S :

Sacré:

Les textes sacrés: L'interprétation de ces textes ne doit pas être symbolique, mais littérale: il serait malhonnête de fausser leurs paroles. Mais quand il ne s'agit pas simplement de la véracité du docteur, mais encore et essentiellement de la vérité de la doctrine, on peut et on doit l'interpréter comme une forme purement symbolique de représentation qui doit doubler ces Idées pratiques de règles formelles et d'usages établies, autrement, le sens intellectuel qui constitue la fin dernière serait perdue (Didactique anthropologique, p 64).

 

Sagacité ou du don d'examen:

Découvrir quelque chose (qui est caché en nous-mêmes) nécessite dans beaucoup des cas un talent particulier, il faut connaître la manière dont on doit chercher: avoir reçu de la nature le don de juger à l'avance où on doit se trouver la vérité, afin de suivre les choses à la trace et d'utiliser les plus minces motifs de parenté qui permettent de découvrir ce qu'on cherche ( §56/p88).

 

Sagesse (sapentia):

Elle est désignée par l'habileté à expérimenter par les sens si un seul et même sujet trouvera du plaisir à tel objet (et non pas si son choix a valeur universelle) et cela sans doute parce qu'une fin inconditionnellement nécessaire n'a pas besoin qu'on y réfléchisse et qu'on la recherche: elle trouve accès immédiat à l'âme, comme si on savourait une nourriture profitable (Didactique anthropologique, § 67/p102).

C'est l'Idée d'un usage pratique de la raison qui soit parfait et conforme aux lois (Didactique anthropologique, p 71).

Du précepte de la sagesse: les trois maximes directrices: Première version:
penser par soi-même;
se penser (dans la communication avec les hommes) à la place de l'autre.
penser toujours en accord avec soi-même.

Seconde version:

penser par soi-même;
se mettre en pensée à la place des autres (dans la communication avec les autres) ;
en tout temps, penser en accord avec soi-même.

Remarques sur les maximes:

Le premier principe est négatif, c'est celui de la pensée de la libre contrainte.

Le second est positif: c'est celui de la pensée libérale qui s'accommode des concepts des autres.

Le troisième est celui de la pensée conséquente (logique) de chacun de ces principes mais plus encore de leur contrainte.

La révolution la plus importante dans le monde intérieur de l'homme, se produit quand " il quitte cette minorité dont il est lui-même responsable ". En ce sens, l'homme doit oser maintenant avancer lui même, d'un pas qui est le sien, sur le sol de l'expérience, même s'il trébuche encore ( §59/p9192).

La voie de la sagesse: C'est dire que la vie en général, pour le plaisir qui dépend des circonstances n'a pas de valeur propre, mais que seul l'usage qu'on en fait et le but vers lequel on se dirige ont de valeur (Didactique anthropologique, § 66/p100).

  Age et sagesse quand à l'usage parfait de la raison:

la 20°année correspond à l'habileté à se servir de sa raison, c’est-à-dire la détention d'un savoir-faire en fonction du but qu'on se propose;

la 40°année correspond à la perspicacité, c’est-à-dire à la capacité d'utiliser les autres hommes à ses fins propres;

la 60° année correspond à la sagesse, cette dernière époque convie, d'une manière plutôt négative, à comprendre les folies des deux premières périodes, mais même alors, il est rare qu'on porte un tel jugement, car l'attachement à la vie est d'autant plus fort qu'elle a moins de valeur tant pour l'action que pour le plaisir (Didactique anthropologique, p 71).

 

Séduction:

De la séduction des spectacles, tragédies et comédies: Cette séduction est dû au fait que tous comportent de difficiles péripéties: l'appréhension et la perplexité se mêlent à l'espoir et à la joie, et ainsi le jeu des émotions opposées anime chez le spectateur le principe de la vie en le soumettant à un mouvement intérieur (Didactique anthropologique, § 60/p94).

 

Sens:

Expérience et sens: Sens externes et espace:

Pour les expériences externes, les objets dans l'espace sont donnés les uns à côtés des autres et maintenus dans la permanence (Didactique anthropologique, p 22).

Sens internes et temps:

Le sens interne ne voit les rapports de déterminations que dans le temps qui n'accorde pas le caractère durable à l'observation que requiert l'expérience (Didactique anthropologique, p 22).

Le sens commun ou le bon sens ou encore de l'entendement sain: C'est de posséder de l'habileté à appliquer des règles (Didactique anthropologique, p 26).

