente à l'homme, disposition
intellectuelle originaire morale, a elle-même ceci de particulier,
que bien que l'homme n'y ait affaire qu'à lui-même, il se
voit contraint par sa raison d'agir comme sur l'ordre d'une autre personne.
C'est pourquoi pour ne pas être en contradiction avec elle-même,
la conscience humaine en tous ses devoirs doit concevoir un autre (comme
l'homme en général) qu'elle-même comme juge de ses
actions. Cette autre personne peut être maintenant une personne réelle
ou seulement une personne idéale que la raison se donne à
elle-même (Doctrine de la vertu, p 113).
1) Définition:
C'est la raison pratique représentant
à l'homme son devoir pour l'acquitter ou le condamner en chacun
des cas où s'applique la loi.
2) L'objet de la conscience: le
sujet
La conscience se rapporte au sujet (affectant
par son acte le sentiment moral).
3) Le devoir de la conscience:
C'est cultiver sa conscience, aiguiser
l'attention donnée à la voix du juge intérieur et
mettre en oeuvre tous les moyens (ce qui par conséquent n'est qu'un
devoir indirect) pour l'écouter (Doctrine de la vertu, p 73).
4) La conscience comme juge naturel
ou rôle de la faculté de juger:
Elle a pour fonction l'imputation interne
d'une action comme d'un cas soumis à la loi. En tant que principe
subjectif de l'action, elle juge avec force de la loi si cette action a
eu lieu ou non comme acte imputable (comme action soumise à la loi),
à quoi s'ajoute la décision de la raison (comme sentence)
c'est-à-dire la liaison à l'action de son juste effet: c'est
là ce qui se passe devant la justice appelée tribunal en
tant que personne morale devant procurer à la loi son effet. En
ce sens on peut dire de la conscience qu'elle est le savoir d'un tribunal
intérieur en l'homme (Doctrine de la vertu, p 112).
Contrainte
d'une volonté :
c'est la détermination d'une
volonté qui n'est pas encore en soi pleinement conforme à
la raison, c’est-à-dire en conformité avec des lois de la
raison (C. F. : l'agréable, l'inclination et l'intérêt).
(Fondement, p84) :
Contrainte
externe ou du principe de contradiction (Satz des Widerspruchs):
C'est une résistance aux obstacles
à la liberté externe comprise comme s'accordant avec elle-même
d'après des lois universelles (donc comme un obstacle opposé
aux obstacles de la liberté) et qui peut s'accorder avec des fins
en général. On peut dés lors faire l'économie
de la liberté pour comprendre ce principe de contradiction et dés
lors chacun pourra donc se fixer la fin qu'il veut, en ce sens le principe
suprême du droit est un principe analytique.
Courage
(Mut):
C'est la force et la décision
réfléchie d'opposer une résistance à un adversaire
puissant mais injuste (Doctrine de la vertu, p 50).
Critique
de la raison pratique (Kritik der praktischen Vernunft):
L'objet de la critique
de la raison pratique:
La critique de la raison pratique doit
établir qu'il y a une seule raison pure pratique et il en critique
dans cette vue le pouvoir pratique. Si la raison pure est réellement
pratique, elle prouve sa réalité et celle de ses concepts.
Avec le pouvoir pratique est aussi fermement établi désormais
la liberté transcendantale , en tant qu'objet qui se trouve en dehors
du champs de l'expérience de la raison spéculative (Critique
de la raison pratique, préface p1).
La critique de la raison pratique
n'a qu'à indiquer d'une manière complète les principes
de la possibilité, de l'étendue, et des limites de la raison
pratique, sans référence spéciale à la nature
humaine (Critique de la raison pratique, préface p6).
Plan de l'ouvrage:
Doctrine élémentaire:
l'analytique comme règle de la vérité
Méthodologie de la raison
pratique: de la dialectique comme exposition et solution de l'apparence
dans les jugements de la raison pratique (intro p14).
Problèmes
liés à une critique de la raison pratique:
Problème I:
"Supposé que la simple
forme législative des maximes soit le seul principe suffisant de
détermination d'une volonté, trouver la nature
de cette volonté qui ne peut être déterminer que par
ce moyen" (Critique de la raison pratique, p28).
Problème II:
"Supposé qu'une volonté
soit libre, trouver la loi qui seule est capable de la déterminer
nécessairement" (Critique de la raison pratique, p28).