L
:
Légalité
(Gesetzmässigkeit, Legalität):
La légalité du contingent
se nomme finalité (Critique de la faculté de juger, Section
II, Dialectique, §76, p218).
Liberté
(Freiheit):
Le concept de liberté transcendantale
est le concept rationnel d'un substrat supra-sensible de tous les phénomènes
en général et est aussi le concept qui doit être mis
au fondement de notre libre-arbitre en relation avec la loi morale, c'est
pourquoi elle est d'après son espèce un concept indémontrable
et une Idée de la raison (Critique de la faculté de juger,
Section II, remarque I, p167).
De
la liberté comme fait de la raison:
L'Idée de la liberté qui
n'est susceptible d'aucune présentation dans l'intuition et par
conséquent aussi d'aucune preuve théorique de sa liberté
est un fait, dont la réalité, en tant qu'espèce particulière
de causalité (dont le concept serait transcendant à un point
de vue théorique), en effet il peut être démontré
par les lois pratiques de la raison pure et, conformément à
celles-ci, dans les actions réelles, par conséquent dans
l'expérience. C'est entre toutes les Idées e la raison pure
la seule dont l'objet soit un fait et qui doivent être comptées
parmi les scibilia (Critique de la faculté de juger, Section II,
Dialectique, §91, p272).
De
la liberté comme principe régulateur:
La liberté, par suite de la constitution
de notre nature et de notre pouvoir, nous sert, ainsi qu'à tous
les êtres raisonnables en relation au monde sensible, de principe
régulateur universel qui transforme en commandement pour chacun
la règle des actions d'après cette Idée (Critique
de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §76, p218).
De
la liberté comme condition formelle d'un monde intelligible:
La liberté est la condition formelle
du monde intelligible, en lequel tout serait réel uniquement parce
que possible (en tant que bien).
Du
monde intelligible:
C'est un concept transcendant qui
n'est pas valable comme principe constitutif propre à déterminer
un objet et sa réalité objective, seule la liberté
peut nous servir de principe régulateur (Critique de la faculté
de juger, Section II, Dialectique, §77, p219).
De
l'Idée de fin naturelle:
La cause de la possibilité
du prédicat de fin naturelle ne peut se trouver que dans l'Idée
en tant que la conséquence qui lui est conforme est donnée
dans la nature, et le concept d'une causalité de la nature, en tant
qu'être agissant selon des fins, semble faire de l'Idée d'une
fin naturelle un principe constitutif de la nature, et en cela elle possède
quelque chose qui la rend différente de toutes les autres Idées.
Cette différence consiste
en ceci: cette Idée n'est pas un principe rationnel pour l'entendement,
mais pour la faculté de juger, et elle n'est donc que l'application
d'un entendement en général aux objets possibles de l'expérience
où le jugement est simplement réfléchissant et lorsque
bien que l'objet soit donné dans l'expérience, on n'en peut
juger conformément à l'Idée d'une manière déterminée
mais que l'on peut seulement réfléchir sur lui.
Il s'agit donc d'une qualité
propre à notre entendement (humain) par rapport à notre faculté
de juger, dans sa réflexion sur les choses de la nature (Critique
de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §77, p219).
Loi
morale:
"Lorsque la loi morale parle,
il n'est plus objectivement de libre choix sur ce qui doit être fait"
(Critique de la faculté de juger, Section I, Livre I, §5, p55).
La loi morale est la condition rationnelle
formelle de l'usage de notre liberté.
De
la finalité de la loi morale:
Les lois morales ont de ceci particulière
qu'elles prescrivent sans condition quelque chose comme fin pour la raison,
par conséquent exactement comme l'exige le concept d'un but final;
et l'existence d'une raison telle qu'elle puisse dans la relation final
être pour elle-même la loi suprême, en d'autres termes
l'existence d'êtres raisonnables sous des lois morales, peut ainsi
seule être conçue comme le but final de l'existence d'un monde
(Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique, §87,
p256).
De
la différence des expressions "l'homme sous des lois morales" et
"l'homme d'après des lois morales":
L'homme sous des lois morales, c'est-à-dire
un être tel qu'il agisse en conformité avec elles, constitue
le but final de la création alors que l'expression "l'homme d'après
des lois morales" signifierait plus que nous ne savons: à savoir
qu'il au pouvoir d'un Créateur de faire que l'homme se conduise
toujours d'une manière conforme aux lois morales. C'est seulement
de l'homme sous des lois morales qu'il nous est possible de dire sans dépasser
les bornes de notre intelligence: son existence constitue le but final
du monde (Critique de la faculté de juger, Section II, Dialectique,
§87, np256).
De
la loi morale comme objet d'une satisfaction intellectuelle pure et inconditionnée:
Cet objet est dans la puissance que
la loi morale exerce en nous sur tous les mobiles de l'âme et sur
chaque mobile qui la précède, et puisque cette puissance
ne se fait, proprement connaître esthétiquement que par des
sacrifices (c'est là une privation, bien qu'au profit de la liberté
intérieure se révèle en revanche en nous l'insondable
profondeur de cette faculté supra-sensible avec toutes ces conséquences
infinies) : la satisfaction est négative au point de vue esthétique
(en relation à la sensibilité), c'est-à-dire contraire
à cet intérêt-là, tandis que considéré
au point de vue intellectuel elle est positive et liée à
un intérêt. Il s'ensuit que le bien (moral) intellectuel,
en lui-même final, considéré esthétiquement
ne doit pas tellement être comme beau que comme sublime, de telle
sorte qu'il éveille plutôt le sentiment de respect (qui méprise
l'attrait) que l'amour ou l'inclination familière; c'est que ce
n'est pas par elle-même, mais seulement par la violence faite par
la raison à la sensibilité, que la nature humaine s'accorde
avec ce bien. Inversement, ce que nous nommons sublime dans la nature hors
de nous ou aussi en nous (par exemple certaines affections) ne peut être
représenté et, ce faisant, devenir intéressant, que
comme une force de l'esprit capable de s'élever, grâce à
des principes moraux, au-dessus de certaines obstacles de la sensibilité
(Remarque générale sur l'exposition des jugements esthétiques
réfléchissants p108).
Lumières
(les) (Aufklärung):
"On nomme Aufklärung la libération
de la superstition" (Critique de la faculté de juger, Section
I, livre II, §40, p128).
Cette dénomination convient
aussi à la libération des préjugés en général
(Critique de la faculté de juger, Section I, livre II, §40,
p128).
Et si in thesi l'Aufklärung
est chose facile, elle est in hypothesi difficile et longue à réaliser;
certes n'être point passif en tant que raison, mais se donner en
même temps sa propre loi, est chose facile pour l'homme, qui ne veut
qu'être en accord avec sa fin essentielle et qui ne cherche pas à
connaître ce qui dépasse son entendement, mais comme l'aspiration
à une telle connaissance est presque inévitable et qu'il
ne manquera jamais de gens prétendant avec beaucoup d'assurance
pouvoir satisfaire cette soif de savoir, il doit être très
difficile de maintenir ou d'établir dans la forme de pensée
(surtout en celle qui est publique) ce moment négatif (qui constitue
l'Aufklärung proprement dite) (Critique de la faculté de juger,
Section I, livre II, §40, np128).
Luxe
(Luxus, Üppigkeit):
C'est le sommet du progrès
de la culture et il apparaît lorsque la tendance au superflu commence
à nuire au nécessaire (Critique de la faculté de juger,
Section II, Dialectique, §83, p242).