Le bon sens populaire:

C'est de posséder les règles générales et innées de l'entendement (Didactique anthropologique, p 26).

Sur l'expression " avoir du sens " : C'est la réceptivité pour les représentations de l'imagination qui sont transmises, le mot " sens " doit désigner un niveau plus élevé que celui de la pensée elle-même (Didactique anthropologique, p 48). L'homme sensé et insensé: L'insensé sacrifie ce qui a une valeur à des fins qui n'en ont pas et s'il pousse cette faiblesse jusqu'à la rendre choquante, c'est un fat (Didactique anthropologique, p 78). En général, l'insensé place dans les choses, et le fat en lui-même, plus de valeur que raisonnablement ils ne devraient le faire (Didactique anthropologique, p 79).

Est sensé l'homme qui juge avec exactitude et sens pratique, mais spontanément (Didactique anthropologique, p 78).

Division des cinq sens externes entre les sens les plus objectifs que subjectifs et les plus subjectifs qu'objectifs: Présentation:

Leur ensemble forme les sens de l'impression organique, constituant comme autant d'accès extérieurs que la nature a disposé de manière que l'animal distingue les objets (Didactique anthropologique, p 38).

Des sens les plus objectifs ou des sens de la perception:

A titre d'intuition empirique et qui relève d'une influence mécanique, ils apportent plus pour la connaissance de l'objet extérieur qu'ils ne mettent de mouvement dans la conscience de l'organe affecté, ce sont le tact, la vue et l'ouïe (Didactique anthropologique, p 38).

Du sens du tact:

Il réside dans l'extrémité des doigts et dans les papilles nerveuses qui s'y trouvent. Il semble avoir été donné par la nature seulement pour que l'homme puisse en touchant les côtés d'un corps se faire une notion de sa forme. Ce sens est le seul sens de la perception extérieur immédiate (Didactique anthropologique, p 38).

De l'ouïe:

C'est un des sens de la perception simplement médiate, en effet la forme d'un objet n'est pas donnée par l'ouïe et les paroles ne conduisent pas immédiatement à la représentation de l'objet, elles (les paroles) nous donne que le sentiment intérieur et sont le moyen le plus adapté à la caractérisation des concepts. Par l'intermédiaire de l'air qui nous entoure, nous connaissons un objet distant à un grand périmètre et c'est par l'air, mis en mouvement par l'organe de la bouche que les hommes peuvent, le plus facilement et le plus complètement, entrer dans une communauté de pensée et d'impression; surtout si les sons émis par chacun sont articulés et si, liés par l'entendement selon une loi, ils constituent un langage (Didactique anthropologique, p 38).

Du sens de la vue:

La vue est un sens de l'impression médiate, transmise par une matière qui ne peut impressionner qu'un organe déterminé (les yeux). C'est la lumière, une émanation, qui détermine pour l'objet un point dans l'espace. C'est le sens le plus noble de tous les sens, il s'éloigne le plus du tact qui forme la condition la plus limitée de la perception, c'est lui dont l'organe est senti comme le moins affecté; il s'approche plus que les autres d'une intuition pure ( c’est-à-dire d'une représentation immédiate de l'objet donné sans que s'y mêle une impression qu'on puisse remarquer (Didactique anthropologique, p 39).

Conclusion sur les trois sens:

Ces trois sens externes conduisent par la réflexion le sujet jusqu'à la connaissance de l'objet comme d'une chose hors de nous (Didactique anthropologique, p 39).

Des sens les plus subjectifs ou des sens de la délectation:

La représentation qui se fait par eux est plus celle de la délectation dont l'influence est chimique que de la connaissance des objets extérieurs, ce sont le goût et l'odorat (Didactique anthropologique, p 38).

Du sens du goût:

Le goût consiste dans le contact de l'organe de la langue, du gosier et du palais avec les objets extérieurs (Didactique anthropologique, p 39).

Du sens de l'odorat:

L'odorat consiste par l'aspiration des exhalaisons étrangères qui sont mêlées à l'air, et qui peuvent émaner d'un corps fort éloigné de l'organe (Didactique anthropologique, p 39). C'est donc une sorte de goût à distance (Didactique anthropologique, p 40).

Remarque annexes:

Le problème de la vicariance des sens est une utilisation des sens telle qu'ils prennent la place des uns des autres (Didactique anthropologique, p 40).

Conclusion sur les sens externes:

Pour un même degré d'action qui s'exerce sur eux, plus les sens se trouvent affectés, moins ils informent (dans une lumière trop violente, , on ne voit rien). Plus le sens vital est réceptif aux excitations (Didactique anthropologique, p lus il est délicat et impressionnable), plus l'homme est malheureux; plus l'homme est réceptif (sensible) pour les sens organiques, plus en revanche il est endurci pour le sens vital, plus il est heureux car il tient mieux en son pouvoir le sentiment de son bien être. Quand c'est la force qui rend sensible, on peut parler de sensibilité déliée, mais quand c'est la faiblesse on peut parler d'impressionnabilité (Didactique anthropologique, p 40).

     Sens en tant que faculté :

C'est la faculté d'intuition en présence d'un objet (Didactique anthropologique, p 37).

Le sens interne ou conscience psychologique appliquée: Par le sens interne nous ne pouvons nous connaître que tel que nous nous apparaissons à nous même, en effet la saisie des impressions du sens interne présuppose une condition formelle de l'intuition interne du sujet: le temps (Didactique anthropologique, p 28). De la division des sens: Du sens externe:

C'est le corps humain affecté par les choses physiques (Didactique anthropologique, p 37).

Du sens interne:

C'est le corps humain affecté par l'esprit. Celui-ci, en tant que pure faculté de perception (intuition empirique), est différent du sentiment de plaisir et de déplaisir (Didactique anthropologique, p 37). le sens interne est une conscience de ce que l'homme éprouve dans la mesure où il est affecté par le jeu de sa propre pensée (Didactique anthropologique, p 42).

De l'illusion du sens interne ou du repli sur soi:

Le penchant à se replier sur soi-même avec les illusions du sens interne qui naissent de là, ne peut être maîtrisé que si l'homme est ramené au monde extérieur et par là à l'ordre des choses qui s'offrent aux sens externes (Didactique anthropologique, p 43).

 

Sensation:

     C'est l'élément matériel de la représentation de l'objet. C'est la conscience d'une représentation des sens qui suscite en même temps une attention à l'état du sujet (Didactique anthropologique, p 37).

Le vide des sensations: Le vide des sensations, perçu en lui-même suscite un frisson d'horreur et comme le pressentiment d'une mort lente qu'on tient pour plus pénible qu'un coup du destin rompant soudain le fil de la vie (Didactique anthropologique, § 61/p95).

Sensibilité:

De la sensibilité en tant que faculté de connaître inférieure ou encore de la faculté de connaître sensible: L'objet de cette faculté sont les représentations à l'égard desquelles l'esprit se comporte passivement et par lesquelles le sujet est donc affecté (celui-ci peut s'affecter lui-même ou être affecté par un objet). Cette faculté a le caractère de passivité du sens interne des sensations, elle relève donc de la psychologie (le concept qui enveloppe toutes les perceptions internes sous les lois de la nature) et fonde l'expérience interne (Didactique anthropologique, p 27).

C'est la faculté de représentation dans l'intuition (Didactique anthropologique, p 37).

En tant que faculté des intuitions (pures ou empiriques), elle ne saisit dans les objets que l'individu (Didactique anthropologique, p 68).

De la mauvaise réputation de la sensibilité: Elle perturbe le pouvoir de représentation;

elle a le verbe haut, et que jouant la souveraine alors qu'elle devrait être la servante de l'entendement, elle est entêtée et difficile à maîtriser;

elle use de tromperie et que vis-à-vis d'elle, on ne se tient jamais assez sur ses gardes (Didactique anthropologique, p 29).

De la bonne réputation de la sensibilité: Les poètes et les hommes de goût en font les louanges, en effet ils ne se contentent pas de célébrer comme avantageuse la version sensible des concepts de l'entendement, mais là, et dans le refus de décomposer méticuleusement les concepts en leurs éléments constituants, ils situent:
la fécondité du langage (la plénitude de la pensée) ;
la vigueur du langage (l'énergie) ;
l'éclat des représentations (la luminosité de la conscience) ;

Or, c'est le passif de la sensibilité qui est à l'origine de tout le mal qu'on dit contre elle. En effet sans la sensibilité, il ne peut y avoir de matière qui puisse être élaborée pour l'usage de l'entendement (un concept sans sensibilité est vide) (Didactique anthropologique, p 28).

Justification de la sensibilité contre les différentes accusations: Contre la première accusation: Les sens ne perturbent pas

A qui a saisi une multiplicité donnée, mais sans l'avoir encore mis en ordre, on ne peut pas reprocher de la perturber. C'est la faute à l'entendement si, négligent sa tache, il juge avec précipitation, sans avoir auparavant ordonné les représentations des sens selon les concepts et s'il se plaint de leur perturbation en rejetant la responsabilité sur la nature douée de sensibilité. En effet le problème est que les représentations sensibles devancent celle de l'entendement et se présentent en bloc, mais l'apport n'en est que plus riche si l'entendement y ajoute son ordonnance et sa forme intellectuelle et si par exemple il fournit à la conscience:

 

des expressions fécondes pour le concept;
des expressions vigoureuses pour le sentiment
des expressions dignes d'intérêt pour la détermination de la volonté.

 

La richesse que les oeuvres (l'éloquence ou la poésie) présentent à l'entendement d'un seul coup (en bloc) a beau embarrasser l'entendement maintes fois, il n'y a là aucune faute de la sensibilité, tout au contraire, c'est plutôt un mérite de sa part d'avoir fourni à l'entendement un riche matériel en face duquel les concepts abstraits de l'entendement ne sont que de scintillantes misères (Didactique anthropologique, p 30).

Contre la seconde accusation: les sens ne commandent pas à l'entendement

C'est plutôt à lui que les sens s'offrent pour qu'il dispose de leurs services. Et cela même si certains jugements ne sont pas formellement déféré devant le tribunal de l'entendement pour être jugé par lui, ce qui leur donne l'air d'être immédiatement dictés par les sens: témoins les apophtegmes ou les inspirations oraculaires: on présuppose le jugement initial sur ce qu'il est bien ou sage de faire dans une occurrence donnée, est d'une manière général le jugement exact et qu'un ressassement ultérieur ne peut que le déformer. C'est pourquoi ces jugements ne viennent pas des sens mais des réflexions réelles quoique obscure de l'entendement (Didactique anthropologique, p 31).

Contre la troisième accusation: les sens ne trompent pas

C'est le reproche que l'on adresse principalement aux sens, mais en fait ils ne jugent pas du tout, et c'est pourquoi l'erreur n'est jamais qu'à la charge de l'entendement. Mais, l'apparence sensible tourne pour l’entendement, sinon à la justification, du moins à l'excuse: c'est que l'homme en arrive souvent à tenir l'élément subjectif de sa représentation pour objectif et ainsi il en vient à prendre le phénomène pour l'expérience, et à tomber dans l'erreur, comme une faute de l'entendement et non comme une faute des sens (Didactique anthropologique, p 31).

De la sensibilité contre la logique à l'esthétique: A la connaissance dont la sensibilité est le véhicule, on reproche son caractère superficiel (individualité, limitation à l'unique), tandis que l'entendement qui va à l'universel, mais par là doit se prêter à l'abstraction, encourt le reproche d'aridité. L'activité esthétique dont la première exigence est la popularité, trace un chemin qui peut échapper à ces deux défauts (Didactique anthropologique, p 31). Sensibilité et faculté de connaître: Dans la faculté de connaître, la sensibilité contient deux éléments: les sens et l'imagination (Didactique anthropologique, p 36). Les maximes de la sensibilité: " A la connaissance dont la sensibilité est le véhicule, on reproche son caractère superficiel (individualité, limitation à l'unique) " (Didactique anthropologique, p 31). Violence et sensibilité: " Par la violence, on obtient rien, dans le domaine des inclinations, contre la sensibilité; il faut la contourner par la ruse " (Didactique anthropologique, p 35).

 

Sensible:

Sur l'expression " avoir de la sensibilité " : C'est une faculté et une force qui livrent accès à un état de plaisir comme de déplaisir ou qui en protège l'esprit: elles impliquent donc un choix (Didactique anthropologique, § 62/p97).

Sensiblerie:

C'est une faiblesse: en participant aux états des autres, qui sont capables de jouer à leur gré sur le clavier de sa sensibilité, l'homme se laisse affecter même malgré lui (Didactique anthropologique, § 62/p97).
 

Sentiment de peine et de plaisir:

C'est la susceptibilité du sujet à se laisser déterminer par certaines représentations, à les maintenir en leur état ou à les écarter: ce sentiment pourrait s'appeler le sens intérieur (Didactique anthropologique, p 37).

 

Division du sentiment de plaisir et de peine:

 

PLAISIR/DÉPLAISIR
    SENSIBLE                                           INTELLECTUEL
LES SENS           IMAGINATION         CONCEPTS                  IDÉES
JOUISSANCE        LE GOUT

Sentiment:

L'origine du sentiment: On peut expliquer les sentiments (de l'agréable et du désagréable) par l'action que la sensation de notre état exerce sur notre espoir.

En effet ce qui m'incite immédiatement (Didactique anthropologique, p ar les sens) à abandonner mon état (à sortir de lui) m'est désagréable, - m'est une douleur- . Et ce qui m'incite à le maintenir (à demeurer en lui) m'est agréable, m'est une jouissance (Didactique anthropologique, § 60/p93.

Du temps et des sentiments: Nous sommes sans répits emportés dans le flux du temps et dans le changement des sensations qui lui est lié: dans notre pensée et dans notre conscience ce changement est une succession, conforme au rapport de la cause et de l'effet.

 Problème I: Est-ce la conscience de quitter l'état présent, ou la perspective d'entrer dans l'instant à venir, qui éveille en nous la sensation de jouissance?

 

Dans le premier cas, la jouissance n'est que la suppression de la douleur et donc est quelque chose de négatif, dans le second cas, la jouissance serait la sensation anticipée d'un agrément, donc de l'augmentation du plaisir, et est donc, par conséquent quelque chose de positif.

Seul le premier phénomène se produit car le temps nous entraîne du présent vers l'avenir (et non inversement) et que nous sommes forcés de quitter le présent sans que soit déterminé dans quel autre présent nous allons entrer sauf que c'est un autre, qui seul peut être la cause du sentiment agréable (Didactique anthropologique, § 60/p93-94).

 

Signe:

De la division des signes en signes arbitraires, naturels et prodigieux: Des signes arbitraires:

Ce sont les signes de la physionomies, les signes écrits (les lettres qui sont des signes pour des sons), les signes sonores (sons), les signes convenus entre individus pour la vue seulement (les chiffres), les signes de leur condition pour les hommes libres qui ont un rang héréditaire (les armes), les signes de la fonction dans les vêtements obligatoire (uniformes ou livrées), les signes honorifiques de la fonction (décorations), les signes infamants (marques de fer rouge), au même domaine appartiennent dans l'écriture, les points de suspension, d'interrogation, ou d'émotion, d'étonnement (la ponctuation) (Didactique anthropologique, p 65).

Des signes naturels:

Le rapport des signes naturels aux choses désignées est, selon le temps, de l'ordre de l'indication, de la remémoration ou du pronostic.

Ce sont surtout les signes pronostiques qui intéressent car dans la série des changements, le présent n'est qu'un instant, et dans le principe de détermination de la faculté de désirer, le présent n'intéresse qu'en raison de ses conséquences prochaines et c'est à elles surtout qu'on prête attention. Ainsi le signe pronostique naturel d'une maladie ou d'une guérison n'indique que l'état actuel du corps (Didactique anthropologique, p 66).

Des signes prodigieux:

Ce sont des événements dans lesquels la nature est bouleversée: ce sont les signes et les prodiges dans le ciel, les comètes, etc.; tout cela est censé annoncer à la grande foule épouvantée l'imminence du dernier jour et de la fin du monde (Didactique anthropologique, p 66).

 

" Dans quelles puérilités l'homme ne tombe-t-il pas en son âge mûr, quand il se laisse conduire à la longe de la sensibilité! " (Didactique anthropologique, p 67).

 

Simple:

L'homme simple: " Est simple celui (l'homme) dont l'entendement ne peut pas saisir beaucoup à la fois " (Didactique anthropologique, p 74). La simplicité d'un homme: " L'art parfait redevient nature " , on de vient simple que tard: c'est la faculté de parvenir à un résultat identique en économisant les moyens ( c’est-à-dire sans détour). Celui qui possède ce don (le sage) n'est pas, dans sa simplicité, un simple (Didactique anthropologique, p 78).

Société cosmopolite:

C'est un principe régulateur: il s'agit de la suivre avec application, comme destination du genre humain (Caractéristique anthropologique, p 168).

Sommeil:

C'est un état dans lequel l'homme sain est incapable des représentations de ses sens externes (Didactique anthropologique, p 46). En ce sens, c'est la détente de toutes faculté des perceptions externes et surtout des mouvements volontaires, et il est nécessaire à toutes espèces vivantes pour la récollection des forces dépensées pendant la veille (Didactique anthropologique, p 52).

 

Sottise:

C'est l'absence de jugement quand on de l'esprit (cf.: stupidité) (Didactique anthropologique, p 74).

 

Souffrance:

Subir la souffrance: Soit" subir une souffrance dont on n'est pas responsable exaspère car le dommage vient d'un autre" , soit" subir une souffrance, sans être responsable, accable, car on se fait des reproches intérieurs. Des deux attitudes, la seconde est la meilleure (Didactique anthropologique, § 65/p99).

 

Souhait:

C'est le fait de désirer un objet, sans qu'on applique ses forces à le produire (Didactique anthropologique, § 73/p109).

Le souhait oiseux ou stérile: C'est lorsque le souhait est dirigé vers des objets que le sujet se sent incapable de se procurer (Didactique anthropologique, § 73/p109).

 

Stimulant:

Ceux qui enivrent offrent un moyen physique d'exciter ou d'apaiser l'imagination (Didactique anthropologique, p 48).

 

Stupidité:

C'est l'absence de jugement quand on est sans esprit (cf.: sottise) (Didactique anthropologique, p 74).

Est stupide celui qu'on ne peut utiliser dans les affaires sérieuses, parce qu'il ne possède pas de jugement (Didactique anthropologique, p 78).

 

Sublime:

Le sublime appartient au jugement esthétique, mais non au goût, mais la représentation du sublime peut et doit être belle en soi, sinon elle est rude, barbare et contraire au goût (Didactique anthropologique, § 67/p101).

 

C'est la grandeur vénérable par son étendue et son degré; s'en approcher (Didactique anthropologique, p our se rendre adéquat à lui par ses propres forces) a quelque chose d'attrayant, mais en même temps, la crainte, si on le compare à lui, de sombrer dans l'appréciation de soi même, le rend effrayant (ex: le tonnerre... ) ; quand on se trouve en sécurité, on réunit ses forces pour saisir le phénomène, on n'appréhende pas de ne pouvoir rejoindre sa grandeur, on s'étonne (sentiment agréable par un triomphe continuel sur la douleur) (Didactique anthropologique, § 67/p102-103).

Le sublime n'est pas en contradiction avec le Beau: Le sublime est le contrepoids du beau car l'effort et la tentative pour saisir l'objet éveille chez le sujet le sentiment de sa propre grandeur et de sa propre force, mais la représentation en pensée de cet objet, qu'il s'agisse d'une description ou d'une présentation, peut et doit toujours être belle sinon l'étonnement devient épouvante, et celle-ci diffère de l'admiration qui forme un jugement où l'homme ne se rassasie jamais de son étonnement (Didactique anthropologique, § 67/p103).

Le sublime est un objet pour le sentiment du pathétique

Le sublime, même si, quand l'art le présente dans la description ou l'ornementation, il peut et doit être beau (sinon il serait sauvage, rude rebutant et par conséquent contraire au goût), n'est donc pas un objet pour le goût, mais pour le sentiment du pathétique (Didactique anthropologique, § 67/p103).

Sujet:

De la permanence du sujet: Du point de vue de la conscience discursive:

" Je suis, en tant qu'être pensant, un seul sujet, et le même que moi en tant qu'être sensible " (Didactique anthropologique, p 28).

 

Du point de vue de l'intuition empirique interne:

En tant qu'objet de l'intuition empirique interne, c’est-à-dire dans la mesure où je suis affecté intérieurement par des sensations dans le temps, qu'elles soient simultanées ou successives, je me connais seulement comme je m'apparais à moi-même, non pas comme chose en soi. En effet, en tant que le temps n'est pas un concept de l'entendement (qui n'est donc pas simple spontanéité) et qui n'est donc pas dans une condition à l'égard de laquelle mon pouvoir de représentation est passif (qui appartient donc à la réceptivité). En ce sens, je ne me connais donc que comme je m'apparais à moi-même, or l'apparence fonde un jugement erroné sur des motifs subjectifs, pris à tort pour objectifs, en effet le phénomène n'est pas un jugement, mais une intuition simplement empirique, qui, par réflexion et le concept de l'entendement qui en est issu, devient expérience interne et par là vérité (Didactique anthropologique, p 28).

 

Superstition:

Elle est à comparer plutôt au délire, l'exaltation à la divagation (Didactique anthropologique, p 73).

 

Symbole:

Ce sont les formes des choses (intuitions) qui ne servent que de moyens pour la représentation par des concepts (Didactique anthropologique, p 64).

De la différence entre le symbole et le caractère: Les caractères ne sont pas encore des symboles car ils peuvent être des signes purement médiats (indirects) qui, en soi, ne signifient rien, mais qui conduisent par la seule association, aux intuitions, et par celle-ci aux concepts (Didactique anthropologique, p 64).